Venezuela : Le principe de réciprocité sera appliqué aux actions du Groupe de Lima

Le chancelier du Venezuela, Jorge Arreaza, a répondu aux médias quelques heures après que le Groupe de Lima ait fait une déclaration disant que les pays qui composent le Groupe (sauf le Mexique qui a refusé de la signer) ne reconnaîtraient pas le nouveau mandat du Président Nicolas Maduro que ces pays, sur ordre du Gouvernement des États-Unis « ont décidé d'encourager un coup d'Etat au Venezuela » et dénoncé le fait qu'au cours de cette réunion, le Secrétaire d'Etat Mike Pompeo est venu « donner des ordres » par vidéoconférence. Il a qualifié cette réunion « d'humiliante soumission » et a insisté sur la fait que les Gouvernements qui font partie du Groupe de Lima « se réunissent pour recevoir des ordres de Donald Trump par l'intermédiaire de son secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

Il a qualifié cette action de « fait sans précédent dans l'histoire de la région » destiné à ne pas reconnaître « le Gouvernement démocratiquement élu et les institutions légitimement constituées. »

Le chancelier vénézuélien a déclaré : « Nous, les Vénézuéliens, savons toujours résoudre nos problèmes sans ingérence, sans intromission et sans l'interférence de puissances impérialistes étrangères. » 

A propos de l'investiture du chef de l'Etat, Nicolás Maduro, qui doit avoir lieu le 10 janvier prochain, Arreaza a assuré que le Président « prendra possession légitimement et constitutionnellement de la Présidence de la République. » Il a souligné que le président a gagné des élections qui se sont déroulées avec une large participation du peuple et en présence de 200 accompagnants vénézuéliens et étrangers.

« Le 10 janvier prochain, le monde entier sera témoin de l'investiture du Président Nicolás Maduro et rien ni personne ne pourra l'empêcher. »

Communiqué du Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela

La République Bolivarienne du Venezuela exprime sa plus grande perplexité face à la déclaration extravagante d'un groupe de pays du continent américain qui, après avoir reçu des instructions du Gouvernement des États-Unis par vidéoconférence, ont décidé d'encourager un Coup d'Etat au Venezuela, un fait sans précédent dans l'histoire de la région, en tentant de ne pas reconnaître aussi bien le Gouvernement que les institutions légitimement constitués et en en arrivant même à prétendre modifier les limites territoriales du pays en attribuant un territoire indiscutablement vénézuélien à un pays voisin et en intervenant dans un litige territorial de portée uniquement bilatérale.

Sur ce point particulier, la République Bolivarienne du Venezuela tient à bien préciser que le 10 janvier prochain, le Président Nicolás Maduro Moros prendra légitimement et constitutionnellement possession de la charge de Président de la République pour la période comprise entre 2019 et 2025, en parfait accord dans le temps et dans la forme avec ce que stipule la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela pour laquelle il ne demande la venue d'aucun Gouvernement étranger.

La monde a été témoin de la façon dont, le 20 mai 2018, se sont déroulées les élections présidentielles au Venezuela, avec une large participation du peuple et plusieurs candidats représentant un nombre encore supérieur de partis politiques en concurrence, qui se sont achevées par la victoire du candidat de Nicolás Maduro Moros avec plus de 67% des voix valides.

Les élections se sont déroulées en présence de plus de 200 accompagnants vénézuéliens et étrangers et pendant leur déroulement, ont fait l'objet de 16 audits sans qu'il y ait eu dans les institutions vénézuéliennes d'accusation d'aucune sorte de la part des participants qui n'ont pas été favorisés par le vote du peuple.

En conséquence, l'immense majorité des pays du monde a reconnu cette élection et a félicité le Président Maduro.

Il s'agit, ni plus ni moins, d’élections qui se sont déroulées avec des garanties et dans des conditions identiques aux élections législatives d’où est sortie l'actuelle Assemblée Nationale, qui ont été dirigées par les mêmes autorités du Pouvoir Electoral, ce qui fait que les autorités sorites des urnes dans les 2 cas ont la même légitimité.

Au-delà de cette déclaration de celui qui s'intitule lui-même Groupe de Lima qui a écrit une page honteuse dans l’histoire des relations internationales de la région, la République Bolivarienne du Venezuela saura répondre, en vertu du principe de réciprocité, aux actions que chaque pays décide de prendre individuellement, de façon proportionnée et sur le terrain que chacun aura choisi.

Il faut rappeler que tout au long de sa glorieuse historie en tant que nation, aucun pays ou coalition de pays n'a réussi ni ne réussira à intimider l’héroïque Peuple vénézuélien, héritier de la plus grande lignée de libérateurs du contient américain.

Caracas, 4 janvier 2019

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :

http://albaciudad.org/2019/01/canciller-jorge-arreaza-comunicado-grupo-de-lima/

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