Brésil : 5 propositions de Jair Bolsonaro, qui peuvent affecter les Brésiliens
Le candidat à la présidence du Brésil pour l'extrême-droite, Jair Bolsonaro, est en tête des intentions de vote devant Fernando Haddad avec un plan économique néolibéral soutenu par les marchés mais qui pourrait causer des dommages à la bourse des citoyens.
Conseillé par l'économiste ultralibéral Paulo Guedes, Bolsonaro a été clair sur sa feuille de route. En premier lieu, il veut réduire le rôle de l'Etat en réduisant l'investissement social, en particulier dans l'éducation, dans la santé et dans les retraites.
« la centralisation des ressources et du pouvoir a fini par corrompre la politique et par faire stagner l'économie, » a déclaré Guedes un jour, dans le cadre de sa critique de « l'Etat en dysfonctionnement » incarné, à son avis, par l'Etat dirigé par le Parti des Travailleurs (PT).
Le modèle de Bolsonaro prévoit aussi une privatisation massive des entreprises d'Etat. Au Brésil, il y en a 147 dont la plus importante est l'entreprise pétrolière Petrobras.
« Fermer et privatiser une grande partie des entreprises d'Etat qui existent aujourd'hui » est son objectif : « Ce sont des dépenses inutiles qui doivent profiter à la population, » a souligné Bolsonaro dont le principal conseiller plaide pour une augmentation des impôts.
En septembre, Guedes a provoqué la polémique en annonçant qu'il cherche à recréer un impôt sur les transactions bancaires et à augmenter l'impôt sur le revenu de ceux qui gagnent le moins.
Par contre, ils envisagent de diminuer les impôts des entreprises de 34% actuellement à 15% : « Améliorer la charge des impôts pour que ceux qui paient beaucoup paient moins, » est la proposition du binôme Bolsonaro-Guedes.
De plus, il pense appliquer la « flexibilité du travail » qui s'accompagne d'une réduction des droits des travailleurs, une action que certains analystes considèrent comme la radicalisation et le renforcement des réformes du président non élu Michel Temer.
Les mesures prises par Temer, condamnées par la grande majorité du peuple, n'a pas permis une reprise de la croissance et ont même provoqué du chômage : il y a actuellement plus de 13 millions de chômeurs au Brésil.
Le gagnant du premier tour des élections a insisté sur le fait qu'une autre de ses propositions est de réduire de façon drastique le nombre de ministères sans apporter de solution de remplacement aux milliers de Brésiliens qui y travaillent.
« Nous voulons avoir un Gouvernement assez réduit avec environ 15 ministères, » a-t-il dit en évoquant l'actuel Cabinet de 29 ministères.
Malgré ses idées et ses déclarations polémiques, les sondages lui donnent la victoire au ballotage avec 59 % des voix. Le capitaine à la retraite en est venu à dire que les « étiquettes » qu'on lui a mises « peu à peu ont été démythifiées. »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
NOTE de la traductrice :
Cet article date du 19 octobre 2018. Aujourd'hui, 26 octobre, les sondages ne sont plus tout à fait les mêmes : Telesur rapporte aujourd'hui les résultats d'un sondage de Vox Populi qui donne 44% à Bolsonaro et 39% à Haddad, ce qui ne fait plus que 5 points d'écart.
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