Venezuela : Il n'y aurait pas eu de survivants...
La première combattante du Venezuela, qu'on appelle la « première dame » dans les autres pays, Cilia Flores, la femme du Président Nicolás Maduro a affirmé lors d'une interview que, pendant l'attentat raté : « Nous avons vu la mort de tout près. Elle était là. Nous avons été sauvés par hasard, ça a été un miracle » et que « les exécutants allaient en finir avec tout l'Etat Major qui était là. Là, il n'y aurait pas eu de survivant. »
La député à l'Assemblée Nationale Constituante a accordé une interview à un média vénézuélien dans laquelle elle donne des détails sur la façon dont elle a vécu l'attentat avec Nicolás Maduro, le 4 août dernier.
Flores était à la droite du Président au moment où celui-ci faisait un discours à l'occasion du 81° anniversaire de la Garde Nationale Bolivarienne, quand a explosé devant le tribune l'un des 2 drones chargés d'explosifs grâce auxquels on a tenté d'attenter à a vie de Nicolás Maduro et de ceux qui assistaient à cette cérémonie : sa femme, des ambassadeurs et de hauts dignitaires militaires et politiques du pays.
« Nous qui étions à la tribune, nous avons vu arriver le drone, il est passé au-dessus de nous et il s'est placé en face et nous l'avons tous regardé avec curiosité parce que c'était quelque chose de rare. Il était gros et très bruyant. Il s'est arrêté à quelque distance et ensuite, il a commencé à avancer comme s'il venait directement sur la tribune quand tout à coup, il a explosé. J'ai pensé que la tribune présidentielle allait voler en éclats. A ce moment précis, je me suis dit : que la volonté de Dieu soit faite, » se souvient la femme du Président.
La première combattante rappelle que « ça a été une explosion assourdissante. Nous l'avons sentie sur la tribune, c'est quand moi, je me suis baissée, il y avait le docteur Maikel Moreno, je l'ai attrapé par le bras mais immédiatement, j'ai repris ma position. Ca a été quelque chose de très rapide. »
L'avocate raconte qu'elle n'a pas voulu interrompre son mari à ce moment-là : « Je ne voulais pas l'interrompre. Connaissant le Président comme je le connais, je savais qu'il n'allait pas interrompre la cérémonie. En fait, il a continué à parler. »
Flores raconte qu'après la seconde explosion, la sécurité du Président a entouré Nicolás Maduro et lui a intimé de quitter les lieux mais il n'a pas voulu. Cependant, une seconde explosion ayant eu lieu (celle du drone qui a explosé sur l'immeuble Don Eduardo), le Président a accepté de partir. « Il voulait d'abord qu'on s'assure que toutes les personnes qui étaient à la tribune allaient bien. On a vérifié que tous reçoivent les soins qu'il fallait avant d'évacuer. »
Elle raconte qu'ensuite, ils sont allés au Palais du Gouvernement, Miraflores, où ils se sont réunis avec des militaires et des personnalités politiques pour évaluer les faits. C'est là qu'ils ont appris qu'on avait déjà arrêté le premier groupe de tueurs à gages et qu'effectivement, il s'agissait d'une tentative d'assassinat du Président de la République.
« L'objectif était le Président mais ils allaient en finir avec tout l'Etat Major qui était là. Là, il n'y aurait pas eu de survivants comme ils l'ont dit eux-mêmes ensuite, que dans leurs plans, ils devaient s'assurer qu'il n'y ait pas de survivants. C'est pouquoi il y avait 2 drones : le premier explosait avec toute sa charge mais pour en pas laisser de survivants, le second drone venait avec des charges de C4 et là, il donnait le coup de grâce. C'était ça, le plan, » a assuré Cilia Flores.
A propos du fait que les organismes de sécurité n'ont pas détecté le plan avant qu'il soit mis en œuvre, la première combattante assure qu'en fait, la mise en place de brouilleurs de drones a fait dévier le second drone. Elle a remercié les corps de renseignement du Gouvernement et vanté leur engagement.
« Nous avons vu la mort de tout près. Elle était là. Nous avons été sauvés par hasard, ça a été un miracle et comme le Vénézuélien tourne tout en plaisanterie, nous, nous disons que nous faisons partie de l'unique promotion de survivants. Une promotion unique parce qu'il n'y en aura pas d'autre, » a dit Flores.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
https://www.telesurtv.net/news/cilia-flores-entrevista-magnicidio-atentado-maduro-20180812-0043.html
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