Amérique Latine : Luis Almagro se représentera au poste de secrétaire général de l'Organisation des Etats Américains
L'Uruguayen Luis Almagro a annoncé jeudi qu'il se représentera au poste de secrétaire général de l'Organisation des Etats Américains (OEA) qu'il occupe depuis 2015 pour 5 ans.
« Les ambassadeurs de la Colombie et des Etats-Unis d'Amérique m'ont transmis une proposition conjointe d'un groupe de pays qui expriment leur soutien à ma candidature pour le poste de secrétaire général de l'OEA. J'ai décidé d'accepter cette responsabilité, » a écrit Almagro sur Twitter.
Quelques minutes après la publication de ce twitt, l'ambassadeur de la Colombie à l'OEA, Hernández, a dit à The Associated Press qu'il préférait ne pas faire de commentaire sur la réélection d'Almagro et a demandé de poser les questions au Secrétariat Général de l'OEA.
AP a aussi demandé un commentaire à la mission des Etats-Unis mais n'en a pas obtenu jusqu'à présent.
Cette annonce a surpris car en prenant son poste, Almagro avait dit publiquement qu'il ne se représenterait pas et en avril de cette année, il avait publié une vidéo sur laquelle il assurait que « la réélection n'est pas un Droit de l'Homme et empêcher la réélection ne limite pas les droits des candidats ou des électeurs. »
Il se prononçait alors sur la tendance de certains présidents latino-américains à modifier les lois pour prolonger leur présence au pouvoir.
AP a demandé au bureau de presse de l'OEA si l'annonce de jeudi était en contradiction avec ses positions précédentes mais n'a pas eu de réponse.
En 2015, Almagro avait été le seul candidat après le retrait de la candidature de l'ex-président guatémaltèque Eduardo Stein et du juriste péruvien García-Sayán.
A la différence de son prédécesseur, le Chilien José Miguel Insulza, l'ex-chancelier uruguayen a pris des positions critiques sur la situation au Venezuela.
En 2016, il a invoqué la Charte Démocratique Inter-américaine, considérant que l'ordre démocratique subissait des altérations graves dans le pays.
Cette position avait suscité de sévères critiques du Venezuela et de ses alliés les plus proches, la Bolivie et le Nicaragua.
L'ambassade du Venezuela qui en avril 2017, a engagé un processus de 2 ans pour quitter l'OEA en alléguant qu' Almagro usurpait son autorité en agissait contre un Etat membre, n'a pas fait de commentaire.
(Avec des informations d' AP)
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
URL de cet article :