Venezuela : Ce qu'ils font à Lula, si c'était au Venezuela, le pays serait déjà envahi
L'ex-président de l'Equateur Rafael Correa a dit mercredi que « si ce qu'ils sont en train de faire à Lula da Silva se passait au Venezuela, ce pays serait déjà envahi mais comme c'est au Brésil, il ne se passe rien, » à propos de l'emprisonnement de l'ex-président du Brésil pour « corruption. »
A Murcie (est de l'Espagne), où il a donné une conférence sur les défis de l’Amérique Latine, Correa a assuré qu'en Equateur, il y a des retours en arrière parce qu'il « n'y a plus d'éthique ni de politiques responsables » et que ces derniers mois, « on a démoli la Constitution. »
D’autre part, il a qualifié de succès la marche organisée ce 10 avril à Quito (Equateur) par ses partisans puisqu'ils pensaient réunir 1 800 personnes et que, selon ses dires, quelques 5 000 personnes sont venues pour manifester leur rejet de la gestion de Lenín Moreno.
Moreno est devenu président de l'Equateur en 2017 à la place de Correa avec qui il a pris ses distances.
A ce sujet, il a signalé que quand il dirigeait le pays et que 3 000 personnes sortaient dans la rue contre son Gouvernement, l'information était répercutée par les médias équatoriens mais que par contre, la marche de ce mardi a été ignorée par les médias.
Rafael Correa accusa la presse équatorienne d'être complice, au moment où la légalité a été laissée de côté et où il y a de la manipulation et de la désinformation.
A propos de la consultation populaire organisée en février dernier en Equateur par Moreno, Correa a assuré qu'elle a été contraire à la Constitution à cause de la sorte de questions qui ont été posées aux Equatoriens. Parmi celles-ci se trouvait l'impossibilité de se représenter aux élections présidentielles.
Correa a critiqué le fait que le Gouvernement de Moreno est obsédé par l'idée de le chasser lui et ses partisans et de le calomnier avec des présomptions de corruption autour de lui et il a commenté avec ironie le fait qu'il y a « plus d'accusations sur lui qu'il n'y en a eu sur Al Capone. »
Il a également regretté qu'ils refusent d'enregistrer son nouveau parti Mouvement Alfariste « sous le prétexte tellement ridicule que nous serions un mouvement de gauche qui a profité du nom du dirigeant de la révolution libérale équatorienne du début du XX° siècle Eloy Alfaro.
Correa maintient qu'Alfaro a été un acteur de son temps et que derrière e refus d'enregistrer le parti, se cache la peur qu'il devienne la force politique la plus importante du pays.
Pour lui, il y a actuellement une « colère du peuple qui s'exprime et va exploser parce que les retours en arrière du pays sont retentissants. » Mais il reconnaît ne pas savoir sur quoi tout cela débouchera.
A une question lui demandant s'il se représenterait à la présidence de la République, il a répondu qu'on l'a rendu inéligible grâce à une consultation anticonstitutionnelle mais que quand il a rendu le pouvoir en 2017, il avait déjà exprimé son désir de ne plus être candidat. S'il avait voulu l'être, il lui aurait suffi de réunir un certain nombre de signatures.
Correa réalise une tournée dans plusieurs villes espagnoles avec des rencontres avec la communauté équatorienne dans le pays, des conférences de presse et des entrevues avec des dirigeants politiques.
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