Bolivie : Un coup d'Etat se prépare

Le président de la Bolivie, Evo Morales a déclaré aujourd'hui lors de son discours de fin de campagne dans le département de Potosí que des secteurs de l'opposition organisent un coup d'Etat alors qu'ils parlent de démocratie.

« Certains groupes qui disent « Si Evo gagne, nous ne reconnaîtrons pas (sa victoire), » si Evo gagne, ils ont déjà planifié, je veux que vous le sachiez, ils veulent faire un coup d'Etat, » a déclaré le président.

Au milieu d'une grève organisée par ce qu'on appelle le Comité Civique de Potosí (COMCIPO), la veille des élections générales et en même temps que des réunions du conseil municipal à Santa Cruz, à Cochabamba et à la Paz dont les demandes coïncident avec celles de l'opposition politique, Morales a expliqué que ces « groupes putschistes » parlent de démocratie et accusent le Gouvernement d'être une dictature.

Pendant cette cérémonie diffusée par la chaîne d'Etat Bolivia TV, on a vu un groupe de provocateurs qui essayaient de monter à la tribune et ont été freinés. Le président a appelé ses partisans ) rester calmes et à ne pas tomber dans les provocations.

Le président a aussi alerté sur la fait que des secteurs de l'opposition cherchent à ce qu'il y ait un mort pour en rendre le Gouvernement responsable et il a souligné que la droite veut empêcher l'industrialisation de Potosí.

La publication bolivienne Primera Línea, pour sa part, a dénoncé le fait que le conseiller juridique de COMCIPO, Juan Carlos Zuleta, participe activement à la Commission Nationale du Lithium du Chili depuis 2014.

Elle dit aussi que c'est un ami intime de Samuel Doria, un allié du candidat à la présidence pour Communauté Citoyenne, Carlos Mesa, depuis l'époque à laquelle ils étudiaient l'économie à l'Université Catholique de Bolivie.

Morales qui, lors de cette cérémonie était accompagné par le vice-président Álvaro García Linera et d'autres autorités du parti au Gouvernement, a évoqué les résolutions des conseils municipaux de Santa Cruz, de Cochabamba et de La Paz, qui ont également envisagé des idées orientées vers la désobéissance civile au cas où il gagnerait.

A Cochabamba, on a même parlé de faire venir l'Armée, la Police et la population pour chasser le président du pouvoir.

Pendant que l'assistance l'ovationnait en scandant son nom, le chef de l'Etat a déclaré qu'il s'agissait de petits groupes et que par contre, le peuple bolivien était avec lui, le peuple de Potosí, les mineurs, les indigènes, les travailleurs,les intellectuels et la jeunesse, pour défendre le processus de changement.

Morales a rappelé que selon tous les sondages, le Mouvement Vers le Socialisme gagnera les élections sans qu'un second tour soit nécessaire.

(Avec des informations de Prensa Latina)

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

source en espagnol :

http://www.cubadebate.cu/noticias/2019/10/12/evo-morales-alerta-contra-golpe-de-estado-en-bolivia/#boletin20191012

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