Pérou : L'obstacle de la corruption

par Elson Concepción Pérez

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Le Pérou affronte une situation de lutte pour le pouvoir après des décennies parquées par la corruption du Gouvernement, l'érosion politique et par une différence de plus en plus importante entre la majorité pauvre et ceux qui font fortune grâce à la corruption politique.

Le Pérou affronte une crise des institutions. La révolte parlementaire la plus récente au Congrès du Pérou, las accusations mutuelles, la dissolution du Congrès et la suspension par celui-ci du président Martín Vizcarra font partie de ce qu'on pourrait qualifier de modus operandi qui a ses antécédents les plus proches dans le fait que tous es ex-présidents vivants du Pérou sont en prison, en fuite ou l'objet d'une enquête.

Des décennies ont été marquées par la corruption du Gouvernement, l'érosion politique et par une différence de plus en plus importante entre la majorité pauvre et ceux qui font fortune grâce à la corruption politique.

Ces dernières années, étant le plus fidèle fils de l' OEA discréditée dont il a hébergé de nombreuses réunions ainsi que d'autres institutions qui se consacrent à diffamer les processus sociaux du Venezuela et d'autres pays, le Pérou a aussi été soumis à une politique étrangère de soumission à l'étranger.

Peut-être tous ces gouvernants auraient-ils dû consacrer un peu plus de temps aux problèmes internes du pays, et en particulier au problème de la corruption et de l'instabilité du Gouvernement.

La liste, répercutée par la presse internationale, pourraient commencer par Ollanta Humala, président de 2011 à 2016, en prison pour blanchiment d'argent au détriment de l'Etat et association de malfaiteurs présumés, rapporte le site RT.

Pedro Pablo Kuczynski, élu pour la période 2016-2021 a démissionné le 21 mars 2018, la veille du jour où les députés devaient s'exprimer sur son éventuelle destitution.

On l'accuse d'avoir acheté des voix de parlementaires pour rester président et de liens avec Odebrecht, l'entreprise brésilienne dont il a reçu 782 207 dollars entre 2004 et 2007.

Alán García, président de 1985 à 1990, et ensuite de 2006 à 2011, est actuellement l'objet d’une enquête pour blanchiment d'argent et enrichissement illicite présumés.

Alejandro Toledo, président de 2001 à 2006, actuellement en fuite aux Etats-Unis. Accusé d'avoir reçu des pots-de-vin de l'entreprise brésilienne Odebrecht.

Alberto Fujimori, élu 2 fois président par le vote du peuple, a fini destitué par le Congrès pour « incapacité morale. » Condamné à 25 ans de prison en 2009, accusé d'homicide avec préméditation, de blessures graves et d'enlèvement aggravé après avoir été reconnu comme l'auteur intellectuel de 2 tueries d'un escadron de l'Armée et de l'enlèvement du patron Samuel Dyer et du journaliste Gustavo Gorriti pendant l'auto-coup d’État de 1992. La justice l'a condamné à payer une amende pour réparations civiles d'un montant de 15 600 000 000 de dollars, rapporte RT.

Francisco Morales Bermúdez, président de 1975 à 1980, condamné à la prison à perpétuité par un tribunal italien pour la participation de son Gouvernement de fait à ce qu'on appelle le Plan Condor, orchestré avec d'autres régimes militaires de la région.

En conclusion, le Pérou se débat entre une situation actuelle de lutte pour le pouvoir et l'obstacle représenté par la proximité de Gouvernements gangrénés par la corruption, un héritage en forme de kyste dans lequel beaucoup sont impliqués.

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :

http://www.granma.cu/mundo/2019-10-04/peru-y-el-lastre-de-la-corrupcion-04-10-2019-21-10-36

URL de cet article :

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