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Cuba, Venezuela : Discours de Miguel Diaz-Canel Bermudez, président de la République de Cuba, devant l'Assemblée nationale constituante de la République bolivarienne du Venezuela

1 Juin 2018, 17:14pm

Publié par Bolivar Infos

à l'occasion de sa visite officielle dans ce pays. Caracas, le 30 mai 2018, « Année 60 de la Révolution»

 

Miguel Diaz-Canel31 mai 2018 14:05:15

 

(Traduction de la version sténographique du Conseil d'État)

 

Camarade Delcy Rodriguez, Présidente de l'Assemblée nationale constituante de la République bolivarienne du Venezuela,

 

Camarade Tareck El Aissami, vice-président exécutif de la République bolivarienne du Venezuela ;

 

Chers invités,

 

Cher peuple vénézuélien,

 

Compatriotes cubains,

 

C'est un honneur pour moi de m'adresser aux membres de l'Assemblée nationale constituante, auxquels j'exprime, au nom de Cuba, notre respect et notre profonde admiration (Applaudissements).

 

Je suis porteur d’une forte accolade du général d'armée Raul Castro Ruz (Applaudissements), qui a exprimé son admiration pour la victoire populaire écrasante de dimanche dernier, le 20 mai (Applaudissement). Et c'est précisément la raison de notre visite à notre frère le Venezuela.

 

Nous avons ressenti, pour ce qui me concerne, un grand soutien – et c’est ce que nous avons déclaré au président Maduro – lorsque, deux jours seulement après la tenue de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire dans notre pays et avoir assumé la responsabilité de représenter aujourd’hui le peuple cubain, nous est arrivée aussitôt la chaleur de la solidarité du Venezuela, de son peuple, de la Révolution bolivarienne et de Maduro, à travers une délégation de personnalités du gouvernement vénézuélien, qui est venue dans notre pays, le premier à nous rendre visite après cette Assemblée (Applaudissements). Et ceci, nous l’avons considéré et nous l’avons apprécié comme un immense témoignage de soutien, de solidarité, de fraternité et d'amitié.

 

 

Photo: Estudio Revolución

Le dimanche 20 mai, comme beaucoup de Cubains, comme beaucoup de familles cubaines, nous avons passé presque toute la journée à suivre à la télévision les événements au Venezuela, tous, convaincus de la victoire, mais nous savions que vous étiez dans une situation complexe à cause de toute la campagne médiatique, de toute la guerre économique et financière à travers laquelle l'impérialisme étasunien a voulu soumettre ce peuple, et de toute la volonté perverse avec laquelle il a voulu renverser la Révolution bolivarienne. Cependant, nous savions qu’en vous accompagnant, nous pouvions aussi vous donner des forces. Et tout en suivant à la télévision les images du peuple bolivarien se rendant aux urnes pour voter pour la Révolution bolivarienne, pour Maduro, pour la continuité de l'héritage de Chavez, nous partagions la lecture de documents de travail.

 

Après 22h00, lorsque le résultat de la victoire de Maduro a été annoncé, nous avons ressenti cette victoire comme la nôtre (Applaudissements). Certains accusent Cuba de pratiques auxquelles, évidemment, nous ne nous livrons jamais : d'attaques soniques. Et bien, ce jour-là, il y avait un véritable bruit, vraiment grand, dans toute l'île, justement, pour la victoire du Venezuela, pour la victoire de la Révolution bolivarienne (Applaudissements). Et peut-être que ce bruit émanant de la joie en a vraiment dérangé beaucoup aux États-Unis et ailleurs, cette droite qui n'est pas capable de reconnaître la légitimité d'un gouvernement élu par son peuple.

 

Dès que nous avons appris la nouvelle, le général d'armée et moi-même avons adressé des messages de félicitations et de soutien au président Maduro. Nous avons immédiatement tenté d'établir une communication téléphonique avec le président Maduro, mais lorsque j'ai demandé l'appel et que je suis revenu dans la salle où je regardais à la télévision ce qui se passait là-bas, Maduro était déjà au meeting de masse que vous organisiez. Je me suis dit : « Eh bien, maintenant c'est le meeting, nous allons attendre qu’il s’achève, s’il y a une possibilité. » À la fin, à minuit passé, nous avons pu nous entretenir avec Maduro et lui dire que le soutien de Cuba à la Révolution bolivarienne est et sera toujours indéfectible (Applaudissements).

 

Je suis aussi porteur d'une accolade du peuple cubain, qui admire ses frères vénézuéliens.

 

Nous sommes ici pour exprimer le respect de la décision souveraine prise par le peuple vénézuélien.

 

Notre solidarité avec le Venezuela, avec la Révolution bolivarienne et chaviste, avec l'Union civique et militaire de son peuple et avec son président Nicolas Maduro Moros est indéfectible.

 

L'élection de cette Assemblée a constitué une démonstration du soutien populaire au processus bolivarien, au milieu des actes de terreur et de violence dont le pays était victime. Une élection à travers laquelle le peuple a pu percevoir une issue vers la paix et le dialogue.

 

Dans le monde dans lequel nous vivons, où prévalent les fausses nouvelles ou les post-vérités, les manipulations, les constructions symboliques qui incitent à la démobilisation et encouragent l'individualisme, il semblerait que soutenir le Venezuela n'est pas en vogue.

 

Mais nous ne nous laisserons pas abuser. Nous sommes ici pour défendre le choix souverain d'un peuple. Et nous continuerons à le faire (Applaudissements).

 

Le Venezuela a soutenu Cuba de mille manières tout au long de son histoire.

 

La Révolution bolivarienne et chaviste, le courageux peuple vénézuélien, le président Nicolas Maduro ont soutenu de nombreuses nations dans notre région. Nous avons une dette de gratitude envers ce pays depuis l'indépendance.

 

Maintenant, le Venezuela a besoin de notre solidarité ; il a besoin du soutien des peuples de Notre Amérique dans sa résistance contre la guerre criminelle, politique, diplomatique, économique et financière dont il est victime.

 

Comme l'a déclaré le général d'armée Raul Castro Ruz, « l’agression et la violence putschistes contre le Venezuela portent préjudice à l’ensemble de “Notre Amérique” et ne servent que les intérêts de ceux qui s’obstinent à nous diviser pour exercer leur domination sur nos peuples, peu leur importe s’ils provoquent des conflits aux conséquences incalculables dans cette région, comme nous le constatons dans plusieurs endroits du monde ».

 

Nous sommes bien conscients de l'hypocrisie que représente le fait d’accuser les idées émancipatrices et les gouvernements populaires pour les maux engendrés par les politiques, les sanctions et les actions impérialistes d'assujettissement, de harcèlement, d'isolement et de blocus. Personne ne peut nous induire en erreur avec ces semblants de discours humanitaires.

 

Nous avons déjà presque tout vu : réduction et rupture des relations diplomatiques, résolutions hypocrites de cette OEA corrompue et imprésentable : une coordination pour imposer des sanctions financières et des appels à un soulèvement militaire.

 

Nous devons rejeter avec fermeté les tentatives du gouvernement des États-Unis de ressusciter la vieille et agressive Doctrine Monroe, qui prétend ramener la région à l'ère de l'interventionnisme.

 

La victoire électorale éclatante du chavisme aux élections présidentielles du 20 mai dernier est une victoire stratégique pour la Révolution bolivarienne et pour Notre Amérique. Votre victoire est aussi une victoire de toute Notre Amérique (Applaudissements). Elle met en évidence la croissance politique du peuple et montre la validité de l'héritage du commandant Chavez dans l'âme vénézuélienne.

 

Nous admirons sincèrement le courage et l'audace des révolutionnaires vénézuéliens, leur avant-garde bolivarienne et leur union civique et militaire. Nous admirons la stature politique et morale du camarade Nicolas Maduro (Applaudissements), sa patience et sa souplesse, sa fermeté contre ceux qui offensent et attaquent sans trêve sa Patrie.

 

Seul un peuple qui connaît bien l'origine de ses problèmes peut ne pas se perdre au milieu de tant de manipulations et de mensonges et donner un exemple comme celui que vous, les Vénézuéliens, venez de donner. Seul un gouvernement radicalement bolivarien et chaviste, comme celui qui a été élu, peut placer les idéaux d'unité et d'intégration continentale avant les trahisons.

 

À une époque où la mesquinerie foisonne, alors qu’un certain nombre renoncent à œuvrer pour la Grande Patrie, je me souviens de ce que le commandant en chef Fidel Castro Ruz déclara dans cette même ville, il y a presque soixante ans : « Ce que nous devons faire, c'est respecter les idées de Bolivar ! » Et tous, nous allons respecter les idées de Bolivar (Applaudissements).

 

L'Amérique latine et les Caraïbes devraient s'inspirer de l'expérience vénézuélienne, parce que face à l’impérialisme il n’est pas possible de céder, pas même un tout petit peu, comme disait le Che.

 

Aujourd'hui, nous sommes à Caracas, dans le berceau du Libertador et de l'unité de l'Amérique latine et des Caraïbes. La seule façon de relever ces défis est de nous unir au sein de nos sociétés et entre pays frères. Notre région doit s'unir dans toute sa diversité ; se concentrer sur la façon de faire progresser son intégration, sur son développement durable et sur la paix.

 

La Celac, l'Unasur et l'ALBA-TCP sont des exemples de ce qui peut être réalisé en matière de concertation. Parmi ces organisations, l'ALBA-TCP, créée par Fidel et Chavez, restent le noyau de la résistance à la vague impérialiste et néolibérale, et agissent sous les postulats de la Proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de paix.

 

Camarades,

 

Comme l’affirma le commandant en chef Fidel Castro Ruz, au Grand amphithéâtre de l'Université centrale du Venezuela, le 3 février 1999, « Personne comme vous n’est dans les conditions de se battre pour quelque chose d'aussi important et prioritaire en ce moment difficile, pour l'union, l'intégration, disons, pour la survie si vous le voulez, non seulement du Venezuela, mais de tous les pays de notre culture, de notre langue et de notre race. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons être bolivariens ; aujourd'hui plus que jamais, nous devons brandir le drapeau qui affirme que « la Patrie, c’est l'humanité », conscients que nous ne pouvons nous sauver que si l'humanité est sauvée ; que nous ne pouvons être libres que si nous réussissons à faire en sorte que l'humanité soit libre.... ».

 

C'est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui à Caracas, au nom du peuple et du gouvernement cubains, pour respecter les idées de Marti au service du Venezuela, comme ses enfants.

 

Vive le Venezuela ! (Exclamations : Vive !)

 

Vive la Révolution bolivarienne ! (Exclamations : Vive !)

 

Vive Chavez et Fidel ! (Exclamations : Vive !)

 

Vive Maduro et Raul ! (Exclamations : Vive !)

 

Comme nous disons à Cuba :

 

Patria o Muerte!

 

Venceremos ! (Applaudissements prolongés)


http://fr.granma.cu/cuba/2018-05-31/le-soutien-de-cuba-a-la-revolution-bolivarienne-est-et-restera-toujours-indefectible

http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2018/06/cuba-venezuela-discours-de-miguel-diaz-canel-bermudez-president-de-la-republique-de-cuba-devant-l-assemblee-nationale-constituante-de-la-republique-bolivarienne-du-venezuela.html