Brésil : Investiture de Jair Bolsonaro
Le dirigeant d'extrême-droite Jair Bolsonaro a pris possession de sa charge de président du Brésil ce 1° janvier en prêtant serment au Congrès National devant les plus hautes autorités du pays et plusieurs délégations étrangères. Au total, 60 délégations étrangères, 12 chefs d'Etat, 11 chanceliers et 3 vice-présidents ont assisté à cette cérémonie.
« Je promets de conserver, de défendre et de respecter la Constitution, de respecter les lois, de promouvoir le bine général du peuple brésilien, de soutenir l'union, l'intégrité et l'indépendance du Brésil, » a lu Bolsonaro à la Chambre des Députés, visiblement ému.
Ensuite, le futur vice-président, le général Antonio Hamilton Mourão, a lu le même texte et quelques minutes plus tard, le président du Sénat, Eunício Oliveira, a confirmé leur nomination en tant que président et vice-président du Brésil.
Bolsonaro a été reçu au Congrès par le président de la Chambre des Députés, Rodrigo Maia et par Eunício Oliveira et il était accompagné à tout moment par le futur vice-président, au second plan.
A la table présidentielle de la Chambre des Députés se trouvaient aussi le président du Tribunal Suprême Fédéral, Dias Toffoli, et la Procureur Général de la République, Raquel Dodge.
La fanfare des fusiliers marins a exécuté l'hymne national que Bolsonaro, un capitaine de réserve l'Armée, a chanté la main sur le cœur.
La cérémonie d'investiture a commencé par le défilé du cortège présidentiel de la cathédrale au Congrès National.
Bolsonaro a défilé dans une voiture découverte, une chose qui n'avait pas été confirmée jusqu'au dernier moment à cause des importantes mesures de sécurité, et ainsi, il a pu saluer ses sympathisants sur les principales avenues de Brasilia.
Dans son premier discours après sa prestation de serment au Congrès National, Bolsonaro a promis de rétablir et d'élever le Brésil et de protéger la démocratie.
Le président a assuré que l'une de ses priorités sera « de protéger et de donner de la vigueur à la démocratie brésilienne » pour qu'elle cesse d'être une promesse lointaine et devienne quelque chose de tangible dans la vie politique du pays.
Bolsonaro a demandé aux congressistes de l'aider à « rétablir et à élever notre patrie en la libérant du joug de la corruption, de la criminalité, de l'irresponsabilité économique et de la soumission à une idéologie. »
Il a aussi promis « d'unir le peuple, de mettre en valeur la famille, de respecter les religions et notre tradition judéo-chrétienne, de combattre l'idéologie de genre » et, finalement, de faire à nouveau du Brésil un pays « libre des amarres idéologiques. »
Dans le domaine de l'éducation, il a dit qu'il fallait que les écoles forment des gens qui s'intègrent au marché du travail et non des « militants politiques. »
En ce qui concerne la sécurité publique, l'un des symboles de son programme électoral, il a demandé aux parlementaires de l'aider à donner « un soutien juridique » aux policiers et aux militaires qui travaillent pour le Brésil.
C'est une référence voilée à l'immunité que Bolsonaro et ses alliés défendent pour les policiers qui tuent des délinquants en service.
Dans le domaine de l'économie, Bolsonaro a promis des réformes structurelles, assuré que son Gouvernement ne dépensera pas plus d'argent qu'il n'en a et a souligné que Brésil s'ouvrira au commerce international.
Bolsonaro a commencé son discours en rappelant qu'il est une vieille connaissance du Congrès, (« je reviens humblement, » a-t-il dit) car il a été député pendant 28 ans.
A propos de sa femme, la première dame Michelle Bolsonaro, il a rappelé qu'il l'a connue ici-même, où elle travaillait comme conseillère.
Son discours était truffé de références à Dieu qu'il a remercié de l'avoir laissé en vie après l'attentat dont il a été victime lors de sa campagne électorale et il a terminé avec son slogan de campagne : « Le Brésil au-dessus de tout, Dieu au-dessus de tous. »
Le président sortant (non élu) du Brésil, Michel Temer, a remis l'écharpe présidentielle à Jair Bolsonaro.
Le nouveau président du Brésil s'est aussi félicité que le pays inaugure un nouveau cycle qui mettra fin au socialisme.
« Je suis devant vous en ce jour où le peuple a commencé à se libérer du socialisme, de l'inversion des valeurs, du gigantisme de l'Etat et du politiquement correct, » a-t-il proclamé.
Bolsonaro a remarqué que les premiers signes de changement sont déjà arrivés et il a pris pour exemple le fait d'être arrivé à la présidence grâce à la campagne électorale la meilleur marché de l'histoire.
Il a aussi demandé à l'homme de la rue de collaborer avec lui : « Nous pouvons, toi et moi, nos familles, tous ensemble, rétablir des schémas étiques et moraux qui transformeront notre Brésil. »
Le dirigeant d'extrême-droite, le premier militaire arrivé à la présidence par la voie démocratique depuis les années 40, a durci le ton à la fin de son discours en agitant un drapeau du pays qu'on a sorti d'un sac.
« Ceci est notre drapeau, qui jamais ne sera rouge. Il ne sera rouge que de notre sang pour le garder jaune et vert. »
La référence au rouge est habituelle parmi les partisans de Bolsonaro pour parler de la menace communiste qu'à son avis, représente le Parti des Travailleurs (PT).
Après ce discours, Bolsonaro a pu saluer la douzaine de chefs d'Etat et de Gouvernement présente à son investiture.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
http://www.resumenlatinoamericano.org/2019/01/01/brasil-la-toma-de-posesion-de-jair-bolsonaro-video/
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