Venezuela : Oui, moi, j'ai peur d'une guerre civile !
Devant des milliers de personnes, dans l'état d'Anzoátegui, le premier vice-président du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV), Diosdado Cabello, a condamné fermement les déclarations de Juan Guaidó, le député d'opposition qui s'est auto-proclamé soi-disant « président par interim » du Venezuela qui, dans un discours, le 2 février dernier, a poussé ses partisans à se déclarer en faveur d'une guerre civile dans le pays et le vendredi 8 février, a déclaré qu'il n'écartait pas « d'autoriser » une intervention militaire au Venezuela.
Cabello assistait à une concentration au cours de laquelle le peuple vénézuélien de l'état d'Anzoátegui a rempli l'avenue Caracas de Barcelona pour affirmer son soutien au président Nicolás Maduro et son rejet des menaces d’intervention du Gouvernement des Etats-Unis. Les dirigeants et les militants chavistes sont partis de la fontaine Lumineuse, traversé l'avenue des Forces Armées pour se concentrer sur cette avenue Caracas.
Cabello a dit: « Il y a 2 ou 3 jours, l'auto-proclamé (Juan Guaidó) a dit qu'il n'avait pas peur d'une guerre civile. Moi, je dois l'avouer, moi, j'ai peur d'une guerre civile. Moi, je crois que les gens conscients, les êtres humains conscients qui ont une famille, qui ont des fils, qui aiment leur prochain, doivent avoir peur d'une guerre. Mais ils doivent avoir encore plus peur d'une guerre civile parce que la guerre civile finit par être une guerre entre frères et sœurs, entre compatriotes. »
« Cet irresponsable (Guaidó) a dit qu'il n'avait pas peur d'une guerre civile. Stupidité absolue ! » a souligné le vice-président du PSUV en évoquant les paroles que Juan Guaidó a prononcées à la tribune, le 2 février, devant ses sympathisants à Las Mercedes.
Ce jour-là, Guaidó a déclaré : « Dans le monde, on dit que nous avons peur d'une, » à quoi les assistants ont répondu en choeur : « Noon ! » Guaidó a poursuivi : « Il est important que le monde l'entende. Et savez-vous pourquoi je n'ai pas peur ? Parce que 90% du Venezuela et du monde veulent que le Venezuela change et personne, au Venezuela, n'est prêt à s'immoler pour un dictateur qui n'apporte aucune sorte de solution à son peuple. »
Par contre, Cabello a demandé aux habitants d'Anzoátegui : « Le Venezuela veut-il la guerre ? Nous, nous voulons la guerre ? », à quoi les assistants ont répondu 2 fois en choeur : « Noon ! Le Venezuela veut la paix ! » « Nous voulons la paix absolue, véritable, active. Pas la paix des tombeaux, » a dit Cabello.
« Autoriser » une intervention militaire au Venezuela
D'autre part, Cabello a aussi répondu aux paroles prononcées par Juan Guaidó lors d'une interview accordée à l'AFP et publiée de 8 février dans laquelle il n'a pas écarté l'idée « d'autoriser » une intervention militaire au Venezuela.
« Hier (vendredi), cet irresponsable, le pire des mauvais fils de la Patrie, a dit qu'il est en train de réfléchir à demander aux Etats-Unis une intervention militaire au Venezuela, d'après lui, en vertu des pouvoirs que lui confère cette Constitution, » a dit Cabello et il a affirmé que la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela, nulle part ne donne le pouvoir à quelqu'un de demander un bombardement de notre Patrie : « Au contraire, elle l'interdit expressément. Le Venezuela est un territoire libre, souverain et indépendant et les affaires du Venezuela, ce sont les Vénézuéliens qui les règlent ! »
Il a expliqué que les Vénézuéliens défendent leur Constitution depuis le jour où elle a été approuvée, le 15 décembre 1999. Aujourd'hui, ceux qui appelaient Hugo Chávez dictateur, ceux qui appellent Nicolás Maduro dictateur ne disent rien quand un gringalet dit qu'il est le chef du Pouvoir Exécutif et du Pouvoir Législatif. Qui est le dictateur ? Où cette Constitution dit-elle que quelqu'un peut usurper 2 pouvoirs ?
« Ceux qui appellent ouvertement à l'invasion et aux bombardements « humanitaires » du Venezuela sont les mauvais fils de la Patrie. Les bons enfants de la Patrie descendent dans la rue pour défendre sa Constitution, sa révolution, son indépendance et sa souveraineté ! »
Il a indiqué que tôt ou tard, la justice fera son travail : « Ne perdons pas espoir. On ne tranche pas une main sûre, ici, le Président s'appelle Nicolás Maduro!”
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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