Venezuela : « La main amie » derrière la crise du Venezuela

La participation évidente du Gouvernement des Etats-Unis (USA) à la tentative de coup d'Etat au Venezuela commence à être rapportée par les médias internationaux. Ce vendredi 1° février, précisément, le journal espagnol El País affirme que le conseiller à la Sécurité Nationale de la Maison Blanche, John Bolton, est le cerveau qui se trouve derrière la situation actuelle du Venezuela.

Dans un article intitulé « La main amie des Etats-Unis, » le journal affirme que le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, est avec Bolton.

Voici un extrait de l'article du journaliste Ramon Lobo :

« Bolton a été l'un des architectes des mensonges de destruction massive sur lesquels a été basée l'invasion de l'Irak en 2003. En politique, le mensonge est corruption, il devrait faire déclarer inapte pour la vie le menteur, au-delà du délit pénal.

L'Irak a été une excellente affaire pour les entreprises et les compagnies pétrolières étasuniennes comme Halliburton que Bolton semble continuer à représenter. Mais ça a été une très mauvaise affaire pour les plus de 400 000 Irakiens morts à cause des guerres qui ont suivi le renversement de Sadam Hussein. Nous pourrions ajouter les 500 000 morts en Syrie, un conflit découlant du chaos irakien ainsi que les souffrances de millions de réfugiés ainsi que l'existence du groupe terroriste ISIS et l'épidémie de xénophobie qui touche le monde entier. Envahir l'Irak a été une bonne affaire pour le privé mais pas pour les citoyens de la moitié de la planète. 

Bolton, est le cerveau qui se trouve derrière la crise des 2 présidents du Venezuela comme ils aiment l'appeler et de la menace peu subtile d'intervention (les 5 000 soldats de la Colombia de son carnet jaune). Il veut aussi bombarder l’Iran, un objectif plus complexe et dangereux. Dans ce cas, il emploie les mêmes mensonges qu'en 2003. Il n'a pas besoin de les recycler, dans un monde sans mémoire. Cette semaine, il a eu le toupet de parler dans une émission de la chaîne Fox News du pétrole vénézuélien, du fait qu'il serait bon pour les entreprises des Etats-Unis.

Avec Bolton, il y a le vice-président Mike Pence, un ultra-religieux qui place son ordre du jour et ses juges pendant que nous continuons à être distraits par les aventures twittées de Donald Trump. 

Il a choisi Elliott Abrams pour rétablir la démocratie au Venezuela, un interventionniste expert en guerres sales condamné en 1991 pour avoir menti au Congrès dans le scandale Irán-Contras. C'est l'un des créateurs de la contre-guérilla nicaraguayenne, une guerre qui a coûté des milliers de vies. Son CV comprend aussi le Salvador. Il a qualifié de « propagande communiste » le massacre d'El Mozote, en décembre 1981. La bataillon Atlacatl, entraîné et armé par les Etats-Unis, a assassiné environ 500 Salvadoriens, y compris des femmes et des enfants. Au Guatemala aussi, la guerre d'Amérique Centrale la plus scélérate avec plus de 45 000 disparus.

De même que Bolton, Abrams n'a aucun problème avec son passé, ni repentir ni doute. L'indécence devrait être incompatible avec une démocratie. Il est certain que dans tout Etat, il y a des cloaques, une main qui ne sait pas ce que fait l'autre. Mais jamais on ne s'en vante et on n'offre une seconde chance aux amoraux. La dissimulation est essentielle, une certaine mise en scène de la décence pour que nous puissions continuer à penser que nous sommes les bons du film. »

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :

http://albaciudad.org/2019/02/el-pais-de-espana-la-mano-amiga-que-esta-detras-de-la-crisis-en-venezuela/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2019/02/venezuela-la-main-amie-derriere-la-crise-du-venezuela.html