Bolivie : L'action des groupes de choc de la droite

Des jeunes prennent des maisons des autorités à Santa Cruz et préviennent qu'ils ne bougeront pas tant qu'ils n’auront pas remis une lettre au président de Santa Cruz, 5 nov (ABI).- Des groupes de choc de l'Union de le Jeunesse Cruceñiste se sont postés mardi aux portes des logements des autorités du Gouvernement et ont prévenu qu'ils ne bougeraient pas tant que le président du Comité Civil Pro Santa Cruz, Luis Fernando Camacho, n'aurait pas remis une lettre au président Evo Morales pour lui faire connaître leur demande d'annulation des dernières élections générales et de sa démission immédiate.

« Nous ne quitterons pas la maison d'Adriana Salvatierra (sénatrice), Carlos Romero (Ministre du Gouvernement), Mario Cronenbold (Maire de Warnes) et d'Hugo Siles (Ex ministre),ainsi, nous allons aller dans chaque maison jusqu'à ce que notre dirigeant civil ait fait usage de son droit constitutionnel (…) Cette mesure sera maintenue tant que notre dirigeant moral n'aura pas réussi à revenir à La Paz et à remettre la lettre au président Evo Morales», a dit le dirigeant du Comité Civil Oscar ‘Oki’ Paniagua.

Le président du Comité Civil Pro Santa Cruz, Luis Fernando Camacho, est rentré mardi dans cette ville après avoir passé une nuit à l'aéroport International d'El Alto où des voisins et des organisations sociales ont rejeté sa présence et les moyens de pression à tendance raciste qu'il encourage contre le président Evo Morales.

Par conséquent, les membres de l'Union de le Jeunesse Cruceñiste ont décidé de ne pas quitter les maisons des autorités bien que Camacho soit arrivé vers 10h05 à l'aéroport d'El Trompillo, dans un avion de l'Armée de l'Air Bolivienne.

Paniagua a prévenu que ces mesures se radicaliseront avec la présence de « plus de citoyens » et qu'ils prévoient d'instaurer « une présence physique » dans les maisons de toutes les autorités du MAS.

Les groupes de civils qui se sont postés aux portes des logements des autorités ont précisé qu'ils ne font que veiller et ne toucheront pas aux infrastructures.

Entre temps, d'autres groupes liés au Comité Civil et à la Communauté Citoyenne ont scellé l'entrée du Palais de Justice, du Ministère Public, des Impôts Nationaux et des bureaux des substances contrôlées dans la ville de Santa Cruz et ont empêché les fonctionnaires publics d'y l'entrer.

Ils obligent à fermer les institutions qui travaillent encore dans le centre de Sucre.

Les agences régionales des banques Ganadero et Unión, de la Compagnie Bolivienne d'Aviation (BoA) et le Conseil Municipal de Sucre ont été fermés de force par des membres du Comité Civil et des partisans de Communauté Citoyenne qui rejettent le résultat des élections, a fait savoir mardi la présidente du Conseil Municipal de Sucre, Rosario López.

« Nous, nous avons vu que les mobilisés clouaient des bois sur la porte principale du Conseil Municipal de Sucre, c'est ce qui a attiré notre attention, là, ne travaille que le Conseil Municipal en session plénière avec une direction qui a une majorité d'opposition, » a-t-elle dit aux journalistes.

Cette élue a remis en question cette attitude et dit qu'ils auraient recours aux caméras de sécurité pour identifier les auteurs intellectuels et matériels qui ont fait irruption par la force à la porte principale de cette institution d'Etat.

« Toutes ces manifestations sont pacifiques, le Gérant de la Banque Unión nous a dit que tout le personnel de cette entité a cessé de travailler à 11h00, personne ne nous fera bouger de là, » a affirmé l'un des mobilisés qui a pas voulu rester anonyme.

A Sucre, la prise et l'encerclement d'institutions privées et publiques s'est déroulée graduellement depuis le 28 octobre, après la fermeture du Tribunal Départemental de Justice, du Tribunal Constitutionnel Plurinational, de la Direction Départemental de l'Education, edu Tribunal Agro-environnemental, du Bureau du Procureur Général de l'Etat, du Tribunal Suprême de Justice et du Service des Impôts Nationaux, entre autres.

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :

http://www.resumenlatinoamericano.org/2019/11/05/bolivia-el-accionar-de-los-grupos-de-choque-de-la-derecha/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2019/11/bolivie-l-action-des-groupes-de-choc-de-la-droite.html