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Amérique Latine : Communiqué d'ALBA Mouvements sur la marche de migrants
Le premier noyau de ceux qui sont décidés à marcher « jusqu'où que ce soit pour fuir la misère » était composé de 160 Honduriens qui sont partis de San Pedro Sula. Peu de temps après, 1 300 s'y sont joints et aujourd'hui, alors que la marche des « pieds douloureux » traverse le territoire mexicain, ils sont plus de 7 000. Il ne s'agit plus d'une marche de Honduriens qui ont décidé de prendre leurs distances avec tant d'années de répression et de famine mais cette colonne est devenue une colonne d'Amérique Centrale. Précisément parce que ceux qui sont séduits par le mensonge qui dit que « sur la terre des riches » tout va se résoudre par magie sont nombreux. Et évidemment, il n'en est pas ainsi. Ca ne pourra jamais l'être sauf si l'empire s'effondre.
Nous sommes face à un paradoxe terrible et douloureux : tout ce qui arrive aujourd'hui au Honduras et dans d'autres pays de la région est fondé sur la politique de dépendance et de soumission aux Etats-Unis que les différents Gouvernements ont pratiquée pendant des décennies. Si on ajoute à cela les mandats de dictateurs comme de Juan Orlando Hernández, alias JOH, la recette de la répression ajoute un élément de plus pour provoquer ce douloureux exode. Mais les circonstances sont tellement cruelles que précisément, le but que se donnent les marcheurs est le pays qui a provoqué cette fuite précipitée et qui applique toutes les théories du capitalisme sauvage.
Il est évident que si l'objectif est de rendre visible al souffrance du peuple hondurien, cette marche l'a déjà atteint et par ricochet a ouvert les vannes de la solidarité de peuple à peuple comme celle qu'elle a reçu tout au long de son parcours de la part de gens humbles du Guatemala et du Mexique. Ce n'est pas un problème mais l'essentiel est d'éviter que des peuples entiers se voient obligés de quitter la terre sur laquelle ils sont nés. Pour cela, il n'y a aucun doute qu'il faut continuer à lutter contre l'ordre injuste qu'impose la droite néolibérale dans tous les pays de la région. Ce sont ces politiques qui, dans leur voracité, pour augmenter les bénéfices de quelques familles, condamnent des millions de familles à vivre mal.
D'ALBA Mouvements, nous réaffirmons notre condamnation du capitalisme et de l'impérialisme, notre solidarité envers ceux qui montrent aujourd'hui, avec leurs corps et leurs pieds blessés pour avoir tant marché, que ces 2 fléaux sont synonymes de mort et de destruction pour les peuples. Nous proposons à tous nos camarades du continent de condamner de toutes nos forces le racisme, la xénophobie et tout comportement fascisant qui tente de criminaliser les migrants. Nous apportons aussi tout notre soutien à ceux qui, au Honduras, ont commencé une nouvelle marche, à l'intérieur du pays, pour soutenir leurs frères et leurs sœurs qui, aujourd'hui, traversent le territoire mexicain mais aussi pour exiger la démission immédiate de JOH parce qu'il est le bouffon de la stratégie étasunienne de domination.
La solidarité est la tendresse des peuples.
ALBA Mouvements
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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