Venezuela : Javier Bertucci intègre la Table Nationale de Dialogue
Le dirigeant religieux Javier Bertucci, ex-candidat d'opposition aux élections présidentielles pour le parti Espoir de Changement, a intégré la nouvelle Table Nationale de Dialogue grâce à un accord signé mercredi à la Maison Jaune, siège de la Chancellerie vénézuélienne et diffusé par Venezolana de Televisión. A cette cérémonie étaient présents la vice-présidente Delcy Rodríguez et le chancelier orge Arreaza.
Bertucci a déclaré : « Nous sommes dans une situation très délicate : ou nous nous asseyons ou nous nous tuons. Nous ne pouvons d'aucune façon couler le bateau pour changer le capitaine. En tant que Vénézuéliens, nous devons comprendre que nous asseoir pour chercher des solutions à la crise profonde que vit le pays est urgent. »
Il a demandé de donner des solutions au peuple vénézuélien le plus vite possible et il a indiqué qu'ils en peuvent pas montrer des signes d'orgueil ou d'arrogance parce « qu'aucun orgueil ne peut être au-dessus des besoins du peuple. » Il a dit qu'ils ne prétendent remplacer aucune initiative mais que l'initiative prise par la Norvège soit se poursuivre.
Le dirigeant évangélique espère que le Gouvernement coordonnera des actions qui profiteront à la population et que « l'invitation soit ouverte aux patrons, aux producteurs, aux syndicats et aux corporations. » Il a demandé que cessent les discours violents et méprisants.
Sur l'opinion du Gouvernement étasunien qui affirme que cette table de dialogue se réunit avec un secteur de l'opposition « marginal et minoritaire, » il adit que cette table doit avoir des résultats et ensuite « nous verrons si le Gouvernement d'un quelconque pays peut continuer à voir cette table de façon négative. »
Il a indiqué que, dans cette table, on proposera de s'occuper rapidement de la production et des salaires : « Nous devons comprendre que le salaire n'augmente pas pour que les gens mangent, nous deovns prendre comme base le coût du panier de al ménagère pour que le peuple ait un salaire digne mais aussi coordonner avec la production, parce que si nous augmentons le salaire mais n'activons pas la production, nous brisons toutes les entreprises. » Il a aussi demandé d'ouvrir un corridor humanitaire sans restrictions qui serve à palier la situation du peuple vénézuélien concernant les médicaments et les aliments.
Il a déclaré qu'il en peut obliger personne à lever des sanctions, que c'est une décision du Gouvernement des Etats-Unis mais pendant qu'ils prennent ces décisions, il faut coordonner des solutions. « Pour le Soudan, il s'est passé 20 ans avant qu'ils ne lèvent les sanctions. Nous n'allons pas attendre 20 ans, que le peuple meure, nous devons coordonner des aides pour notre peuple, grâce à tous les moyens diplomatiques. »
A une question sur les actions de Juan Guaidó, il a répondu qu'il était contre toute issue violente à cause de ses valeurs chrétiennes mais qu'il est d'accord avec « négociation, élection pacification et respect de notre Constitution. »
Rodríguez: Nous pouvons résoudre nos problèmes nous-mêmes
Pour sa part, la vice-présidente Delcy Rodríguez a indiqué que la communauté internationale et le pays apprendront dans les prochaines heures « les pas importants que nous allons faire pour donner vie à cet accord. » Elle a indiqué que la majorité du peuple vénézuélien « a ressenti une grande satisfaction et une grande joie à l'installation de cette table de dialogue. C'est la bonne voie ! Le Venezuela ne veut pas la guerre, il ne veut pas qu'ils continuent à le dépouiller de ses ressources financières ni qu'on continue à offrir notre territoire sacré pour gagner les faveurs des entreprises transnationales. »
Elle a indiqué que le secteur de l'opposition « qui, aujourd'hui, tire des pierres sur cette table nationale de dialogue » est isolé et « applaudirait le jour où une bombe tomberait, une chose qui n'arrivera pas. » Les instances de dialogue permettront de résoudre les problèmes et de refermer les blessures sociales causées par le blocus qui existe contre le Venezuela, a assuré Rodríguez.
Sur la déclaration du Gouvernement étasunien qui rejette cette nouvelle table de dialogue, elle a expliqué que ce Gouvernement souhaite qu'il « n'y ait pas de solutions pour les Vénézuéliens, » ce qui était également le cas avec la délégation de l’opposition présente aussi bien à Oslo qu'à La Barbade ; « Cette table de dialogue est très importante parce que c'est une solution entre Vénézuéliens. Nous n'avons pas besoin d'interférences ni d'ingérences, nous, nous pouvons. Nous, nous pouvons résoudre nos problèmes nous-mêmes et il en sera ainsi ! » a-t-elle déclaré.
« Ce que nous attendons du Gouvernement étasunien, c'est qu'il fasse preuve de discernement, qu'il reprenne les canaux diplomatiques et de dialogue avec le Gouvernement du Président Nicolás Maduro. Il n'y a pas d'autre voie, ils n'ont pas réussi à renverser le Gouvernement légitime et constitutionnel du Venezuela, alors, il ne leur reste qu'une seule solution : le dialogue et la négociation diplomatique. C'est la seule voie qu'il y a. »
La vice-présidente a signalé que l'équipe économique du Gouvernement était réunie « pour continuer à renforcer l'expansion des forces productives du Venezuela » comme solution au blocus économique et naval que le Gouvernement étasunien a mis en place contre le Venezuela.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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