Venezuela : Les Etats-Unis recourent au chantage pour que le monde donne son aval à Guaidó
Le menaces contre la paix au Venezuela redoublent, stimulées par les tambours de guerre qui sonnent dans le Nord. Les Etats-Unis (USA) dans leur obsession contre la patrie de Bolívar, recourent au chantage international pour que les pays refusent de reconnaître le président de la République, Nicolás Maduro, et reconnaissent le « président » autoproclamé Juan Guaidó.
Les pressions, certaines subtiles, d'autres plus évidentes, sont devenues les maîtres de la politique étrangère nord-américaine et sont destinées à obtenir un plus grand soutien à leur politique interventionniste contre le Venezuela.
Ainsi, les pays des Caraïbes ont été l'objet de pressions et de menaces du Gouvernement nord-américain pour les éloigner du Venezuela et des mécanismes d'intégration qui profitent aux pays de la région des Caraïbes.
Elles ont commencé par les Bahamas, la Jamaïque et les Barbades, des pays qui, bien qu'ils aient des accords et de bonnes relations diplomatiques avec le Venezuela, ont cédé aux pressions nord-américaines. Ensuite, la République Dominicaine et Haïti s'y sont jointes.
« Le cas de la République Dominicaine a beaucoup surpris à cause des excellentes relations établies entre les 2 pays ces dernières années alors que le rôle joué par Haïti a été une surprise amère, » indiquent des sources du Capitole étasunien auxquelles Últimas Noticias a eu accès.
Une telle surprise s'explique par le fait que dans l'entourage de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), on savait, étant donné la pression agressive subie par Haïti que l'île, un pays que le Venezuela a aidé économiquement ces dernières années, aurait une position neutre à ce sujet au cas où il y aurait un vote à l’Organisation des Etats Américains (OEA).
« La veille du vote, le président haïtien a reçu un appel personnel du président Donald Trump exigeant qu'il vote contre le Venezuela ou qu'il ne l'aiderait pas à contrecarrer les protestations populaires, » ont dit les sources.
Cet appel n'était pas le premier. Le président haïtien avait déjà été contacté par téléphone quelques jours avant par le secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Mike Pompeo, qui, selon nos informations, lui avait demandé de voter en faveur de la résolution « avec l'offre de payer, grâce à des tiers et avec la garantie des Etats-Unis, la dette d'Haïti envers le Venezuela. »
« après le vote, des représentants de la Présidence haïtienne ont rencontré à Port-au-Prince le chargé d'affaires des Etats-Unis dans le pays pur discuter des termes du paiement de la dette, » ont noté les sources proches du Congrès yankee.
Récemment, dans le pays se sont produites des protestations populaires contre les politiques économiques du président Jovenel Moise et à cause de graves faits de corruption. Des manifestations qui ont fait 9 morts.
Belize aussi a été victime de chantage de la part des faucons yankees pour qu'elle se joigne aux tentatives de déstabilisation du Venezuela. Dans ce but, Marco Rubio, le sénateur étasunien du parti républicain, a envoyé une lettre au premier ministre de Belize, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Belize aux Etats-Unis.
« Cette lettre a un ton menaçant et de totale ingérence dans les affaires intérieures du pays et lance même un appel au Gouvernement de Belize pour qu'il fasse en sorte que les entreprises mixtes de Belize avec le Venezuela ne soient pas une voie de revenus pour Maduro, sinon, elles seraient incluses dans les sanctions des Etats-Unis, » ont révélé les sources.
Plus de chantages. Les pressions des Etats-Unis pour qu'ils reconnaissent leur pupille impérialiste et s'écartent de toute action qui puisse profiter au chavisme ne sont pas seulement destinées aux pays mais aussi aux organismes internationaux comme l’Organisation des Nations Unies (ONU), l'Organisation Mondiale de la Santé et même le Vatican.
« L'ONU aurait envisagé de participer en tant qu'observateur à la remise de l'aide humanitaire au Venezuela mais le Gouvernement Trump n'a pas favorisé cette option car elle pourrait profiter aux intérêts du Gouvernement de Maduro, » notent les sources.
Selon ces informateurs, le représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Venezuela, Peter Grohman, a eu ses comptes bloqués par les Etats-Unis à cause d'une réunion qu'il a eue avec le président Maduro et parce qu'il en reconnaît pas Guaidó, le député du parti de droite Volonté Populaire.
« Les pressions pourraient inclure même le Vatican où, après plusieurs scandales qui ont touché la gestion du pape François, celui-ci s'est vu obligé d'admettre que l'archevêque vénézuélien Edgar Peña, qui n'est pas favorable au dialogue et du mécanisme de Montevideo, soit désigné comme tertiaire1au secrétariat d'Etat du Saint Siège, » estiment les sources.
Si nous revoyons l'ingérence des Etats-Unis dans divers pays du monde, ses conséquences ne sont pas bonnes à cause du grand nombre de victimes et des dommages économiques qu'elle a provoquées.
Dans le cas du Venezuela, les Etats-Unis, le pays dont Bolívar disait qu'il était destiné par la providence à remplir l'Amérique de misères au nom de la liberté, continuera à faire pression et à faire chanter les pays et les organismes internationaux pour obtenir des déclarations de plus de Gouvernements, plus de partis et plus de parlements en soutien au « président » autoproclamé Guaidó et le reconnaissant.
Et ce sont précisément les pays des Caraïbes, bénéficiaires de programmes de solidarité créés par le Venezuela (Petrocaribe) qui sont la cible principales des Etats-Unis dont le Gouvernement suprémaciste les menace de cesser ses financements s'ils n’acceptent pas leurs desseins.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
NOTE dela traductrice:
1Membre d’un tiers ordre vivant dans le monde, dans la mouvance des grands ordres religieux (carmes, dominicains, franciscains etc.). Ils s’efforcent de tendre à la perfection chrétienne selon les exigences de leur genre de vie, suivant les règles, approuvées pour eux, par le Saint Siège. (https://eglise.catholique.fr/glossaire/tertiaire/)
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