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Amérique Latine : Un plan pour rendre inutilisables les blocs d'intégration régionaux 

12 Juillet 2018, 16:02pm

Publié par Bolivar Infos

 

Le vice-ministre du Pouvoir Populaire pour les Relations Extérieures du Venezuela Alexander Yánez a déclaré que la région se trouve face à « un grand défi des mouvements d'unité et d'intégration latino-américains et caribéens parce qu'il existe un plan pour essayer de leur enlever leur légitimité et de faire que les relations hémisphériques se fassent dans le cadre de l’Organisation des Etats Américains ou des mécanismes alternatifs qui ont été créés. »

 

ainsi, il a évoqué la situation de l'Union des nations Sud-américaines (UNASUR) dont 6 pays (l'Argentine, la Colombie, le Chili, le Brésil, le Paraguay et le Pérou) ont annoncé vouloir partir : « Cela fait partie de la géopolitique régionale actuelle, des visions politisées imposées par des agents des Gouvernements de droite. »

 

Dans une interview accordée au journal Últimas Noticias, il a expliqué que ce qui se passe avec cet organisme est le résultat d'un « contexte politique idéologique de la région qui a de forts schémas et de fortes composantes d'incidence extérieure pour établir dans la région ce que le président Rafael Correa appelait à l'époque la Restauration Conservatrice. »

 

L'UNASUR est une expression profonde d'unité, d'intégration et de rencontre entre les pays sud-américains pour, entre autres choses, créer un bloc de pouvoir et de relations qui puisse discuter d'égal à égal, par exemple, avec les Etats-Unis (…) Parce que les pays membres de l'UNASUR, entre autres raisons, disposent des plus importantes ressources stratégiques de la planète comme les réserves de pétrole les plus importantes du monde, la biodiversité la plus importante du monde, des réservoirs d'eau parmi les plus importants, des minerais stratégiques et le talent humain, » a-t-il souligné.

 

Pour Yánez, les Gouvernements néolibéraux qui sont arrivés au pouvoir dans la région sont alignés sur la logique des relations avec les transnationales et de la diminution du rôle de l'Etat dans la gestion.

 

« Ce que nous avons vu est une tentative pour renverser les processus d'intégration avec des mesures anti-diplomatiques parce que l'idée de l'auto-exclusion de pays de l'UNASUR n'a pas de base juridique parce qu'elle n'est stipulée dans aucun accord ou traité de l'UNASUR, c'est une idée que ces pays ont inventée pour torpiller cet organisme. »

 

Il a expliqué que l'une des polémiques qui a eu lieu dans l'organisme a été le choix du secrétaire général, une charge qu'Ernesto Samper a quitté le 31 janvier 2017 : « Cette désignation doit se faire par consensus et les pays de ce qu'on appelle le Groupe de Lima ont présenté la candidature de l'ambassadeur d'Argentine José Octavio Bordón qui n'a pas l'approbation de tous les pays membres et on prétend que le Venezuela a bloqué cette désignation. C'est totalement faux. Tous les pays doivent être d'accord, » a-t-il souligné.

 

Il a dénoncé le fait que les pays du Groupe de Lima ont mis pour condition à toute participation à des réunions de leur part l'acceptation de Bordón.

 

Concernant l'éventualité que l'UNASUR soit délogée du siège qui lui avait été donné à Quito, il a indiqué que pour cela, il y a 3 possibilités : que tous les pays décident de changer le siège, que le pays siège dénonce le traité constitutif pour rendre l'immeuble à l'Equateur ou la dissolution de l'UNASUR si tous les Etats membres dénoncent le traité constitutif : « Cela semble difficile, » a-t-il indiqué.

 

La CELAC et l'ALBA

 

A propos de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC) et de l'Alliance pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA), le vice-ministre Yánez a dit que dans la CELAC, il y a 33 pays et qu'il semble très difficile de perturber son fonctionnement alors que l'ALBA est un mécanisme d'intégration très souple et « là, ce qui pourrait arriver, c'est qu'un pays décide de ne plus en faire partie mais cela ne va pas limiter son fonctionnement. »

 

Il a souligné que le plus important, c'est la conscience des peuples : « Le Venezuela a pris la précaution de créer, à l'UNASUR, le Conseil de Participation Citoyenne parce que la véritable intégration qui ne va pas permettre que des Gouvernements de circonstance portent atteinte aux chemins parcourus ces dernières années se trouve dans les peuples. »

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

http://www.correodelorinoco.gob.ve/alexander-yanez-bloques-de-integracion-regional-enfrentan-un-desafio-porque-hay-un-plan-para-inhabilitarlos/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2018/07/amerique-latine-un-plan-pour-rendre-inutilisables-les-blocs-d-integration-regionaux.html