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Bolivie : Evo Morales, un dirigeant face à l’adversité

10 Septembre 2019, 19:14pm

Publié par Bolivar Infos

Bolivie : Evo Morales, un dirigeant face à l’adversité

 

Alors que d'autres dirigeants sud-américains sont restés les bras croisés et ont retardé les opérations de lutte contre les flammes après plusieurs jours d'incendies en Amazonie brésilienne, le président de l'État plurinational de Bolivie, Evo Morales Ayma

 

Enrique Moreno Gimeranez9 septembre 2019 16:09:27

 

Alors que d'autres dirigeants sud-américains sont restés les bras croisés et ont retardé les opérations de lutte contre les flammes après plusieurs jours d'incendies en Amazonie brésilienne, le président de l'État plurinational de Bolivie, Evo Morales Ayma, a personnellement dirigé les actions pour faire face à cette tragédie dans la région du ChiquitanIa, située dans le sud-est du pays, entre le Gran Chaco et l'Amazone.

 

Dans un message publié sur son compte Twitter, le ministre cubain des Relations extérieures, Bruno Rodríguez Parrilla, a souligné la gestion de la catastrophe environnementale par le président bolivien : « Nous reconnaissons le leadership du président Evo et des frères de Bolivie, qui combattent le feu dans leurs régions amazoniennes. Ils peuvent compter sur notre solidarité et notre soutien (...) ».

 

Le président amérindien a pris des mesures importantes pour protéger la Terre nourricière des incendies de forêt qui ont touché plus de 700 000 hectares dans ce pays. En premier lieu, la création du Cabinet d'urgence environnementale, installé à Roboré, dans le Département de Santa Cruz, qui poursuit sa mission d'évaluation, d'accélération de l'aide et de prise en charge des besoins les plus urgents des populations et de la nature affectées par les incendies, selon le ministère bolivien de la Communication.

 

D’après des données officielles fournies par les autorités locales, 1 800 soldats, 450 policiers, 21 ambulances et 42 citernes ont été mobilisés, en plus d'un nombre important de médecins et de volontaires, ce qui porte à 4 000 les personnes qui luttent contre les incendies dans la région. Grâce à ces actions, aucun dommage humain n'a été signalé jusqu'à présent.

 

À ce jour, près de 2 000 soins médicaux ont été prodigués aux résidents et aux membres des brigades de pompier, sans aucun cas grave, selon les déclarations de Gabriela Montaño, ministre de la Santé de ce pays d'Amérique du Sud.

 

Du personnel vétérinaire a également été déployé pour prendre soin des animaux domestiques et sauvages, et des centres de refuge faunique sont en cours de création.

 

Un rapport de la chaîne russe RT signale que sept avions opèrent sur le territoire des incendies, dont un Boeing 747 Super Tanker, loué par le gouvernement d'Evo Morales.

 

Bien entendu, l'opposition n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le président Morales, mais ces critiques ont été balayées par les résultats préliminaires des mesures prises par le gouvernement bolivien. « Je remercie la presse d'avoir visité la Chiquitania et de s'être jointe à nous ce jour-là pour vérifier les opérations de lutte contre les flammes. Ensemble, nous avons vu, ces derniers jours, le nombre de foyers d'incendie passer de 8 000 à 162 », a écrit le président Evo Morales sur son compte Twitter.

 

Evo Morales Ayma a montré, par son exemple personnel, l'attitude qui s’impose pour surmonter la catastrophe naturelle : coopérer avec les brigades pour éteindre l'incendie, coordonner les tâches du Cabinet d'urgence environnementale, survoler les zones sinistrées, organiser des réunions avec les habitants et suspendre temporairement la campagne du Mouvement vers le socialisme (MAS) en vue des élections générales d'octobre prochain, en raison de la situation complexe qui prévaut à Chiquitania. En outre, une « pause écologique » a été décrétée dans les zones sinistrées, ce qui implique l'interdiction de la vente de terres, et la Bolivie a accepté l'aide internationale, ce qui est encore jugé insuffisant.

 

Tout aussi importante est la convocation, par le président Evo Morales en personne, d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Organisation du Traité de coopération amazonienne (OTCA) : Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Guyana, Pérou, Suriname et Venezuela, afin d’agir au plus vite face à l'urgence de la situation.

 

Le gouvernement bolivien, et en particulier son président Evo Morales, a publié ces jours-ci sur les réseaux sociaux le hashtag #UnidadEnLaAdversidad. Certes, cette nation sœur est confrontée à un grand défi, une tâche difficile qui exige le meilleur de l'être humain, et surtout, l'unité pour combattre les flammes et commencer la réhabilitation de ce patrimoine naturel.

 

Souce : Cepalc

 

L’importance de l’Amazonie pour le monde

 

L'Amazonie, s’étend sur 7,4 millions de km2, ce qui équivaut à 5 % de la superficie totale de la Terre. Le Brésil abrite à lui seul 60% de ce territoire, qui produit 20% de l'oxygène de la planète, partagé avec la Bolivie, la Colombie, l'Équateur, la Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela.

 

Le bassin amazonien est le plus grand du monde, avec une moyenne de 230 000 m3 d'eau par seconde, ce qui correspond à environ 20% de l'eau douce de la planète.

 

Dix-sept pour cent de la population amazonienne est composée de groupes autochtones qui présentent une riche diversité culturelle et linguistique. Ces habitants millénaires ont fait une utilisation durable des ressources de la région, grâce à une connaissance approfondie de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes.

 

L'Amazonie est en outre une région d'une grande importance géopolitique nationale et internationale, en raison de la rareté internationale des ressources stratégiques, de son importance environnementale et écologique, et de son patrimoine culturel.

 

http://fr.granma.cu/mundo/2019-09-09/evo-morales-un-leader-face-a-ladversite