Venezuela:Communiqué de l’association Cuba Linda Membre de la Coordination Française de Solidarité avec Cuba
L’association française de solidarité Cuba Linda dénonce la tentative de Coup d’Etat en cours au Venezuela contre le président démocratiquement élu Nicolas Maduro Moros.
Les informations alarmantes qui nous arrivent actuellement du Venezuela nous rappellent la tentative de coup d’Etat d’avril 2002 mais aussi les évènements dramatiques du Chili en 1973.
Comme alors au Chili, une scandaleuse campagne médiatique accompagne une guerre acharnée économique, financière, politique et diplomatique contre le Venezuela, le tout soutenu et financé par les Etats Unis qui ont préparé le coup d’Etat.
Depuis l’élection d’Hugo Chavez en 1998, le peuple vénézuélien a décidé de prendre en main son destin et de mettre en place une politique d’émancipation qui permette à tous de bénéficier des vastes ressources du pays, mais jamais l’impérialisme étasunien n’a renoncé à contrôler ce pays qui non seulement possède les plus grandes réserve pétrolières au monde et la quatrième réserve d’or, mais dispose également d’importants gisements de minerais , (coltan, thorium, bauxite, fer), eau douce, gaz et diamants.
C’est un véritable blocus économique et financier qui a été mis en place par les Etats Unis contre le Venezuela, avec comme pour Cuba, un effet extraterritorial, c’est-à-dire qui entrave le commerce de tous les autres pays avec le Venezuela. L’objectif est de déstructurer le pays et comme l’a déclaré l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela et en Colombie, Wiliam Brownfield : « La meilleure résolution est de précipiter l’effondrement du gouvernement vénézuélien même si cela implique des mois et des années de souffrance pour les Vénézuéliens ».
Mais les Etats Unis ne sont pas les seuls puisque en 2018, après la réélection de Nicolas Maduro, le Conseil européen a adopté une décision sanctionnant des membres de l’administration vénézuélienne dont ceux opérant dans le secteur de l’alimentation. Et c’est bien l’alimentation qui est ciblée prioritairement par ces textes génocidaires, l’alimentation et les médicaments qui ont fait l’objet de criminels refus de vente au Venezuela en bloquant les paiements qui leur étaient destinés.
Il s’agit d’affamer tout un peuple pour le pousser à se révolter contre ses gouvernants mais le peuple vénézuélien tient bon et résiste aux tentatives successives de le faire revenir dans les pattes de l’impérialisme capitaliste et sacrifier son indépendance aux intérêts des grandes compagnies transnationales.
Comme au Chili, comme au Brésil, comme en Libye et comme en Syrie où le stratagème a échoué, l’impérialisme étasunien fomente, finance et soutient médiatiquement au niveau international, une « opposition » autoproclamée dans le but de semer la terreur et le chaos dans le pays. C’est cette opposition d’extrême droite, qui en comprenant qu’elle allait perdre lamentablement les élections présidentielles de 2018, n’y présente aucun candidat, puis proclame la non validité des résultats.
Or les élections au Venezuela présentent plus de garanties que dans la plupart des pays y compris européens, au point que l’ancien président américain Jimmy Carter définira le système électoral
vénézuélien comme étant « le meilleur du monde ». La transparence de l’élection de Nicolas Maduro a par ailleurs été validée par plus de 2000 observateurs internationaux.
Pour discréditer la victoire de Maduro, qui a été élu avec 67,8% des voix, ils insistent sur le taux élevé d’abstention, sans bien sûr évoquer le contexte de guerre économique imposée par les Etats unis et ses dures conséquences pour les vénézuéliens. Ils soulignent que 30,45% seulement des électeurs inscrits ont voté pour Nicolas Maduro au premier tour, sans les comparer aux résultats du président chilien Sebastián Piñera (26,5%), du président argentin Mauricio Macri (26,8%) ou du président Donald Trump (27,20%). Rappelons que le score réalisé au premier tour par le président Emmanuel Macron était de 18,19%. Tous contestent pourtant l’élection du président vénézuélien.
Nicolas Maduro a prêté serment le 10 janvier dernier. Plus de 112 pays ont reconnu son investiture, mais l’extrême droite putschiste autoproclame le 23 janvier, un de ses députés Juan Guaido comme président du Venezuela, immédiatement reconnu par Donald Trump qui le charge d’instaurer un gouvernement de transition vers « la démocratie » ! Le secrétaire général de l’OEA, président de l’Uruguay, reconnait le putschiste dans la foulée ainsi que le Paraguay et le Canada. Guaido appelle le peuple à se soulever et les manifestants d’extrême droite qui avaient causé des dizaines de morts lors des « garimbas » (barricades de rues), les années précédentes tentent à nouveau de semer le chaos.
En réponse le peuple vénézuélien est sorti hier 23 janvier pour soutenir son président en une formidable marée humaine, tandis que l’armée vénézuélienne l’a assuré de sa loyauté.
L’association française Cuba Linda réaffirme son soutien au président de la République Bolivarienne du Venezuela Nicolas Maduro et au peuple vénézuélien qui résiste à l’ingérence impérialiste des Etats unis depuis 20 ans pour préserver sa souveraineté et l’indépendance de son pays.
Cuba Linda demande au gouvernement français et à l’union européenne de respecter les décisions souveraines du peuple vénézuélien, de reconnaitre l’investiture de son président démocratiquement élu Nicolas Maduro et non du putschiste d’extrême droite qui met en danger la paix, la démocratie et l’ordre constitutionnel du Venezuela
Comme l'a exprimé le président cubain Miguel Díaz-Canel Bermúdez : "La souveraineté de nos peuples se situe aujourd'hui dans notre attitude face au Venezuela. Soutenir le droit légitime de la nation soeur à définir son destin c'est défendre la dignité de tous".
L’association française Cuba Linda se tient aux côtés du peuple vénézuélien et de son président élu Nicolas Maduro dans cette nouvelle épreuve et les assure à nouveau de tout son soutien.
Fait à Boulazac, le 25 janvier 2019
Didier Lalande
Président
Association CUBA LINDA
(Membre de la Coordination Française de Solidarité avec Cuba)
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