Venezuela : Des condamnés pour violence politique reçoivent des aménagements de peine
Pour renforcer le dialogue et la réconciliation nationale, fondements de la nouvelle période de gestion 2019-2025 du président de la République, Nicolás Maduro, vendredi, la Commission pour la Vérité, la Justice, la Paix et la Tranquillité Publique a annoncé d'attribution d'aménagements de peine à des prisonniers liés à la violence politique. Grâce à ces mesures accordées par le Tribunal Suprême de Justice (TSJ), 39 citoyens ont bénéficié d'aménagements de peine : libération, contrôle judiciaire, interdiction de quitter le pays et aménagements de peine.
Daniel Ceballos, ex-maire de la municipalité de San Cristóbal, état de Táchira, condamné pour la commission présumée des délits de rébellion et de conspiration, est l'un des bénéficiaires d'une mesure préventive de contrôle judiciaire tous les 30 jours avec interdiction de quitter le pays et de faire des déclarations aux médias et sur les réseaux sociaux.
Dans ce premier groupe se trouvent aussi des personnes présumées impliquées dans les manifestations et les illégalités survenues entre 2014 et 2018 et celles qui ont participé aux violences du 2 avril 2018, date à laquelle a été blessé le député d'opposition Teodoro Campos.
Dans le cas des personnes condamnées par la justice militaire comme le général à la retraite Ángel Vivas, arrêté pour avoir incité à la violence en 2014, ce seront les tribunaux militaires qui détermineront les mesures de substitution à leur appliquer.
Selon les médias privés, parmi les personnes qui bénéficient de ces mesures se trouvent :
Yessica Cordero, Ramón Ruiz, Yancer Soto,Diego Medrano, Jorge Galan, Luis Orozco, Luis Acosta, Hoffman Díaz, Junior Pérez, Gabriel Vega, Alexis Alcalá Duque, Gregori Pulido, Edisson Pichardo, Jairo Peñuela, José Alexis De Los Santos, José González León, María Elena Uzcátegui, Carmen Alicia Gutiérrez Acevedo, Carmen Briones Donoso, Angelis Quiroz, Ninoska Josefina Bolívar, Stefanny Salazar, Diannet Blanco, Brigitte Herrada, María Angelina Salcedo Torres, Nazareth Vásquez, Virgen Liliana Quintanillo, Erika Palacios Alfonzo, Melanye Álvarez Castro, Geraldin Chacón, Marianyelis Sánchez Delgado, Gregory Hinds Rodríguez, Juan Pablo Giraldo, Juan Pedro Lares, Fermín Cocchioni, Diego Gómez, Ender González et Dylan Canache.
Pour la réconciliation nationale
Ce premier groupe d'annonces fait partie d'un processus de rénovation politique stimulé par le président de la République, Nicolás Maduro, pour renforcer la paix et la réconciliation nationale en renforçant le débat franc en tant que mécanisme pour résoudre les conflits politiques.
« Depuis la diversité, nous pouvons penser différemment, nous pouvons croire différemment, je sais qu'il en est ainsi. Mais nous pouvons nous comprendre par des voies différentes de la violence, » a déclaré Delcy Rodríguez, présidente de la Commission pour la Vérité, la Justice, la Paix et la Tranquillité Publique.
Elle a invité les bénéficiaires de ces mesures à « se joindre aux efforts pour la paix » rappelant ainsi l'exhortation faite par le chef de l'Etat le 24 mai dernier, lorsqu'il a demandé aux secteurs qui se sont livrés à la violence de « déposer les armes » et de commencer « à faire de la politique. »
Le Gouvernement, représenté par le vice-président pour la Communication et la Culture Jorge Rodríguez a soutenu la même position en exprimant son souhait que cette décision renforce la voie de la réconciliation.
« Le Président Nicolás Maduro forme des vœux pour que ces mesures conduisent à un processus de pacification véritable et envoie un message pour que le débat franc et intense d'idées et que les voies constitutionnelles, légales et électorales soient les seuls moyens auxquels recourent dans l'avenir ceux qui ont l'intention honnête de participer à la vie politique de la forte démocratie vénézuélienne, » a-t-il déclaré en lisant un communiqué officiel.
Ce processus d'aménagement de peines, principalement destiné à ceux qui n'ont pas commis de crimes graves, a bénéficié de la participation de dirigeants politiques de l'opposition qui ont fait office de garants de l'application de ces mesures.
Ce groupe était composé par Pedro Pablo Fernández, dirigeant du COPEI, Javier Bertucci, ex-candidat à la présidence et par les gouverneurs Ramón Guevara, de l'état de Mérida, Antonio Barreto Sira, d'Anzoátegui et Laidy Gómez, de l'état de Táchira.
Ce groupe de garants a été formé après une réunion de chacun des dirigeants avec le Président Nicolás Maduro au Palais Présidentiel de Miraflores, à Caracas.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
URL de cet article :
3 juin 2018
Les aménagements de peine ont été étendus à un second groupe de 40 prisonniers liés à la violence politique qui s'est déroulée entre 2002 et 2018.
« vous partez aujourd'hui retrouver votre famille, vos amis et ovs camarades. Nous voulons que vous leur transmettiez ce message : assez de haine, assez d'intolérance. Nous devons nous entendre, nous éloigner de al voie de la conspiration, des coups d'Etat, » a déclaré Delcy Rodríguez, présidente de la Commission pour la Vérité, la Justice, la Paix et la Tranquillité Publique.
D'autre part, le ministre de la Communication et de l'Information Jorge Rodríguez a donné une conférence de presse dans laquelle il a rappelé que « ces larges faveurs accordées par les tribunaux de la Républqiue sont destinées à obtenir la paix, la réconciliation et la recherche d'un dialogue profond entre les Vénézuéliens. »
Il a exhorté les bénéficiaires à ne pas suivre les incitations des forces étrangères à recourir à nouveau à la violence politique et il a critiqu » le fait que les personnalités de l'opposition vénézuélienne cherchent à minimiser l'importance de ces mesures : « Entre hier et aujourd’hui, 79 personnes en ont bénéficié mais eux, ils ne parlent que de 5 ou 6, les plus médiatiques. »
Parmi les personnes comprises dans ce second groupe de bénéficiaires se trouvent Gilber Caro, député suppléant de Volonté Populaire à l'Assemblée Nationale dans l'illégalité, arrêté en janvier 2018 à un péage de Guacara, dans l'état de Carabobo, en possession d'un fusil de guerre, de cartouches et de 3 barres d'explosif C4 qui avaient été achetés à des groupes paramilitaires de Colombie pour provoquer la violenc edans le pays.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
URL de cet article :