Venezuela : 6 accords signés entre le Gouvernement et un secteur de l'opposition
Lundi a été installée, au siège de la Chancellerie vénézuélienne à Caracas, une nouvelle Table de Dialogue entre le Gouvernement et des membres d'un secteur de l'opposition pour avancer dans le débat et la négociation des différents accords qui intéressent le pays. Y étaient présents des représentants du Gouvernement comme la vice-présidente Delcy Rodríguez et des représentants des secteurs de l’opposition comme Timoteo Zambrano, Claudio Fermín, Enrique Ochoa Antich, entre autres. 6 accords importants ont été approuvés qui comprennent la réintégration du PSUV et des partis alliés à l'Assemblée Nationale, le rejet des sanctions, une nouvelle composition du CNE, la résolution de certaines affaires concernant des personnes privées de liberté, la défense de l'Esequibo, entre autres.
Le vice-président pour le secteur de la Communication, du Tourisme et de la Culture, Jorge Rodríguez, a déclaré à la presse :
« Nous, nous amenons un message très concret de notre président de la République, Nicolás Maduro. Nous ovulons que tous les agents politiques, sociaux, économiques du Venezuela et le monde sachent que nous sommes tout à fait prêts à garder ouvertes les portes pour le dialogue, pour la négociation, pour l'accord, pour la paix et nous insistons : nous n'avons pas fermé et nous ne fermerons aucune porte, aucune initiative destinée à résoudre les problèmes entre les Vénézuéliens qui ne concernent que nous, les Vénézuéliens. »
Il a ajouté que les 2 secteurs ont fixé d'un ordre du jour de travail pour continuer les négociations et il a annoncé qu'a été obtenu l'ensemble d'accords suivant :
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La fraction parlementaire du PSUV et les fractions alliées du Gouvernement réintègreront l'Assemblée Nationale.
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Former rapidement et en urgence un nouveau CNE et donner les garanties électorales qui doivent accompagner les élections.
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Exhorter le Système de Justice, par l'intermédiaire de la Commission pour la Vérité, à prendre des mesures pour résoudre le problème de la privation de liberté dans les affaires dans lesquelles l'ordre juridique vénézuélien le permet.
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Nous réaffirmons dans l'union nationale et nous défendons les droits légitimes traditionnels du Venezuela sur l' Esequibo Guyanais grâce à la négociation politique comme prévu dans l'Accord de Genève de 1966, seul instrument juridique en vigueur dans les Accords des Nations Unies.
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Rejeter l'application des sanctions économiques contre le pays qui violent le Droit International et exiger immédiatement la levée de celles-ci.
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Mettre en place un programme d'échange pétrole contre aliments, médicaments et fournitures pour les services de base en accord avec les mécanismes techniques existants dans le Système des Nations Unies.
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La Table de Dialogue continuera également à travailler sur des accords partiels dans les domaines suivants :
Institutions :
Les parties continueront à avancer dans des accords sur le bilan et l'équilibre entre les pouvoirs constitués comme le fonctionnement de l'Assemblée Nationale Constituante, le mécanisme de normalisation des institutions, le conflit entre les pouvoirs et la résolution du problème de l'illégalité de l'Assemblée Nationale. Cet accord comprendra les processus électoraux qui devront être réalisés dans un climat de convivialité, de garanties électorales larges et de normalité politique et sociale.
Elections :
On discute d'un accord pour l'application de la représentation proportionnelle des minorités établies dans la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela.
Economie :
Un accord pour le travail coordonné entre le secteur public et l'entreprise privée.
Tables techniques :
Rodríguez a précisé que les accords partiels qui sont débattus seront discutés dans des tables techniques spécialisées sur chaque sujet afin de perfectionner leur contenu, leur application et leur exécution en plus de les rendre conformes à la Grande Charte vénézuélienne.
Ces tables seront composées initialement par une délégation du Gouvernement et un représentant des partis politiques suivants : Mouvement vers le Socialisme, Avancée Progressiste, Solutions, Nous Changeons, et de personnalités de la vie politique, économique, sociale et de l'enseignement.
L'opposition s'engage à agir de façon transparente et avec sérieux
Le député d'opposition Timoteo Zambrano a déclaré que l'opposition vénézuélienne s'est engagée à agir « de façon transparente et avec sérieux » lors de la reprise du processus de négociations qui a débuté lundi au siège de la Chancellerie vénézuélienne à Caracas.
« Des représentants du Gouvernement et de opposition ont joint leurs volontés en renonçant à des positions pour construire, unir et se joindre, » a-t-il indiqué. Et i a demandé aux pays du monde de prendre en considération ces accords et de les soutenir ainsi que la volonté des 2 délégations de parier sur a paix et le dialogue.
« Nous avons décidé de faire un pas en avant pour rattraper le temps qu'à cause de l'ambition de certains et des erreurs de tous, nous avons perdu pour le Venezuela, » a-t-il déclaré.
Pour sa part, Claudio Fermín, un dirigeant du parti Solutions pour le Venezuela, a déclaré que « nous, nous parions sur la paix, sur une mesure concertée et nous, les Vénézuéliens, nous n'allons pas permettre que le pays perde cette occasion de dialogue. »
Il a souligné que le Venezuela « mérite que nous cherchions les points communs et a besoin d'une réponse rapide aux problèmes du pays et nous ne l'aurons pas dans la violence. Nous sommes résolus à discuter pour le pays. » Il a indiqué que « le pays ne peut attendre de prochaines élections pour qu'on commence à prendre des décisions qui sont urgentes pour le pays. »
Il a indiqué que es secteurs productifs du pays doivent aussi parier sur le dialogue : « Nous, nous aspirons à ce que la remise en marche de l'appareil de production soit une priorité et les sanctions sont une antinomie, un coup de poing dans le système de production et nous, nous les rejetons, nous protestons contre elles et nous demandons qu'elles soient levées. »
Il a critiqué les secteurs de l’opposition qui se sont réunis en Norvège et à La Barbade parce qu'ils n'ont pas profité de l'occasion pour offrir au pays des solutions sur la base du dialogue et de l'accord : « Le député Juan Guaidó, selon ce que nous avons vu, a eu une opportunité extraordinaire avec les dialogues en Norvège (…) Au lieu de quoi, qu'est-ce qu'il propose ? La violence, se croiser les bras ou nous en remettre à al volonté d'agents étrangers. »
Fermín a souligné que son parti et les représentants de l'opposition qui ont participé à cette initiative ont pour modèle la paix et non la violence, la souveraineté et non l’intervention étrangère, la remise en marche de l'économie et non les sanctions. »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
https://albaciudad.org/2019/09/venezuela-nueva-mesa-nacional-de-dialogo/
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