Honduras : Répression et attaques de défenseurs des droits de l'homme
Depuis le 26 novembre, les organisations des droits de l'homme du pays ont accompagné les citoyens qui manifestent dans le cadre de la crise politique en recevant les plaintes, les documents concernant des violations des droits de l'homme et en dénonçant ces faits.
Elle ont enregistré 34 assassinats, des milliers d'arrestations arbitraires, des centaines de personnes blessées et soumises à des traitements dégradants, cruels et inhumains.
Devant ces faits, la Table Nationale des Droits de l'Homme condamne :
Les assassinats commis par l'Armée et la Police Nationale dans le cadre des manifestations pacifiques qui se sont déroulées après les élections du 26 novembre 2017.
La répression de l'Armée et la Police qui a affecté, suite à l'utilisation sans discernement de gaz toxiques, des personnes totalement sans rapport avec les manifestations pacifiques comme des enfants, des vieux et des femmes enceintes.
La répression et la persécution dont ont été victimes des manifestants, des membres de la presse et des défenseurs des droits de l'homme.
L'attaque directe au gaz lacrymogène les défenseurs des droits de l'homme Wilfredo Méndez et Tomás Andino.
La campagne de stigmatisation dont est victime sur les réseaux sociaux et dans certains médias Wilfredo Méndez pour avoir affronté des membres de la police et de l'armée responsables de cette attaque.
L'utilisation disproportionnée de la force par l'Armée et la Police Nationale pour disperser les manifestations qui a été condamnée par le bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (OACNUDH).
La Table Nationale des Droits de l'Homme exige :
L'arrêt immédiat de la répression des manifestants, des membres de la presser nationale et des défenseurs des droits de l'homme.
L'arrêt immédiat de la campagne de stigmatisation et de discrédit contre le défenseur des droits de l'homme Wilfredo Méndez qui, conformément à son mandat, ne faisait que son devoir au moment de l'agression.
Que les responsables des assassinats, des tortures et des traitements cruels, inhumains et dégradants (les membres de l'Armée et la Police Nationale) soient jugés.
Que la coopération internationale cesse de soutenir le régime actuel jusqu'à ce que soient éclaircies les violations des droits de l'homme commises pendant la crise actuelle et les responsables de celles-ci aient été jugés.
Que les organisations nationales et internationales de défense des droits de l'homme soient en alerte et exigent du Gouvernement le respect des pactes, des traités et des accords internationaux dont l'Etat du Honduras est signataire en matière de droits de l'homme.
Nous, les organisations suivantes, membres de la Table Nationale des Droits de l'Homme, soutenons cette lettre :
Comité des Familiares de Detenidos Desaparecidos de Honduras (COFADEH). Asociación Para una Vida Mejor (APUVIMEH). Casa Alianza de Honduras (CAH). Observatorio Permanente de Derechos Humanos del Aguán (OPDHA). Ecuménicas por el Derecho a Decidir. Colectivo Violeta. Centro de Desarrollo Humano Honduras (CDH). Centro de Investigación y Promoción de los Derechos Humanos (CIPRODEH). Coordinación de Instituciones Privadas por las Niñas, Niños. Adolescentes y Jóvenes y sus Derechos (COIPRODEN). Centro de Estudios de la Mujer (CEM-H). Asociación Arcoíris. Centro de Derechos de Mujeres (CDM). Movimiento de Mujeres por la Paz “Visitación Padilla”. Observatorio Ecuménico Internacional de Derechos Humanos. Asociación por la Democracia y los Derechos Humanos (ASOPODEHU). Fundación San Alonso Rodríguez (FSAR). Equipo de Reflexión, Investigación y Comunicación (ERIC).
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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