Mexique : Croissance ou développement.

Par Didier Beuchat

Représentant francophone de Morena en Suisse

Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador (AMLO) vient d’annoncer qu’il ne se laissera pas dicter sa politique par les pronostics des organismes financiers. Il les invite à l’autocritique pour avoir soutenu, durant les législatures antérieures, une politique néolibérale profondément corrompue, basée sur la croissance et l’enrichissement d’une minorité par spoliation des biens nationaux. Cette croissance n’a pas profité au développement du pays, elle n’a engendré que disparités sociales et délinquance. Grâce à un large soutien populaire, AMLO résiste à une très forte opposition des milieux conservateurs et d’une presse nationale qui ne bénéficient plus des largesses d’un pouvoir qui les entretenait. Quel qu’en soit la raison, je regrette que la presse internationale s’en fasse l’écho sans esprit critique. Personne ne parle des programmes en cours pour lutter contre la pauvreté et le désœuvrement qui nourrit les cartels. La lutte contre la corruption et l’amincissement des charges salariales des structures étatiques ont permis le financement de différents programmes: 800'000 jeunes entre 18 et 29 ans ont intégré un programme de formation en entreprise, 700'000 autres sont engagés dans de nouvelles plantations, des aides en nature sont apportées aux paysans, des petits crédits sont accordés sur paroles et sans intérêts aux jeunes entrepreneurs. Des aides financières sans intermédiaires sont accordées aux travailleurs pauvres pour l’éducation de leurs enfants et les personnes âgées ou handicapées reçoivent une pension pour leurs besoins vitaux. Mais les opposants conservateurs d’AMLO n’attendent qu’une chose, le voir échouer, quitte à sacrifier l’avenir de leur pays.

Didier Beuchat

Représentant francophone de Morena en Suisse

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