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Venezuela : Le blocus est une tentative d’intervention qui peut être appliquée à d'autres pays
La formule que le Gouvernement des Etats-Unis a employée pour bloquer le Venezuela non seulement a pour victime le peuple mais est une tentative pour intervenir dans d'autres pays latino-américains, a affirmé le ministre du Pouvoir Populaire pour la Culture vénézuélien, Ernesto Villegas Poljak, qui effectue une visite à Mexico pour resserrer les liens culturels entre les 2 pays. Il a été reçu par le directeur du Fonds Économique pour la Culture, Paco Ignacio Taibo II et par la ministre de la Culture, Alejandra Frausto Guerrero, avec qui il a décidé d'augmenter les échanges culturels.
Pendant son séjour, il a présenté au Club des Journalistes la quatrième édition de son livre « Avril, un coup d'Etat interne » qui a été publié pour la première fois il y a 10 ans : « je commence mon livre en citant une vieille plaisanterie latino-américaine qui dit : « Aux Etats-Unis, il n'y a jamais de coups d'Etat parce qu'à Washington, il n'y a pas d'ambassade des Etats-Unis. »
Villegas Poljak a expliqué que la situation que vit le Venezuela actuellement fait partie d’une longue histoire d'interventions des Etats-Unis et, à son avis, se situe dans le cadre des interventions ouvertes ou secrètes contre les processus politiques des autres pays.
Le coup d'Etat d’avril 2002 que l'opposition a organisé contre le président de l'époque, Hugo Chávez, a laissé des séquelles sur le continent. Par conséquent, prévient le ministre, le blocus financier que le Gouvernement de Donald Trump a durci est une version aggravée de ce qui a été appliqué à Chávez à l'époque par le Gouvernement de Bush.
Villegas Poljak a ajouté que cette expérience est à la disposition de tous les peuples d'Amérique Latine, c'est pourquoi il a voulu présenter son livre à Mexico : « Le cas du Venezuela doit être étudié... Ce qui se passe avec le Venezuela peut parfaitement être utilisé contre d'autres peuples comme, en effet, cela a été fait. »
Il est regrettable – a-t-il ajouté – que tous les domaines de la vie quotidienne du Venezuela se soient vus affectés par le blocus rigoureux du Gouvernement étasunien. La culture et les arts n'ont pas été épargnés par les blessures de cette guerre qu'ils nous ont déclarée. La culture a besoin de certaines conditions pour se développer et se répandre qui, malheureusement, dans un climat de persécution économique, sont rendues difficiles à obtenir.
Il a expliqué que les mesures de pression des Etats-Unis ont été conçues comme une stratégie exclusivement dirigée contre un groupe réduit de personnes mais elles sont ressenties par la population en général.
Selon des données fournies par l'ambassade du Venezuela à México, entre 2015 et 2018 les pertes causées par le blocus économique imposé par les Etats-Unis à l'économie vénézuélienne sont estimées à 116 376 000 000 d'euros.
Les artistes, les sculpteurs et les créateurs ont subi les conséquences des pénuries de matières premières, par exemple dans la production cinématographique et dans le domaine de l'édition. Face à l'adversité, on cherche des mécanismes pour que les artistes puissent s'exprimer, l'expression artistique ne s'arrête pas à cause des mauvaises conditions économiques ou matérielles mais au contraire, cela stimule la création.
Ernesto Villegas Poljak a ajouté : « C'est aussi pour cela que je suis ici : c'est le moment de l'unité latino-américaine. Nos artistes, nos créateurs et nos sculpteurs sentent que leur chant doit être entendu, par exemple ici, au Mexique. Nous, nous devons entendre le chant des Mexicains, indépendamment des variables politiques. Les peuples peuvent avoir leurs divergences avec leurs gouvernements et leurs projets nationaux mais ils ont une vocation commune qui vient de leur histoire et de leur destin commun... Le dialogue culturel doit se maintenir et se renforcer en toute circonstance. »
Villegas est arrivé dans le pays mardi dernier. Dès lors, il a eu des rencontres avec des fonctionnaires, des artistes, des sculpteurs, des créateurs et des intellectuels mexicains et il doit rentrer dans son pays cette semaine.
« Nous avons une série d'initiatives dans lesquelles nous souhaitons que la culture mexicaine soit présente, » a-t-i indiqué. Par exempte, en septembre, il y aura une rencontre cinématographique et audiovisuelle, en octobre, aura lieu la Troisième Biennale du Sud et jusqu'en novembre, se déroulera la Foire Internationale du Livre du Venezuela. Il a invité le Mexique et ses créateurs à toutes ces manifestations et il a ajouté que dans toutes les plateformes artistiques vénézuéliennes, on est disposé à réaliser des échanges : dans le domaine de l'édition, par exemple, il est intéressant de réaliser des co-éditions oud es coproductions dans le domaine cinématographique.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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