Venezuela : Attaques de guerre psychologique sur les réseaux sociaux
Dans le cadre des plans d'intervention contre le Venezuela, ce week-end, la diffusion de photos, d'enregistrements audio et de vidéos montrant une soi-disant arrivée de troupes militaires apportant de « l'aide humanitaire » sur la frontière avec la Colombie a considérablement augmenté. Les experts qualifient cela de « guerre psychologique. »
Ces contenus, également diffusés sur les réseaux de messagerie instantanée comme Whatsapp, sont destinés à créer un climat d'alarme et de terreur parmi la population vénézuélienne, signale Telesur.
On décrit aussi une imminente et hypothétique arrivée d'aide humanitaire et d'un contingent militaire en provenance des Etats-Unis sur la frontière avec la Colombie, assurant que des soldats vénézuéliens se sont soi-disant pliés massivement au transport et à la surveillance de cette aide et que tout civil ou militaire qui tenterait de bloquer ou de faire obstacle à leur passage commettrait « des actes de guerre » et que cela justifierait l'entrée massive de troupes dans le pays.
« Une vague de rumeurs sur l'entrée de l'aide humanitaire au Venezuela s'est déchaînée de al façon la plus dramatique sur les réseaux sociaux, » a dénoncé la journaliste Madelein García. « Ces photos ont été publiées comme s'il s'agissait de l'aéroport de Cúcuta mais en réalité, elle sont été prises en Syrie. »
La journaliste a publié les sources originales d’une photo de véhicules avec l'insigne des Nations Unies qui a été publiée sur Twitter et sur les réseaux de messagerie instantanée comme Whatsapp en disant qu'ils se trouvent à Cúcuta, Colombie, alors qu'en réalité,ils sont en Syrie.
On peut voir des véhicules avec le logo de la Demi Lune Rouge, une organisation internationale d'aide qui n'existe pas au Venezuela.
« Des messages vocaux annonçant l'arrivée d'une force conjointe, disant qu'ils étaient à l'aéroport de Cúcuta et avaient des militaires déserteurs à leur tête, qu'il y avait des mouvements, etc... ont aussi inondé les groupes de Whatsapp. Voici comment était l'aéroport de Cúcuta, » a-t-elle dit en publiant des photos du terminal de l'aéroport dans le calme.
Certains médias ont décidé de poster des journalistes sur le pont Simón Bolívar, qui fait la jonction entre la ville de Cúcuta en Colombie et San Antonio del Táchira au Venezuela, pendant la nuit de dimanche et lundi matin pour avoir l'exclusivité de l'arrivée de « l'aide humanitaire. » Mais les journalistes n'ont rien pu rapporter d'autre que leur solitude absolue...
A ce sujet, la journaliste Madelein García a rappelé que l’Organisation des Nations Unies (ONU) et la Croix Rouge Internationale ont fait savoir que pour faire entrer de l'aide humanitaire au Venezuela, on doit en faire la demande et que c'est le Gouvernement constitutionnel de Nicolás Maduro qui doit donner l'autorisation.
La journaliste a révélé que samedi 2 février « a aussi été un jour de rumeurs et de forte tension » mais qu'une vidéo qu'elle a partagée a montré que tout était absolument normal sur la frontière et sur le Pont Union qui relie le Venezuela à la Colombie grâce au Port Santander.
Lundi, le Président Nicolás Maduro a aussi évoqué la campagne de guerre psychologique contre la population. « Nous sommes soumis à une grande guerre psychologique tous les jours, toutes les nuits, parce qu'ils croient que nous, nous sommes en sucre. Parce qu'ils nous voient mielleux, ils croient que la pluie nous ferait fondre, » a-t-il déclaré devant les officiers et les soldats de la caserne Páez à Maracay, état d'Aragua, où il commémorait le 4 février 1992.
« Ils ne savent pas la force que nous trouvons dans la mort. Ils ne savent pas la passion que nous apportons dans nos cœurs. Ils ne savent pas ce que cet uniforme représente pour nous, l'honneur d'être l'uniforme de l'Armée des Libérateurs de l'Amérique ! »
« Je le dis à tous les Vénézuéliens, ayez des nerfs d'acier ! Calme et raison ! Beaucoup de force morale, conscience très forte et mobilisation permanente de chacun pour accomplir sa mission dans le domaine militaire, politique, institutionnel et populaire ! Que chacun fasse ce qu'il doit ! »
Interviewée à ce sujet par la chaîne Venezolana de Televisión (VTV), la première vice-présidente de l'Assemblée Nationale Constituante, Tania Díaz, a affirmé que toute cette stratégie est destinée à « immobiliser les forces de la Révolution pour ensuite provoquer une sensation d'absence de protection et de désespoir parmi le peuple vénézuélien qui est dans la rue pour défendre la Révolution Bolivarienne. »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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