Nicaragua : Intervention du Camarade Chancelier Denis Moncada Colindres à la session extraordinaire du Conseil Permanent de l'OEA
1.Le Gouvernement de la République du Nicaragua exprime son pus énergique rejet et sa plus énergique condamnation de la nouvelle manœuvre de déstabilisation du Gouvernement des Etats-Unis qui utilise cette fois son agent politique, le Secrétaire Général de l'OEA, Luis Almagro, qui a inversé l'application de la Charte Démocratique Inter-américaine et cherché à réaliser une action illégitime en demandant l'application de l'article 20 de celle-ci au peuple souverain du Nicaragua.
2.Le Secrétaire Général ne défend pas les Gouvernements Constitutionnels élus démocratiquement, chois des routes erronées et soutient des groupes terroristes et putschistes qui ont agi de façon criminelle contre le peuple nicaraguayen et les institutions de l'Etat.
3.Les mécanismes établis dans la Charte Démocratique ont été adoptés dans le cadre du respect du principe de non intervention, du respect de la souveraineté et de l'autodétermination des peuples. Cela est mis en évidence dans la nécessité d'avoir le consentement préalable du Gouvernement concerné pour activer la Charte Démocratique.
4.Ces conditions ont été ignorées délibérément par le Secrétaire Général qui agit de façon illégale et mal intentionnée contre le peuple du Nicaragua et son Gouvernement démocratique, légal et légitime en convoquant à cette réunion sans consultation ni autorisation du Gouvernement du Nicaragua conformément à ce que stipule cet instrument pour instrumentaliser l'OEA et donner une continuité au plan putschiste conçu pour le Nicaragua.
5.Cette action est réalisée en collusion avec les actes d'ingérence, partiales et de double morale des organismes des Droits de l'Homme, la CIDH et le Groupe Interdisciplinaire des Experts Indépendants, le GIEI, qui se sont donnée pour tâche de déformer la réalité nicaraguayenne, d'inverser les faits et de mentir sur la réalité du pays en matière de Droits de l'Homme en utilisant comme source d'information les « fake news » ou fausses informations, une stratégie utilisée dans les coups d'Etat doux réalisés dans d'autres pays du monde.
6.Les abus de pouvoir du Secrétaire Général dans ses fonctions, en le transformant à présent en agent au service du Gouvernement des Etats-Unis, n'ont pas de limite, ont violé la Charte de l'OEA, la Charte Démocratique Inter-américaine et le principe de non intervention dans les affaires intérieures des Etats, quelle qu'en soit la raison.
7.Il n'est pas non plus permis d'appeler à asphyxier et à renverser un Gouvernement légitimement élu comme celui du Nicaragua. Le Secrétaire Général de l'OEA est devenu un agent putschiste contre le peuple nicaraguayen, contre les Gouvernements et les peuples frères de la République du Venezuela et de Cuba, ce qui est incompatible avec le Droit International.
8.Pourquoi parlons-nous de tentative de coup d'Etat et de putschistes ? Simplement, les actions viennent de ces secteurs qui se consacrent à boycotter les processus électoraux et qui, à chaque élection, lancent des appels à l'abstention et à la violence. Malgré les espaces de liberté et d'exercice des droits politiques qui existent, ils ne choisissent pas d'y participer.
9.Monsieur le Secrétaire Général de l'OEA le ait parce que sa délégation et lui-même se sont réunis plusieurs fis avec eux à Managua, à Washington, à New York et à Miami.
10.Jusqu'au 18 avril, nous, les Nicaraguayens, avions atteint d'importantes avancées dans la croissance économique, a santé, l'éducation, la création d'emplois, l'égalité de genre, la sécurité des citoyens et la lutte contre la pauvreté. Des organismes régionaux comme la CEPAL reconnaissent le Nicaragua comme un pays exemplaire parce qu'il a obtenu de grandes réussites en matière économique et sociale comme al réduction de la pauvreté générale de 42,5% en 2009 à 24,9% en 2016 et de la pauvreté extrême de 14,6% en 2009 à 6,9% en 2016 tout en ayant eu une croissance moyenne de 4,7% par an pendant plus de 10 ans et en ayant doublé son Produit Intérieur Brut jusqu'à devenir la troisième économie à la croissance la plus rapide en Amérique Latine. En matière de sécurité des citoyens, c'était le second pays le plus sûr d'Amérique Latine et le plus sûr d'Amérique Centrale.
11.Ces avancées n'ont jamais été du goût des secteurs de l'opposition car ils ont vu en elles aussi une augmentation de l'acceptation et de la qualification positive du Gouvernement par la population.
12.C'est pourquoi la violence, la terreur et tentative de rupture de l'ordre constitutionnel et de l'ordre démocratique a été le choix de ces groupes pour en finir avec l’ère d'essor économique et de prospérité sociale et à partir du 18 avril 2018, ils ont engagé une escalade de violences en utilisant des armes à feu, en semant la terreur et le chaos déguisés en manifestants pacifiques et civiques et financés par des agences nord-américaines et un secteur de l'extrême-droite des Etats-Unis. Ils ont tenté de faire un coup d'Etat qui a échoué, au cours duquel 198 personnes ont été assassinées dont 22 officiers de la Police Nationale en torturant et en enlevant des citoyens nicaraguayens en violant le droit constitutionnel, la libre circulation des personnes, des biens et des marchandises sur tout le territoire du pays et dans la région.
13.Avant le 18 avril, au Nicaragua, la violence n'était pas une réalité, il n'y avait pas de terrorisme, d'enlèvements, de tortures, d'incendies d'édifices publics, il n'y avait pas de crimes de haine. Ces groupes politiques, beaucoup d'entre eux protégés sous les parapluies des soi-disant Organisations sans but lucratif, ont employé la violence détruit des rues, brûlé des édifices publics et des édifices privés, appelé instamment à accomplir des crimes de haine, ont enlevé, extorqué, empêche la libre circulation et ôté aux Nicaraguayens leur droit à se faire soigner dans les centres de santé, d'aller à l'école, au travail, tout cela pour amener le pays à la ruine économique, provoquer l'angoisse et la terreur dans la population et obliger à déposer le Gouvernement démocratiquement élu par 72,44% des voix au suffrage universel libre et avec des accompagnants internationaux.
14.Agissant de bonne foi, le Gouvernement du Président Daniel Ortega Saavedra a convoqué à un dialogue national en invitant la Conférence Episcopale du Nicaragua en tant que médiateur et témoin pour avancer dans la recherche de solutions qui permettent le retour des Nicaraguayens à la tranquillité.
15.La première session a eu lieu le 16 mai et ce qui prétendait s'appeler « dialogue » n'a été rien de plus qu'un scénario à but médiatique dans lequel la proposition des putschistes était : « Ceci n'est pas une table de dialogue, c'est une table destinée à négocier votre départ... Rendez-vous ! » C'est à dire une attaque du Gouvernement démocratiquement élu grâce à des actions illégales. C'est ce qu'a soutenu Almagro et c'est pourquoi il a demandé de réunir ce Conseil Permanent.
16.Le Gouvernement du Nicaragua a cantonné les forces de la Police Nationale dans leurs postes. Quel en a été le résultat ? Les postes de la Police de Leon, Jinotepe, Diriamba, Masaya, Matagalpa, Granada, Nagarote, Morrito, entre autres, ont été attaquées et assiégées avec des armes à feu. Le poste de Police de Diriamba a été brûlé.
17.On peut donner en exemple l'un des si nombreux cas de siège de la Police Nationale sur lequel nous avons dûment informé la CIDH, mais dont elle a préféré ne pas parler : elle ne l'a pas vu, pas entendu et ne lui a pas non plus accordé d'importance. Le 14 juin, la poste de Police de Nagarote continuait à être attaqué par des groupes putschistes. Etant donné qu'il y avait beaucoup de blessés, las autorités policières ont discuté avec le prêtre Juan José Lopez Franco pour que l'Inspecteur de Police Victor Quiroz soit transporté à l'hôpital. Le prêtre, au lieu d'intercéder pour que le blessé soit transporté à l'hôpital, s'est rendu au poste de Police accompagné de messieurs Marcos Carmona et Pablo Cuevas, 2 représentants de l'ONG Commission Permanente des Droits de l'Homme, des journalistes de la chaîne de télévision 100% noticias et Canal 10 et la première chose qu'ils ont faite a été de demander aux autorités policières de se rendre et de remettre les armes de service parce que sinon, ils seraient tués par plus de 2 000 personnes qui encerclaient le poste de police.
18.Réaliser des actions pour obliger la force publique à se rendre constitue un délit et fait partie des actes illégaux destinés à faire un coup d'Etat. Cependant, des faits comme celui-ci sont présentés faussement comme des actes de civisme pacifiques et n'ont pas été pris en considération par la CIDH et le GIEI pour la simple raison que ces organismes font partie de la plateforme d'organisation médiatique et déstabilisatrice des groupes putschistes.
19.C'est cela que la CIDH et le GIEI ont appelé « manifestations pacifiques. » On ne pourrait rien attendre d'autre si c'est le qualificatif que le Gouvernement des Etats-Unis a donné à ces violences.
20.Ils ne pouvaient pas leur donner un autre qualificatif puisque toutes ces actions ont été financées à travers des ONG avec l'argent du peuple des Etats-Unis grâce à différents programmes parmi lesquels le Programme de Renforcement des institutions réalisé par le sous-traitant nord-américain Dexis Consulting Group end Chemonics en 2013-2018 avec un montant de 8 800 000 dollars destinés à renforcer la capacité de mobilisation des organisations d'opposition nicaraguayennes en accompagnant les campagnes médiatiques. Un autre programme est destiné à renforcer les médias. Celui-ci est mis en œuvre par la Fondation Violeta Barrios sous l'accord de coopération N° 524-A-14-00001 avec la somme initiale de 2 500 000 dollars. Ce programme était destiné à briser l'image du Gouvernement du Nicaragua face aux élections présidentielles de 2016 grâce à la formation et au financement des médias indépendants.
21.En 2017, le Bureau de l'USAID au Nicaragua a élargi ce programme jusqu'en 2020 et y a ajouté un fond de 3 700 000 dollars pour les élections de 2012.
22.Nous pourrions continuer à faire la liste des programmes destinés au financement de la tentative de coup d'Etat à travers diverses ONG qui, au nom de la démocratie, détruisent la stabilité, la paix et le progrès du peuple nicaraguayen. Ces vérités sont les vérités qui ont été cachées par la CIDH et le GIEI et que le Secrétaire Général Almagro prétend ignorer.
23.Mesdames et messieurs les membres du Conseil Permanent, Il est bon de rappeler que la Charte Démocratique, dans son préambule, reprend l'engagement envers la démocratie et le renouvellement du Système Inter-américain dans lequel les ministres des Relations Extérieures ont exprimé leur détermination à adopter un ensemble de procédures efficaces, opportunes et rapides pour assurer la promotion et la défense de la démocratie dans le respect du principe de non intervention et établit pour cela un mécanisme d'action collective au cas où se produirait une interruption abrupte ou illégale du processus politique institutionnel démocratique ou de l'exercice légitime du pouvoir par un Gouvernement démocratiquement élu dans un Etat membre de l'Organisation.
24.Dans le cas du Nicaragua, le Gouvernement de Réconciliation et d'Unité Nationale que préside le Commandant Daniel Ortega a été élu grâce au suffrage universel libre par 72,44% des voix des électeurs pour la période 2017-2021. C'est la réalité que les secteurs putschistes ne veulent pas reconnaître. C'est la démocratie, de ne pas respecter le vote décisif de ces 72,44% et de dire que la solution est d'avancer les élections parce que ce secteur minoritaire de l'opposition le décide ? C'est une tentative de coup d'Etat, un attentat contre la démocratie et l'Ordre Constitutionnel.
25.Le rôle de l'OEA et de ce Conseil Permanent doit être de faire respecter les institutions, de faire respecter les termes et les périodes électorales établis dans la Constitution Politique et dans la Loi Electorale. Le Conseil Permanent de cette Organisation ne doit et ne peut inciter et promouvoir l'exercice du Pouvoir par la voie du fait, par la voie du de facto, mais grâce aux processus électoraux démocratiques.
26.Nous ne pouvons pas permettre d'avoir comme précédent le changement de Gouvernement par la voie du fait, à cause du mécontentement d'un groupe minoritaire comme on cherche à la faire maintenant au Nicaragua avec le soutien du Secrétaire Général Luis Almagro.
27.L'opposition au Gouvernement existe partout dans le monde mais cette opposition doit respecter les périodes de gouvernement établies dans la loi. Cela fait partie des règles de tout système démocratique.
28.Qui est derrière cette nouvelle manœuvre du Secrétariat Général ? Le Gouvernement des Etats-Unis qui cherche, à travers le Secrétariat Général, avec le soutien de certains pays membres de cette Organisation qui pratiquent l'ingérence à réactiver le coup d'Etat manqué au Nicaragua en arguant faussement qu'il s'est produit une altération de l'ordre constitutionnel. L'ordre constitutionnel a été la cible des putschistes mais il n'ont rien pu et ne pourront rien parce que le peuple du Nicaragua aime la paix, la coexistence entre frères, le progrès et la sécurité.
29.La Charte Démocratique Inter-américaine a pour but précis de restaurer et de renforcer les Gouvernements démocratiquement élus et est un outil contre les coups d'Etat militaires que la Doctrine de Sécurité Nationale des Etats-Unis a organisés en remplissant de dictatures toute la région.
30.La Charte Démocratique Inter-américaine est contre la substitution par la force de Présidents, de Chefs d'Etat et de Gouvernements élus au suffrage universel et le Secrétaire Général Almagro agit contre l'esprit et le but de la Charte Démocratique en soutenant des putschistes et en essayant d'ôter sa légitimité au Gouvernement légal du Président Daniel Ortega Saavedra.
31.Au Nicaragua, nous avons affronté les actions de déstabilisation et les pratiques putschistes conçues, dirigées et financées par le Gouvernement des Etats-Unis qui passe son temps à recourir à la menace, à l'usage de la force et entreprend des actions coercitives contre l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de l'Etat nicaraguayen, de la République Bolivarienne du Venezuela, notre Soeur et contre la République Soeur de Cuba en contrevenant aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies. Cette pratique constitue une menace réelle pour la paix et la sécurité internationales.
32.Le but essentiel et l'esprit de la Charte Démocratique Inter-américaine était d'éviter les coups d'Etat contre les Gouvernements légitimement élus. Mais à présent, à partir du Secrétariat Général, ils veulent inverser sa nature et son application pour soutenir les groupes pro coups d'Etat que finance le Gouvernement des Etats-Unis dans le but éhonté de remplacer la voie du fait le Gouvernement Constitutionnel de l'Etat du Nicaragua et ainsi prétendre rendre légitime ce qui est illégal et l'erreur juridique de cette prétention.
33.C'est la vieille pratique de la Doctrine Monroe que le Gouvernement nord-américain a l'habitude d'employer sur les pays qui ne se soumettent pas au consensus de Washington, qui a été appliqué en Irak, en Afghanistan, en Egypte, en Libye, en Syrie, des pays africains parmi d'autres, dans le but évident de renverser les Gouvernements de ces pays en commettant des crimes et des actes terroristes qui ont laissé sur leur passage des morts, la destruction de l'infrastructure et de l'économie de ces pays ainsi que de graves problèmes inter-ethniques et de sécurité, tout cela étant fait dans le but de s'approprier le pouvoir politique et les ressources naturelles de ces pays.
34.Nous rappelons comment, à partir du mois d'avril 2018, des secteurs de l’opposition patronnés et financés de l'étranger ont provoqué une série d'actes de terrorisme et de scènes d'horreur jamais vues auparavant au Nicaragua grâce à des enlèvements, des assassinats, des tortures, des dommages et des incendies de la propriété publique et privée, le barrage et la destruction de voies de communication et une campagne médiatique de terreur et de désinformation envers la population civile, tout cela dans le but de provoquer la rupture de l'Ordre Constitutionnel du pays, de détruire l'ordre démocratique et de forcer le changement de Gouvernement par la voie du fait. Cela constitue un coup d'Etat qui a affecté la paix, la sécurité, le développement économique du pays et la stabilité du peuple nicaraguayen et qui a été neutralisé par l'Etat et le Gouvernement du Nicaragua qui continue à fonctionner normalement.
35.Les peuples des pays ici représentés ont reconnu et condamné l'agression déployée contre le peuple nicaraguayen en vertu de l'ordre du jour putschiste patronné par le Gouvernement des Etats-Unis et ses agents comme le Secrétaire Général Luis Almagro. Le manifeste des « Forums de Paix et de Solidarité avec le Nicaragua » du 26 octobre 2018, signé par le Comité Oecuménique Latino-américain pour la Paix au Nicaragua, la Communauté Chrétienne Sains Paul apôtre de Managua, le Centre Gaspar Garcia Laviana et des dirigeants politiques, sociaux, religieux et des intellectuels d'Argentine, de Bolivie, du Canada, du Costa Rica, du Chili, de Cuba, d'Equateur, d'Espagne, des Etats-Unis, du Honduras, du Mexique, du Nicaragua, du Panama, du Pérou, de la République Dominicaine, du Salvador, de l'Uruguay et du Venezuela dit : « La première chose qu'a fait cette opposition séditieuse, c'est d’organiser la violence de rue jamais vue dans les villes du pays avec un symbole pervers : les barrages de rues que le peuple a renommés, douloureusement, « barrages de la mort. » Et la seconde chose, ça a été de diffuser la terreur pure et dure que des bandes de mercenaires ont mise en place non pour « dialoguer » mais pour semer cette violence et cette terreur parmi les citoyens dans un seul but stratégique comme ils l'ont crié – provocateurs – sur les places et dans la Cathédrale de Managua encore et encore : « Qu'il s'en aille ! » A nouveau, les élites et la droite politique la plus extrême ont parié sur la violence et sur la terreur pour arracher au peuple, avec un odieux mépris, sa plus grande victoire aux présidentielles dans des élections libres, conscientes et constitutionnelles de 2016. »
36.Monsieur le Président : Le Gouvernement du Nicaragua considère comme illégale, illicite et inexistante l'initiative du Secrétaire Général Almagro parce qu'elle manque de fondements juridiques et qu'elle viole les principes de la Charte de l'OEA, de la Charte de l'ONU et le Droit International. Si on admettait une telle manipulation des instruments du Système Inter-américain et en particulier de la Charte Démocratique Inter-américaine, ce serait instaurer un précédent dangereux et négatif puisque l'OEA deviendrait à nouveau un organisme qui viole l'ordre juridique mondial et un appareil de promotion des coups d'Etat et du renversement des Gouvernements souverains légitimement constitués des Amériques comme elle l'a été pendant des décennies passées au cours desquelles elle a même servi à légaliser des interventions armées dans les pays d'Amérique Latine et des Caraïbes. Il faut rappeler renversement de Jacobo Arbenz au Guatemala, le renversement de Salvador Allende au Chili, l'invasion de la Baie des Cochons à Cuba, les invasions de la République Dominicaine, de la Grenade et du Panama et les menaces d'agression du Venezuela. L'OEA ne peut revenir à ce passé d’ignominie ou elle sera discréditée en tant qu'organisme régional sujette à ce que stipule la Charte des Nations Unies et la Charte de l'OEA.
37.Nous alertons les Etats Membres sur ces actions contre la souveraineté de l'Etat du Nicaragua et nous demandons leur soutien pour qu'on ne permette pas ces actions sans fondement qui portent atteinte à la paix, à la stabilité et aux relations d'amitié et de coopération qui existent entre nos peuples et nos Gouvernements.
38.Nous rappelons que le Gouvernement de la République du Nicaragua a été élu en 2016 pour la période 2017-2021 par le vote de 72,44% des électeurs nicaraguayens au suffrage universel, libre et transparent et avec des accompagnants internationaux et que cette élection a été reconnue par la communauté internationale.
39.Pourquoi le fait que le peuple du Nicaragua ait amélioré sa qualité de vie avec le Gouvernement de Réconciliation et d'Unité Nationale que préside le Commandant Daniel Ortega Saavedra dérange-t-il tant le Gouvernement des Etats-Unis et ses agents alliés ? Pourquoi cela les dérange-t-il que ce soit notre Gouvernement qui ait :
Réduit la faim, la pauvreté et les inégalités.
Assuré la défense des Droits du Travail.
Protégé les enfants, la femme et la famille grâce à des règles et à des politiques publiques soutenues.
Mis en place un modèle intégral de santé auquel participent les familles et les communautés.
Appliqué un modèle d'éducation inclusif.
Mis en place une politique d'Etat pour renforcer la famille, prévenir la violence et pour protéger les vieux.
40.Cela les gêne-t-il qu'au Nicaragua, les femmes aient un rôle actif et des droits ? Cela les gêne-t-il que le Nicaragua se place parmi les 5 pays qui ont le meilleur niveau au monde d'égalité de genre ?
41.Au Nicaragua, la « démocratie » n'est pas un concept vide de sens, au Nicaragua, la démocratie, c'est la participation quotidienne, active de la jeunesse, des paysans, des producteurs, des travailleurs, des familles, la démocratie, c'est la participation active de tous pour le bien de tous, pour le Bien Commun.
42.Si une altération de la démocratie et de l'ordre constitutionnel s'est produit, c'est en réalité par le Gouvernement des Etats-Unis, de leurs pays alliés et du Secrétaire Général qui ont violé les buts et les principes de la Charte de l'ONU, de l'OEA et les principes directeurs du Droit International parmi lesquels le respect de la souveraineté des Etats, l'égalité juridique entre les Etats et leur droit à l'autodétermination et la propre Charte Démocratique Inter-américaine. Le moment est venu d'éradiquer une fois pour toutes de cette Organisation les pratiques d'ingérence pernicieuses qui ont provoqué la fracture de cet Organisme, son discrédit et son absence de crédibilité.
43.Le Nicaragua, Monsieur le Président, est un peuple laborieux et accueillant, amoureux de la paix, respectueux du Droit International et avec le Gouvernement de Réconciliation et d'Unité Nationale à sa tête est venu joindre ses efforts au niveau régional et international pour la préservation de la paix et de la sécurité internationales et encourage les relations d'amitié et de coopération solidaire entre les peuples et les Gouvernements du monde. Le Nicaragua continuera à défendre avec dignité et décision sa souveraineté nationale et son droit inaliénable à la libre détermination.
44.Le Nicaragua croit fermement que le soutien des Etats Membres de cette Organisation pour la préservation de la démocratie et de l'ordre constitutionnel doit d'abord partir du respect du principe de non intervention conformément à l'article 1 de la Charte de l'OEA et au Préambule de la Charte Démocratique Inter-américaine.
45.En ce sens, conformément à ce que stipule l'article 4 de la Charte Démocratique Inter-américaine, le Secrétaire Général et le Conseil Permanent doivent cesser et s'abstenir de toute déclaration qui encourage les groupes terroristes qui organisent la tentative de coup d'Etat au Nicaragua et exiger d'eux le respect de la volonté des électeurs qui ont élu un Gouvernement pour la période 2017-2021.
46.Au nom du Gouvernement du Nicaragua, nous demandons le soutien des délégations distinguées pour que les demandes du Secrétaire Général Luis Almagro concernant l'application de l'article 20 de la Charte Démocratique Inter-américaine ne soient pas approuvées à l’Organisation des Etats Américains.
Merci beaucoup, Monsieur le Président
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
source en espagnol :
ambassade du Nicaragua en France
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