Venezuela : Le Venezuela condamne les appels xénophobes de Lenín Moreno
Communiqué
Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela a eu connaissance d'un cas de violence délictueuse survenu le 19 janvier dernier dans la ville d'Ibarra, République de l'Equateur, sous les yeux de la collectivité et même de la force publique, en relation avec un citoyen vénézuélien.
En condamnant de la façon la plus énergique ce fait répréhensible, la République Bolivarienne du Venezuela considère qu'il faut évoquer l'inexcusable communiqué émis par le Président de la République de l'Equateur, Lenín Moreno, par lequel, de façon irresponsable, il a cherché à établir une corrélation insolite entre la violence contre la femme en Equateur et les citoyens de nationalité vénézuélienne.
En sa condition de chef de l'Etat, le Président Moreno doit savoir que la nationalité n'est pas un critère de criminalité et qu'il est particulièrement condamnable qu'il use de cet artifice pour éluder la responsabilité de son Gouvernement dans la répétition de violences qu'il n'a pas su combattre comme l'assassinat de femmes qui, seulement en 2018, a atteint le chiffre affligeant de 88 femmes assassinées en Equateur pour des motifs de genre, c'est à dire une mort tous les 4 jours.
Cette conduite du Président Moreno, en plus d'être porteuse de préjudices et de discriminations est préjudiciable aux Droits de l'Homme et constitue des délits condamnés par la loi des 2 pays aussi bien que par le Droit International. C'est pourquoi le Venezuela rend le citoyen Président de la République de l'Equateur et le Gouvernement qu'il dirige responsable de toute infraction commise contre l'intégrité physique, morale et citoyenne des ressortissants vénézuéliens qui se trouvent dans le pays.
En conséquence, la République Bolivarienne du Venezuela dénonce et condamne la décision du Gouvernement équatorien de créer ce qu'il appelle des « brigades pour contrôler la situation légale des Vénézuéliens, » une mesure clairement dérivée de la criminalisation de la nationalité vénézuélienne, parce qu'elle constitue un schéma de violation des Droits de l'Homme, s'agissant d'une attaque généralisée et systématique contre une collectivité avec une identité propre fondée sur des motifs politiques, raciaux, nationaux, ethniques ou culturels, en raison de quoi le gouvernement vénézuélien se réserve le droit de faire appel aux instances internationales pertinentes pour rechercher les responsabilités correspondantes dans le cadre du Droit International.
Le communiqué du Président Moreno a provoqué une spirale de violence xénophobe contre la communauté migrante vénézuélienne en Equateur et l'obligation de préserver la vie et l'intégrité physique des Vénézuéliens revient à son Gouvernement. Pour sa part, le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela continuera à respecter son engagement de protection du Peuple vénézuélien qui a été victime de escroquerie migratoire en élargissant la portée du Plan Retour dans la Patrie et de ses politiques d'inclusion sociale des migrants qui sont rentrés.
Caracas, 21 janvier 2019
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
source en espagnol :
http://albaciudad.org/2019/01/comunicado-venezuela-rechaza-llamado-de-lenin-moreno-a-crear/
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