Chili : Piñera annonce des mesures pour arrêter les protestations
Le président du Chili, Sebastián Piñera, a annoncé mardi une série de mesures économiques et politiques concernant les pensions, la santé et les médicaments, le revenu minimum, les tarifs de l'électricité, l'augmentation des impôts pour les familles les plus riches, l'égalité entre les communes qui ont les plus gros et les plus petits revenus et des réformes parlementaires.
« Aujourd'hui, nous rencontrons les présidents des partis politiques à La Moneda pour trouver un accord national qui nous permette de mettre en place en urgence un puissant agenda social qui réponde aux besoins et aux espoirs de tant de Chiliens et pour mettre tout en œuvre pour al construction de cet accord, » a déclaré le chef de l'Etat.
A propos des retraites, le président a annoncé une augmentation de 20% de la retraite de base de solidarité, une augmentation de 20% de l'apport Prévisionnel Solidaire, une augmentation supplémentaire des retraites de base et des apports Prévisionnels Solidaires pour les années 2021 et 2022 pour les retraités de plus de 75 ans, des apports de ressources fiscales pour compléter l'épargne prévisionnelle de al classe moyenne et des femmes qui travaillent et cotisent et des apports de ressources fiscales pour améliorer les pensions des vieux non valides.
Le président Piñera a fait savoir qu'il présentera au Congrès un projet de loi qui crée l'Assurance pour les maladies Catastrophiques pour qu'elle couvre la valeur des médicaments des familles et l'élargissement des accords avec les pharmacies.
Le prix de l'électricité restera celui de 2018 et l’augmentation récente de 9,2% sera annulée. Les impôts augmenteront de 5% pour les secteurs qui ont des revenus supérieurs à 8 000 000 de pesos chiliens.
Dans le domaine politique, le gouvernement présentera un projet de loi destiné à réduire le nombre de parlementaires et à diminuer le salaire des sénateurs et des fonctionnaires du Gouvernement.
Ces mesures sont durement critiquées par des secteurs politiques et populaires qui les qualifient de légères face à la situation dramatique dont souffre le pays : « Aucune mesure de fond, seulement de « légères » subventions, rien qui touche au modèle d'appropriation des salaires et de jouissance des rentiers improductifs au détriment de l'immense majorité, » a déclaré la députée Carmen Hertz.
Les contradictions du président
Bien que le chef de l'Etat ait reconnu que l'explosion sociale est la conséquence d'une accumulation d'abus contre les secteurs les plus vulnérables, il criminalise à nouveau les manifestants en les traitant de « vandales » et de « délinquants. »
« Je veux reconnaître et remercier nos forces Armées, leur travail a été très difficile et elle se sont sacrifiées. Leur travail est vital pour protéger la démocratie, la liberté et les Droits de l'Homme, » a-t-il déclaré.
« Quand je serai sûr que l'ordre public, la sécurité, la tranquillité et la protection des biens publics et privés sont assurés, je lèverai l'Etat de Siège (…) Je reconnais que je n'ai rien vu et je demande pardon à mes compatriotes, » a-t-il conclu.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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