/image%2F1991535%2F20180120%2Fob_adc27f_bandeau2.jpg "Bolivie : Avoir des relations diplomatiques complètes avec les Etats-Unis reviendrait à être un pays servile et humilié")
Bolivie : Avoir des relations diplomatiques complètes avec les Etats-Unis reviendrait à être un pays servile et humilié
Lors d’une rencontre avec de jeunes universitaires à a Maison de la Culture de Sucre, le ministre de la Présidence, Juan Ramón Quintana, a affirmé que rétablir des relations diplomatiques complètes avec les Etats-Unis signifierait revenir à la condition servile d'une nation humiliée, occupée et dominée depuis l'étranger. »
« C'est à dire que dans les relations diplomatiques complètes (avec les Etats-Unis) , c'est l'USAID (Agence des Etats-Unis pour le Développement International) qui gouverne dans tous les ministères, qui décide des plans ministériels. Les relations diplomatiques complètes avec les Etats-Unis, c'est l'obéissance aveugle au consensus de Washington pour tenter de liquider l'économie du marché intérieur, » a-t-il déclaré.
De plus, il a ajouté que le rétablissement des relations diplomatiques complètes avec le pays du nord signifierait aussi la domination de la DEA (Administration pour le Contrôle des Drogues) sur le territoire national soutenue par la conduite servile de la Police » et que le Pentagone gouverne la Bolivie par l'intermédiaire d'un groupe de Nord-américains « chevauchant sur la tête des généraux boliviens. »
Cette rencontre traitait précisément des relations bilatérales compliquées entre la Bolivie et les Etats-Unis.
« Les relations diplomatiques complètes, camarades, signifient que l'ambassadeur nord-américain décide de qui sont les candidats d'un parti ou d'un autre à partir de leur accréditation morale. Celle qui devra juger de la moralité des candidats, ce sera l'ambassade nord-américaine, » a expliqué le ministre.
Il a aussi affirmé que cette politique ferait que la CIA (Agence Centrale de Renseignement des Etats-Unis) gouvernerait la vie des Boliviens, envahirait leur intimité grâce aux systèmes de renseignement.
Persona no grata
Le 10 septembre 2008, le président Evo Morales a déclaré “persona no grata” l'ambassadeur des Etats-Unis de l'époque, Philip Goldberg, en l'accusant de conspirer contre son Gouvernement et de financer l'opposition. En novembre de la même année, il a expulsé la DEA et en mayo 2013, l'USAID.
Le Gouvernement de George W. Bush a répondu en expulsant l'ambassadeur de Bolivie aux Etats-Unis, Gustavo Guzmán. Quintana a évoqué le fait que le candidat de Communauté Citoyenne (CC), Carlos de Mesa, ex-vice-président de Gonzalo Sánchez de Lozada, a déclaré il y a quelques semaines qu'il serait opportun de rétablir des relations diplomatiques complètes avec le pays du nord sous prétexte que la Bolivie est un petit pays.
« Rétablissement des relations diplomatiques complètes avec les Etats-Unis, comme il se doit. C'est, pour le moment, le principal marché de consommation. C'est une absurdité de maintenir une presque rupture avec la première puissance du monde. Où a-t-on vu une relation internationale d'un petit pays comme la Bolivie dans laquelle si tu es mon ennemi idéologique, je te donne aucune opportunité de commercer ? » a dit De Mesa le 27 juin dans une interview accordée à El Deber Radio.
Boliviens libres
A ce sujet, le ministre Quintana a dit que contrairement à la proposition de De Mesa, l'Etat Plurinational a changé le contenu de la souveraineté, de la dignité et de la propriété des ressources naturelles pour construire une autre société et un autre pays, loin de la tutelle de l'étranger.
« Ce projet est l’autre projet, l'autre modèle, que nous soyons des Boliviens libres, indépendants, souverains, pour décider nous -mêmes de notre destin, pour nous connaître nous-mêmes, pour nous dépasser. L'autre projet (celui de Carlos de Mesa), c'est celui de la domestication, de la subordination, de la dépendance ou de la tutelle, » a-t-il conclu.
D'autre part, il a demandé aux étudiants de faire des recherches et des travaux sur les relations qui ont caractérisé l’histoire entre la Bolivie et les Etats-Unis, cette relation de domination, de soumission que la puissance du nord a exercée sur la Bolivie.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
URL de cet article :
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)