Venezuela : L'éternelle double position du Gouvernement uruguayen

Le ministre des Transports et des Travaux Publics a déclaré lors d'une interview qu'il accordée à El País que le fonctionnement de la politique au Venezuela « n'est pas démocratique » mais il a souligné que la position de l'Uruguay à ce sujet est « très digne : » « L'Uruguay est resté sur une position très digne » et il a soutenu les déclarations du chancelier Rodolfo Nin Novoa.

« Une chose est de ne pas partager comme je ne partage pas la façon dont est développé le processus bolivarien mais au nom de la défense du fonctionnement des institutions démocratiques, vouloir faire sauter un gouvernement qui ne plaît pas à certains pour le remplacer par un autre n'importe comment, c'est autre chose, » a dit Rossi et il a affirmé que « le chancelier a une une tâche difficile. Nous souhaitons que le Venezuela trouve une voie de solution non seulement pour ses problèmes économiques mais aussi pour le fonctionnement de ses institutions. »

« Le problème n'est pas si c'est une dictature ou si ce n'est pas une dictature. »

Rossi a reconnu que la façon dont fonctionne la politique au Venezuela ne lui plaît pas mais il n'a pas voulu dire s'il considère qu'on vit une dictature.

« Je crois que le fonctionnement du Venezuela n'est pas un fonctionnement démocratique. Que c'est un fonctionnement dont je ne veux pas pour l'Uruguay. Que ce n'est pas ce que nous, nous pratiquons en Uruguay en tant que fonctionnement démocratique. »

Mais il a souligné que « le problème n'est pas si c'est une dictature ou si ce n'est pas une dictature. »

« Le problème est comment nous aidons le peuple vénézuélien efficacement. Ne pas le réduire aux abois et l'amener à un dénouement qui est celui qu'annoncent certains. Le problème ne se résout pas en disant : « nous effaçons Maduro et qu'il en vienne un autre.  Un autre... pourquoi et comment ? «  a-t-il demandé.

Le Gouvernement exprime une profonde inquiétude à cause des actes contre l'opposant Juan Guaidó

Situation au Venezuela

Communiqué de presse Nº 02/19

Le Gouvernement de la République Orientale de l'Uruguay exprime sa profonde inquiétude face aux actes d'intimidation menés à bien hier contre le président de l'Assemblée Nationale Juan Guaidó par des membres du Service Bolivarien de Renseignement National.

Sans préjudice de la résolution rapide de cet incident, des épisodes comme celui-ci ne contribuent pas à créer le climat indispensable de respect qui permette de surmonter la grave crise des institutions que travers le Venezuela par un dialogue national large et respectueux qui contribue à trouver un accord entre tous les acteurs politiques et sociaux du pays.

Le Gouvernement de l'Uruguay exhorte une fois de plus toutes les parties à parcourir ce chemin dans le cadre du plus strict respect des Droits de l'Homme et en tenant compte des intérêts légitimes du peuple vénézuélien.

Montevideo, 14 janvier 2019

Ministère des Affaires Etrangères

(UYPRESS)

L'Uruguay est critique envers le Venezuela mais le mieux est de contribuer au dialogue.

Il n'y a pas d'autre solution que de favoriser les conversations entre les parties, « l'autre possibilité est terrible, » a dit le vice-chancelier uruguayen.

« On veut instaurer l'idée que le Gouvernement uruguayen a à propos du Venezuela une attitude de silence qui implique une complicité et une incompréhension mais il n'en est rien : le Gouvernement uruguayen s'est exprimé à 29 occasions » sur la situation, a dit le vice-chancelier Ariel Bergamino. Il a souligné, en même temps, que la meilleure voie que puisse prendre l'Uruguay pour surmonter la crise est de contribuer à créer un climat de dialogue. Bergamino a reconnu que les diverses tentatives de médiation et d'encouragement du dialogue ont échoué mais il a souligné qu'il faut continuer à essayer parce qu'il n'y a pas d'autre solution. «  L'autre possibilité est terrible, » a-t-il ajouté. Le vice-chancelier a dit que la légitimité d'un Gouvernement est, selon la jurisprudence internationale, une affaire intérieure de chaque pays, c'est pourquoi le Gouvernement uruguayen ne s'est pas prononcé à ce sujet et a participé à l'investiture du Président vénézuélien Nicolás Maduro. Il a note que l'Uruguay a envoyé à cette cérémonie son chargé d'affaires parce qu'il n'y a pas d'ambassadeur et ces choix sont « une décision politique et un signe. » Il a souligné que de la même façon que le représentant uruguayen a participé à l'investiture de Maduro, il l'a fait aussi pour l'investiture du nouveau président de l'Assemblée Nationale : « C'est une façon de reconnaître les 2 parties, de dire : « Messieurs, asseyez-vous pour discuter, » a-t-il ajouté.

« Quelque chose à faire (…) nous ne pouvons pas regarder ailleurs ou dire que ce n'est pas notre problème. Isoler le Venezuela, c'est le condamner à un avenir très difficile, » a-t-il souligné. 

(radiouruguay)

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

source en espagnol:

http://www.resumenlatinoamericano.org/2019/01/14/la-eterna-doble-posicion-del-gobierno-uruguayo-con-respecto-a-venezuela/

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