Venezuela : Mensonges et curiosités de l'interview accordée par Juan Guaidó à RT
Parmi d'autres affirmations qui ne correspondent pas à la réalité, le député Juan Guaidó nie l'impact négatif des mesures coercitives unilatérales appliquées par les Etats-Unis au Venezuela.
Le « président par interim » autoproclamé Juan Guaidó a accordé à RT une interview pleine de phrases inachevées, dans laquelle il a évité de répondre à certaines questions et a même fait des affirmations complètement fausses.
Lors de cette interview, Guaidó a affirmé qu'il est définitivement libre, qu'il exerce des fonctions, nomme des ambassadeurs dans le monde, demande l'aide humanitaire, gèle les fonds du Venezuela. » Cependant, il n'ajoute pas qu'en tant que « président par interim, » il n'a réussi à mettre en place aucune compétence de l'Exécutif dans son propre pays et que les fonctions, il les exerce hors du Venezuela.
« Il n'est pas certain qu'il y ait un blocus »
Par exemple, le politicien d’opposition a nié l'existence d'un blocus économique imposé au Venezuela. Guaidó assure que les sanctions économiques et financières de Washington n'ont commencé « qu'il y a 1 semaine. »
Mais selon des données du Trésor étasunien, les restrictions de Washington affectent l'économie du Venezuela depuis 2015.
« Des sanctions contre des voleurs »
Guaidó assure qu'il « ya des sanctions contre des fonctionnaires corrompus et des voleurs » dans le pays mais un rapport d'un expert de l'ONU en Droits de l'Homme publié le 31 janvier 2019 souligne que « les sanctions contre le Venezuela portent atteinte aux Droits de l'Homme de personnes innocentes. »
« L'utilisation des sanctions par des puissances étrangères pour renverser un Gouvernement élu est une violation de toutes les règles du Droit International » a assuré le rapporteur spécial de l'ONU à propos de l’impact négatif des mesures coercitives unilatérales.
Selon ce rapport, les sanctions économiques « aggravent le crise aiguë qui touche l'économie vénézuélienne. »
Soutien de l'ONU ?
Guaidó assure aussi que le processus qu'il a engagé au Venezuela a été soutenu par al communauté internationale à l'ONU, ce qui n'est pas.
« Le soutien au processus que nous avons engagé a été débattu et approuvé au Conseil de Sécurité , » a-t-il affirmé. Mais ce qui est sûr, c'est que l'ONU n'a pas réussi à arrive rà une conclusion à propos de la situation au Venezuela.
« Date précise »
Le dirigeant de l'opposition, de plus, n'a pas donné de date pour des « élections réellement libres » au Venezuela tout en affirmant que celle-ci « est très précise. » Il a indiqué qu'il va les convoquer « quand l'usurpation aura cessé. »
Dans l'article 233 auquel Guaidó a l'habitude de se référer, on indique une date précise : « On procèdera à de nouvelles élections universelles, directes et secrètes dans les 30 jours suivants. »
La dette envers Rosneft et la production de pétrole
Guaidó en est venu à accuser le Gouvernement Nicolás Maduro de « voler 700 000 000 de dollars à l'entreprise russe Rosneft alors que l'entreprise elle-même assure que tous les paiements de la dette de PDVSA envers Rosneft « se réalisent strictement selon la calendrier prévu. »
Le député soutient que le président vénézuélien est responsable du fait que la production de PDVSA va passer « de 3 500 000 barils par jour à 1 000 000 bien que le Gouvernement bolivarien lui-même ait admis la chute de la production et l'attribue aux sanctions. Des archives de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) démontrent que, même avant l'arrivée de Maduro au pouvoir, en 2013, la production annuelle du Venezuela n'a jamais dépassé les 2 400 000 barils par jour.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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