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Bolivie : Alberto Fernandez parle de son rôle dans le sauvetage d'Evo

13 Novembre 2019, 19:07pm

Publié par Bolivar Infos

 

Après le départ de Bolivie de plusieurs personnalités du Gouvernement renversé, le président élu de l'Argentine a donné des détails sur la façon dont leur sauvetage a été géré.

 

Le président élu, Alberto Fernández, a évoqué un « pont aérien » grâce auquel ils ont pu sauver plusieurs personnalités du MAS après le coup d'Etat en Bolivie : « Grâce à Dieu, nous avons sauvé Evo en vie, Linera, leurs ministres et un groupe de fonctionnaires. »

 

« Ca a été très difficile, » a-t-il déclaré à propos du transfert des personnalités et il a précisé que le plan a été mis en place contre la montre avec le président mexicain Andrés Manuel López Obrador: « Il y a eu beaucoup d'idées et de volte-faces. Il y a eu une première tentative pour aller le chercher à midi et quelqu'un, en Bolivie, a donné l'ordre d'empêcher l'avion d'entrer et il a dû rentrer à Lima. »

 

« Après, oui, on l'a laissé entrer pendant la nuit. On est allé le chercher mais l'avion devait faire le plein de combustible et Lima lui a demandé de ne pas revenir, » a-t-il déclaré à Radio 10 à propos des pressions que le président du Pérou a subies : «  Vizcarra a subi beaucoup de pressions et n'a pas pu permettre l'accès du vol à son territoire une seconde fois. »

 

Ensuite, il a révélé : « Alors, nous avons dû chercher un autre endroit et (Mario) Abdo est apparu avec sa générosité : le Paraguay a ouvert son espace aérien pour que l'avion fasse le plein et ensuite, il a fallu faire tout le trajet vers le Mexique en demandant à entrer dans des espaces aériens et on a pu y arriver. Ça a été un gros travail de la Chancellerie mexicaine et, entre nous 2, nous avons évité les problèmes. »

 

« J'ai pu parler avec le vice-président Linera et un peu avec Evo hier dans la soirée (lundi) alors qu'ils étaient encore en Bolivie, » a déclaré le dirigeant du Front de Tous.

 

Alberto Fernández a révélé qu'il avait parlé avec des fonctionnaires de Trump et les avait sur leur position à propos du coup d'Etat en Bolivie.

 

Le président élu a critiqué également le chancelier Jorge Faurie: « Il dit que les Boliviens doivent résoudre leurs problèmes mais il ne dit pas la même chose à propos du Venezuela. »

 

Le président élu, Alberto Fernández, a évoqué à nouveau le coup d'Etat en Bolivie et s'est réjoui d'avoir pu sauver la vie d'Evo Morales et d'Álvaro García Linera. Il a déclaré : « C'est une honte, ce qui s'est passé en Bolivie. L'audit de l'OEA est manipulé dans ses conclusions et même ainsi, Evo avait accepté de faire de nouvelles élections, ce coup d'Etat ne se comprend pas. J'espère que la Bolivie récupèrera rapidement sa démocratie, qu'il y aura des élections libres sans qu'on interdise à Evo et à son parti de se présenter. Si ce n'est pas le cas, c'est qu'ils ne veulent pas les affronter démocratiquement. »

 

« Faurie a dit : « Laissons les Boliviens résoudre leurs problèmes » mais il ne dit pas la même chose à propos du Venezuela. Je ne sais pas de quoi Faurie a besoin pour reconnaître un coup d'Etat. Que quelqu'un à la Chancellerie ferme les ambassades et les consulats en Bolivie pour empêcher les gens de s'y rendre m'inquiète. Je sais ce que pense Macri et n'attendais pas de lui autre chose que ce qu'il m'a dit. Je me réjouis que l'UCR se soit éloigné de Macri à propos de sa position sur le coup d'Etat en Bolivie, » a-t-il ajouté.

 

« Les Etats-Unis sont revenus aux pires moments où ils donnaient leur aval à des coups d'Etat en Amérique Latine. Je ne partage pas ce qu'ils disent dans leur communiqué : il n'y a pas d'armée victorieuse. J'ai fait savoir à des fonctionnaires du Département d'Etat que leurs déclarations à propos de ce qui s'est passé en Bolivie n'ont pas été très heureuses.Je veux avoir les meilleures relations avec les Etats-Unis et avoir les meilleures relations implique de dire les choses franchement. »

 

Enfin, il a déclaré : « Dans al région, nous devons garantir la démocratie dans tous es cas. Nous devons apprécier qu'en Argentine, malgré la situation économique critique, nous vivions une transition en paix, cela parle de notre maturité. »

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

http://www.resumenlatinoamericano.org/2019/11/12/argentina-alberto-fernandez-hablo-del-puente-aereo-tras-el-golpe-gracias-a-dios-rescatamos-a-evo-con-vida-fernandez-revelo-que-hablo-con-funcionarios-de-trump-y-los-critico-por-su-postura/

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