Bolivie : Les actions pour combattre les incendies
Alors que le Gouvernement brésilien a prêté peu d'attention aux incendies, le président bolivien, Evo Morales, a engagé dès le premier instant un ensemble d'actions pour éteindre le feu et protéger l'habitat en Amazonie.
Diverses organisations non gouvernementales (ONG) ont qualifié « d'irresponsable » et de « négligent » le président brésilien Jair Bolsonaro qui a tardé plus de 2 semaines à commencer à mettre en place des stratégies contre l'urgence environnementale.
Coopération Internationale
A le différence de Bolsonaro, le président Morales a accepté immédiatement la coopération internationale pour essayer de réduire les foyers d'incendie qui se sont concentrés en particulier dans le département de Santa Cruz, dans la partie est du pays.
Nous avons reçu 300 000 $us de la CAF, 200 000 $us de la BID, 150 000 $us de l'ONU; nous remercions le G7 pour son aide de 20 MM de $us mais l'Accord de Paris établit la responsabilité partagée. En février, la Bolivie a déclaré l'urgence nationale pour combattre l'incendie. #UnidadEnLaAdversidad
Evo Morales Ayma (@evoespueblo), 27 août 2019
Le Gouvernement de Bolsonaro, par contre, a refusé d'abord les 20 000 000 de $ offerts par le groupe des 7 pays les plus riches (G7) pour combattre les sinistres qui consument l'Amazonie. Néanmoins, hier mardi, il a dit qu'il accepterait l'aide financière s'il pouvait gérer l'argent.
La Bolivie utilise des hommes et du matériel
Le ministre bolivien de la Défense, Javier Zavaleta, a fait savoir que les foyers d'incendie ont diminué de façon importante dans la zone est du pays en passant de 8 000, il y a 3 semaines, à un peu plus de 1 000.
Cela, a souligné le ministre, est le résultat du travail des « plus de 3 500 personnes que nous avons déployées dans ces municipalités, des 200 véhicules et des 12 avions que nous avons utilisés pour faire baisser au maximum les foyers de chaleur. »
Le président Evo Morales a aussi annoncé mardi l'engagement de 3 nouveaux hélicoptères qui se joindront à partir de jeudi aux autres avions qui travaillent depuis la semaine dernière ainsi qu'à l'avion “Supertanker”, à un Boeing 747 qui contient 75 000 litres d'eau.
Nous allons voir de près ce qui a avancé. Nous avons 1 800 soldats, 450 policiers, 21 ambulances et 42 citernes sur place. Heureusement, il n'y a pas de dommages humains. 2 hélicoptères vont arriver du Pérou. Nous saluons notre frère, le président Martin Vizcarra et le peuple péruvien pour leur solidarité.
Evo Morales Ayma (@evoespueblo), 27 août 2019
Par contre, le président brésilien a tardé 19 jours avant de donner l'autorisation d'envoyer un contingent de l'Armée pour qu'il collabore aux travaux d'extinction et de prévention des incendies en Amazonie et jusqu'à hier, mardi, pour convoquer une réunion d'urgence des gouverneurs des états de l'Amazonie affectés par les sinistres.
Pause écologique
Le président bolivien, après avoir survolé les zones ravagées par le feu, s'est montré consterné et a ordonné une « pause écologique » qui consiste à ne pas permettre la vente de terres et à ne pas autoriser de nouvelles installations dans les zones touchées.
Nous avons des mois sans pluie et avec la sècheresse, les incendies font leur apparition. Nous demandons l'unité, la fraternité et la solidarité pour notre biodiversité. Avec le Cabinet Environnemental, nous décidons de déclarer une pause écologique dans les zones touchées : on interdira la vente de terres et nous allons prendre des mesures post-incendie. pic.twitter.com/epRk1uJAoT
Evo Morales Ayma (@evoespueblo), 27 août 2019
Le Gouvernement brésilien, critiqué par les ONG parce qu'il remet les terres de l'Amazonie à l'exploitation agricole, à l'élevage et à la mine, a déclaré pour sa part vendredi dernier que, selon lui, les incendies dans la région « ne sont pas hors de contrôle. »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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