Bolivie : attentat contre Evo Morales
L'hélicoptère présidentiel a subi un contretemps alors qu'il décollait de la ville de Colquiri, dans le département de La Paz mais il n'y a pas eu de blessés, a fait savoir le Commandement Général de l'Armée de l'Air Bolivienne (FAB).
Dans un communiqué, la FAB indique que « lundi 4 novembre, à 12.48, l'avion EC-145 immatriculé FAB 007 qui transportait le président Evo Morales de Colquiri à Oruro a eu une panne mécanique du moteur de queue pendant le décollage, raison pour laquelle il a réalisé un atterrissage d'urgence. Il n'y a pas eu de dégâts personnels. »
Selon les règles, la FA4B a activé la direction d'Enquête sur les Accidents (JIA) qui enquêtera et établira les causes de cette panne.
La FAB donnera plus de détails sur ce fait à mesure que l'enquête avancera.
Cet incident survient au moment où le président affronte des protestations dans plusieurs villes contre sa réélection aux élections du 20 octobre que l’opposition exige qu'on annule.
A cause de ce contexte, l'ex-ministre du Gouvernement (de l'Intérieur) Hugo Moldiz a affirmé qu'il s'agissait d'un « attentat » contre le président : « C'est un attentat criminel. Il est arrivé la même chose à Omar Torrijos au Panamá (en 1981). Ce donne une idée de ce qu'ils sont sont et ce qu'ils cherchent. Mobilisation et lutte contre le putschisme impérial et conservateur, » a écrit Moldiz sur son compte Twitter.
Le principal dirigeant des protestations à Santa Cruz, Luis Fernando Camacho, a donné jusqu'à lundi soir au président pour démissionner au milieu de protestations dans plusieurs régions.
Ce n'est pas la première fois que Morales est victime d'un incident de cette sorte : en décembre 2009, l'avion du président de la Bolivie avait subi une panne technique alors qu'il se rendait à Sucre (sud) et avait dû atterrir d'urgence à l'aéroport de la région centrale de Cochabamba.
Cette panne hydraulique avait obligé le pilote de l'avion présidentiel à atterrir à l'aéroport international Jorge Wilstermann de Cochabamba.
En juin de cette année, le président s'est également vu obligé de suspendre sa participation au sommet sur la crise globale à l'Organisation des Nations Unies (ONU) parce que son avion avait subi une avarie qui ensuite a été réparée.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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