Colombie : Victoire du Oui à la Consultation Anti-corruption
Le commandement de campagne pour le « Oui » à la consultation anti-corruption a célébré le résultat des élections qui, bien qu'elles n'aient pas atteint le quorum nécessaire pour être validées, est « un succès disproportionné. »
Le sénateur de l'Alliance Verte – le parti à l'origine du referendum approuvé à l'unanimité par le Sénat le 5 juin dernier - Antanas Mockus, a déclaré que le « Oui » atteindra les 99% de préférence dans les 7 questions posées.
Les membres du Commandement ont également salué « tous les Colombiens qui ont lutté pour cette campagne. Il y a longtemps que nous n’avions pas vu une contre-campagne aussi dure et aussi pleine de mensonges, » ont-ils déclaré lors d'une conférence de presse.
« Les forces politiques traditionnelles ont saboté cette consultation. C'est une défaite du Front National qui aujourd'hui, contrôle la Colombie. C'est une défaite du passé, de ces dirigeants qui n'ont pas permis à la Colombie de développer pleinement son économie, » ont-ils affirmé.
Ceux qui ont été à l'origine de cette consultation assurent qu'ils transformeront ces 7 questions en exigences et qu'ils lutteront jusqu’à ce qu'elles deviennent une loi.
« Il y a eu plus de votes à cette consultation que pour aucun président de la République de Colombie, » a dit la sénatrice de l'Alliance Verte Claudia López. En effet, l'actuel président, Iván Duque, a gagné les élections au second tour avec 10 398 689 voix.
11 600 000 de voix ont été comptabilisées à la Consultation Anti-corruption, moins d'1 million de moins que le minimum requis de 12 140 342 voix, c'est à dire 33,3% du corps électoral (36 227 267).
L'ex-candidat à la présidence Gustavo Petro a aussi fêté les résultats. Sur son compte Twitter, il a affirmé que « les citoyens libres se sont exprimés de façon importante. L'histoire de la Colombie a changée » et il a invité le président colombien Iván Duque à présenter au Congrès l'initiative anti-corruption « que le peuple ordonne. »
La Consultation Anti-corruption
36 227 267 électeurs colombiens ont été appelés aux urnes dans le pays et à l'étranger.
97 027 tables électorales ont été mises en place dans 11 233 bureaux de vote.
Le quorum minimum pour qu'une élection soit validée est de 33,3% du corps électoral c'est à dire, de 12 140 342 votants.
Un peu plus de 11 600 000 d'électeurs se sont présentés pour exercer leur droit de vote. Le minimum n'a pas été atteint.
Le « Oui » a obtenu une forte majorité aux 7 questions posées.
L'idée est venue des congressistes de l'Alliance Verte Claudia López et Angélica Lozano après que la Colombie ait été signalée comme l'un des pays les plus corrompus du monde où, selon l'Inspection Générale de la République, 50 billions de pesos sont volés par an.
Les 7 questions :
Doit on :
Réduire le salaire des congressistes et des hauts fonctionnaires de l'Etat
Emprisonner les corrompus et leur interdire de travailler à nouveau pour l'Etat.
Engagements transparents de façon obligatoire dans tout le pays.
Participation des citoyens aux budgets publics.
Les congressistes doivent-ils rendre des comptes sur leur présence, leurs votes et leur gestion ?
Rendre publiques les propriétés et les revenus injustifiés des personnalités politiques élues et leur en ôter la propriété ?
Plus de personnages inamovibles au pouvoir : 3 mandats au plus dans les corporations publiques
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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