Bolivie : L'opposition demande aux Etats-Unis de freiner la candidature d' Evo

Des représentants de l’opposition bolivienne ont adressé une lettre au président des Etats-Unis (USA), Donald Trump, dans laquelle ils lui demandent d'intercéder pour éviter que le président Evo Morales soit candidat à une réélection.

Cette lettre, signée par 12 députés d’opposition, demande qu'il « intercède en Amérique Latine (sic) et évite qu'Evo Morales soit à nouveau candidat à la Présidence de la Bolivie » aux élections générales du 20 octobre 2019.

« Il y a une demande, il y a une action et il va y avoir un résultat, le résultat que veulent les signataires de cette lettre est qu'Evo Morales ne participe pas aux élections. Cela signifie violer l'article 203 de la Constitution, amener le pays à une situation d'incertitude et de chaos social (…) et créer une situation de convulsion qui peut justifier l’intervention du Gouvernement nord-américain, » a prévenu samedi l'avocat constitutionnaliste Iván Lima.

Dimanche, la députée du parti d'opposition Parti Démocrate Chrétien (PDC), Norma Piérola, l'une des signataires de cette lettre, s'est démarquée de son contenu après que celui-ci ait été révélé publiquement.

Elle a déclaré qu'elle ne reconnaissait pas le fait que dans cette lettre, on demandait une « intervention » et a précisé qu'elle a signé parce qu'elle a pensé qu'on demandait au président des Etats-Unis qu'il « intercède en tant que personne quia de l'autorité (…) qu'il aide à créer une opinion internationale à propos de la Bolivie. »

Le ministre de la Présidence Juan Ramón Quintana a indiqué que la demande des parlementaires pourrait représenter plusieurs délits mais il a écarté l'idée, en première instance, que le Gouvernement engage une procédure judiciaire en ce sens car « après, elles finissent par se politiser et la droite a une terrible habileté pour tordre le cou à la vérité. »

« La persécution politique est devenue une couverture de camouflage, » a-t-il déclaré et il a ajouté que « la sanction la plus efficace » pour les autorités qui portent atteinte à la souveraineté du pays est le « reproche » de la population.

« Ces messieurs qui croient qu'ils vont être sauvés par les mains néfastes de l'Empire, en réalité vont finir par être soumis à cette même intervention, » a conclu le fonctionnaire.

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :

https://www.telesurtv.net/news/oposicion-bolivia-carta-trump-frenar-candidatura-evo-morales-20190421-0025.html

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