Venezuela : Personne ne peut mettre en doute les élections du Venezuela
L'ex-président de l'Equateur Rafael Correa a donné une interview à Telesur dans laquelle il dénonce une stratégie régionale contre les projets progressistes en Amérique Latine et défend la transparence du processus électoral vénézuélien.
Correa est venu au Venezuela en tant qu'accompagnant international des élections du 20 mai. Concernant les garanties du système électoral, il a assuré que « personne ne peut mettre en doute les élections du Venezuela » et il a ajouté que « sur la planète entière, il n'existe pas d'élections plus contrôlées qu'au Venezuela. »
Il a expliqué que le système de garanties est la même qu'en 2015 quand l’opposition a obtenu la majorité. Cependant, « pour certains groupes, les élections sont bonnes s'ils gagnent, eux, » a-t-il dit après avoir affirmé qu'il ne voit pas de possibilité de fraude dans le système électoral vénézuélien.
Il a dénoncé également la double morale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) dans sa position à propos du Venezuela : « Que disent-ils de ce qui se passe au Brésil et au Honduras? » a-t-il demandé et il a lancé un appel à renforcer les mécanismes régionaux comme al Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC) pour résoudre les problèmes sans ingérence de Washington.
Il a aussi qualifié de « surprenante et très triste » la décision du Gouvernement du Canada de ne pas permettre l'installation de bureaux de vote pour les Vénézuéliens résidant au Canada.
D'autre part,il a expliqué que la stratégie de la droite a deux axes discursifs :
« L'échec de la stratégie économique des Gouvernements de gauche, ce qui est faux puisqu'elle a déjà démontré sa supériorité dans des temps d'expansion et de récession, et détruire l'intégrité morale des dirigeants et des projets de gauche. »
Il a mis en avant le rôle des médias de droite dans la cooptation de l'appareil dans le cadre d'un plan pour renverser les projets progressistes dans la région comme c'est le cas pour Luiz Inácio Lula da Silva au Brésil.
« Ils criminalisent la participation politique des dirigeants de gauche d'abord par le lynchage médiatique, ensuite avec des procédures judiciaires. »
Correa a expliqué qu'il y a eu un changement dans le bilan géopolitique et que les élites « sont prêtes à tout, elles veulent exterminer la gauche qui peut avoir le pouvoir et détruire tout ce qui a été obtenu soit en emprisonnant les dirigeants soit en les assassinant » en même temps qu'ils « diabolisent la politique en légitimant les gérants pour gouverner. »
Il a affirmé que de 2002 à 2014, les politiques de l'Amérique Latine étaient une référence pour le monde dans le cadre d'une crise du néolibéralisme aussi bien au niveau économique qu'idéologique.
« La crise du néolibéralisme a été aussi une crise de la pensée. Ca a été une crise économique, sociale et démocratique, des dirigeants. Cela a changé avec l'arrivée d'Hugo Chávez et il adonné un nouveau tournant au monde, » a-t-il assuré.
Cependant, face à cette nouvelle menace de la droite dans la région, il a déclaré qu'actuellement, nous vivons dans « l’empire du capital » et que le grand défi de la gauche consiste à réussir à placer l'être humain au-dessus des intérêts capitalistes.
Il a aussi exprimé sa solidarité avec le Gouvernement du Nicaragua face aux récentes violences qu'i a considérées comme faisant partie du plan de déstabilisation de la région.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
https://www.telesurtv.net/news/rafael-correa-entrevista-elecciones-venezuela-20180519-0015.html
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