Venezuela : Le Panamá rappelle son ambassadeur au Venezuela et le Venezuela appelle pour consultation son ambassadeur au Panamá
Le Gouvernement du Panamá a rappelé jeudi son ambassadeur en République Bolivarienne du Venezuela Miguel Mejía après la décision du Venezuela de suspendre les relations économiques et financières avec le pays. Dans un communiqué publié sur le site des Affaires Etrangères du Panamá, le pays a demandé « au Gouvernement vénézuélien de rappeler son ambassadeur accrédité au Panamá Jorge Durán Centeno. »
Les autorités panaméennes évaluent également l'impact de ces mesures dans le domaine économique et commercial afin d'identifier d'autres éventuelles actions futures, » ajoute le communiqué.
Le vice-président vénézuélien Tareck El Aissami a condamné cette décision au nom du Gouvernement Bolivarien : « Le Gouvernement Bolivarien condamne l'agression inacceptable du Gouvernement du président Juan Carlos Varela corrompu et qui agit contre le peuple, contre le peuple du VENEZUELA. Le président Varela cherche à détourner l'attention de la grave décomposition morale que traverse son Gouvernement, » a-t-il écrit sur Twitter.
Il a annoncé que « pour protéger les intérêts sacrés de la Patrie de Bolívar et du peuple vénézuélien, le Président Nicolás Maduro a décidé de rappeler pour consultation notre ambassadeur digne devant le République du Panamá, le Capitaine bolivarien Jorge Durán Centeno”. Il a défendu « les mesures souveraines et dignes adoptées aujourd'hui par le Gouvernement Bolivarien » et indiqué que celles-ci « sont la réponse collective d'un peuple héritier des gloires de son Père BOLÍVAR qui ne trahira jamais sa mémoire pour se remettre dans les mains des intérêts de l'impérialisme comme le fait le président Varela. »
Un peu plus tôt, le Gouvernement du Venezuela a suspendu pour 90 jours les relations économiques, commerciales et financières avec 22 personnes naturelles et 46 personnes juridiques du Panama. Cette décision a été annoncée dans une résolution conjointe émise par les ministères de l'Intérieur, de la Justice et de la Paix, du Commerce Extérieur et de l'Investissement International, des Banques et des Finances. Parmi les personnes concernées figurent le président panaméen Juan Carlos Varela, la chancelière Isabel de Saint Malo, le ministre de la Présidence Álvaro Alemán et la ministre du Gouvernement María Luisa Romero. En ce qui concerne les entreprises, sont sur la liste la Compagnie Panaméenne d'Aviation, Vida Panamá, Supercentro Casanova, Casablanca, Novatex et Pan Colombia Travel.
Le Gouvernement vénézuélien a signalé que de nombreuses procédures mises en œuvre par le Pouvoir Citoyen en matière de lutte contre la corruption aient « mis en évidence l'utilisation récurrente du système financier panaméen par des sujets vénézuéliens pour déplacer de l'argent provenant du délit contre la patrimoine public. »
Face à cette situation, le Venezuela précise que ces délits ont eu lieu à cause de l'opacité du système financier du Panamá et « avec la collaboration de Panaméens à l'intérieur et hors du pays. »
Cette mesure a été mise en place après que le Gouvernement du Panama ait pris des sanctions contre le président vénézuélien Nicolás Maduro et 55 fonctionnaires de son Gouvernement en les accusant de « blanchiment d'argent. »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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