Venezuela : Le discours d'Iván Duque considéré comme une déclaration de guerre
Le président de l'Assemblée Nationale Constituante prévient le président de la Colombie que Caracas prend comme une « déclaration de guerre » sa demande de nouvelles élections : « Cette déclaration du président colombien est destiné à ce que le monde soit en alerte face à l'agression de sa déclaration (…). C'est pratiquement une déclaration de guerre, » a dit mercredi Diosdado Cabello dans son émission télévisée Con el Mazo Dando.
Le président de la Colombie, Iván Duque, avait demandé la veille des élections « libres » au Venezuela et indiqué que la Colombie doit se préparer à ce que, lors d'une soi-disant future « transition vers la démocratie » dans le pays voisin, Bogotá joue « un rôle important dans la reconstruction » de l'Etat vénézuélien.
Le président de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) a considéré les déclaration de Duque comme un « manque de respect » et a signalé que ni le Président ni l'oligarchie de la Colombie ne « mettront un pied au Venezuela. »
Selon Cabello, ce que la Colombie peut faire pour le Venezuela, en tant que pays « producteur de drogues, » c'est « ne pas amener » sa drogue et sa violence dans le pays voisin.
De lus, il a rappelé au chef de l'Etat colombien qu'il « ferait mieux de reconstruire la Colombie » après ce qu'il a décrit comme « 60 ans de guerre, un million de morts, plus de 7 millions de déplacés. »
D'autre part, Cabello a exhorté le peuple vénézuélien à « redoubler de vigilance » et à être attentif aux attaques de la droite conçue à Bogotá en faisant allusion à une réunion dans la capitale colombienne d'un groupe de représentants d'organisations de droite en relation avec des plans terroristes contre le Venezuela.
En effet, le nouveau président colombien s'est engagé à faire pression sur Caracas, a dit ne pas reconnaître les élections présidentielles vénézuéliennes su 20 mai dernier et a assuré qu'il prendra des mesures pour « une transition. »
Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a averti pour sa part à diverses occasions sur les « chants de trahison qui viennent de Bogotá » en coopération avec les Etats-Unis et ces derniers jours, a accusé le Gouvernement de la Colombie d'avoir organisé l'attentat du 4 août contre sa vie et de soutenir ses auteurs.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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