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Bolivie : Le plan de coup d'Etat des Etats-Unis

18 Novembre 2019, 18:33pm

Publié par Bolivar Infos

 

L'analyste international Alfredo Jalife Rahme a fait connaître le texte en anglais du site Behind Back Doors dans lequel on explique avec plusieurs semaines d'avance, les détails du plan des Etats-Unis pour le coup d'Etat actuel en Bolivie.

 

Voici la traduction du texte :

 

Les mains des Etats-Unis contre la Bolivie, 1° partie, 8 octobre 2019

 

A partir du territoire des Etats-Unis, un coup d’État se développe graduellement contre le président bolivien Evo Morales Evo Morales. Il sera probablement mis en œuvre après les élections, entre la fin de 2019 et mars 2020.

 

Ses principaux agents sont les hommes politiques boliviens Gonzalo Sánchez de Lozada, Manfred Reyes Villa, Mario Cossio et Carlos Sánchez Berzain qui résident tous aux Etats-Unis et coordonnent des actions en Bolivie avec les dirigeants de l'association d'opposition « Coordination Nationale Militaire » composée d'ex-officiers de l’armée bolivienne parmi lesquels le général Rumberto Siles, les colonels Julius Maldonado, Oscar Pacello et Carlos Calderón.

 

Ils se coordonnent, en outre, avec de hauts dirigeants de l'opposition bolivienne : Waldo Albarracín, président de la Confédération Démocratique Nationale (CONADE), Jaime Antonio Alarcón Daza, président du Comité Civil de La Paz, Jorge Quiroga, ex-président de la Bolivie, Juan Carlos Rivero, Rolando Villena, ex-défenseur du peuple et Samuel Doria Medina du Parti d'Unité Nationale. Tous fournissent des fonds qui sont envoyés des Etats-Unis pour cette opération et garantissent les actions tant attendues pour créer un état de crise sociale destiné à perturber le pays avant le 20 octobre, date des élections.

 

Ce plan est déjà en cours et prend des dispositions pour d'autres actions comme la création de la rupture et de la division de l'armée bolivienne et de la police nationale pour que ces forces se révoltent contre le président Evo Morales. De plus, il prévoit la manipulation de secteurs stratégiques de la société bolivienne comme le secteur universitaire, le secteur médical, les personnes handicapées et les environnementalistes pour déstabiliser le pays.

 

Une grande partie des fonds se trouvent déjà en territoire bolivien. Pour cela, ils ont eu le soutien des ambassades accréditées dans le pays et de l'Eglise Evangélique qui ont été utilisées par le Gouvernement des Etats-Unis comme couverture puisqu'ils ne doivent pas apparaître comme directement impliqués dans cette action.

 

Des fonctionnaires du Département d'Etat accrédités dans le pays comme Mariane Scott et Rolf A. Olson ont rencontré des fonctionnaires diplomatiques de haut niveau du Brésil, de l'Argentine et du Paraguay, afin d'organiser et de planifier les actions de déstabilisation contre le Gouvernement bolivien et de remettre les fonds étasuniens à l'opposition bolivienne.

 

Ce plan compte 3 étapes :

1. « Phase préparatoire » (déjà exécutée) : son but est de préparer le terrain et d'organiser la campagne pour les étapes suivantes :

 

Elle s'est déroulée entre avril et juillet 2019. Des alliances politiques ont été établies pour former un seul front d'opposition. Il y a eu des réunions de coordination des actions qui seront menées à bien lors des étapes 2 et 3 et ils ont décidé de commencer des campagnes de discrédit du Gouvernement en utilisant la structure des médias : presse d'opposition médias ad hoc, activistes sur les réseaux sociaux,plaintes officielles devant des organismes internationaux.

 

La stratégie sur les réseaux sociaux et les fausses informations sont dirigées par le citoyen bolivien Raúl Reyes Rivero, l'un des principaux activistes de l'opposition. Il présente des actions et des plans des plateformes démocratiques et des comités civils pour renverser le président Evo Morales.

 

L'ex-président et opposant Jorge Quiroga se charge de chercher des soutiens et une déclaration d'institutions régionales et internationales comme l'OEA, l'Union Européenne et d'autres pour discréditer la victoire d' Evo Morales aux élections, la déclarer non conforme à la Constitution et répondre par une intervention internationale en Bolivie.

 

2. « Etape intensive » (en fonctionnement) : Son but est de provoquer des troubles et l'instabilité dans le pays.

 

Elle a débuté en juillet et il est prévu qu'elle dure jusqu'en octobre 2019. Elle consiste à créer un état de crise sociale dans le pays grâce à des manifestations publiques violentes et pacifiques, des barricades et des grèves en utilisant les comités civils et le mouvement 21F, les étudiants, le secteur médical et d'autres de la société civile.

 

Juan Flores, président du comité civil de Cochabamba, est le conseiller politique de Carlos Sánchez Berzain et Manfred Reyes Villa en Bolivie et a la responsabilité de provoquer une rencontre sociale au niveau national. Pour cela, il lie les comités civils et leur affilie des officiers de l'armée et des policiers. Avec le colonel à la retraite Oscar Pacello, ils manipulent subtilement l'intention de provoquer un point d'inflexion qui provoque la violence et des troubles sociaux. 

 

L'idée est de paralyser le pays le 10 octobre 2019 et de ruiner les élections. De sorte qu'à partir de cette date, ils puissent réunir la population bolivienne pour affronter le Gouvernement et ainsi déstabiliser le processus électoral.

 

Avant cette date, ils ont l'intention de continuer à impliquer divers secteurs de al société dans ces mobilisations. Il est prévu que les protestations et les manifestations aient un succès total le septembre (au niveau national), le 26 septembre (à La Paz) et le 4 octobre (à Santa Cruz et La Paz).

 

Un autre des objectifs de cette étape est de fragmenter les institutions armées de l'Etat, en particulier la Police Nationale et l'Armée.

 

Dans ce but, on espère recruter de hauts commandants de l'Armée en service actif qui soutiendraient le coup d'Etat et prendraient la présidence du pays dans une coalition civile et militaire déjà composée, pendant la période de transition.

 

On sait qu'il y a un groupe d’officiers de l'Armée qui a été recruté, des gens très proches du président Evo qui, grâce à leur position, permettraient le succès des actions prévues dans le plan en donnant de mauvaises informations au président.

 

3. « Phase finale » (non exécutée) : Proclamation d’une fraude électorale et imposition d'un gouvernement parallèle. On comprend qu'elle sera mise en œuvre après les élections présidentielles.

 

Les estimations et les prédictions faites par le Département d'Etat des Etats-Unis et d'autres agences à propos des résultats probables des élections présidentielles du 20 octobre prochain disent que c'est le président Evo Morales qui gagnera les élections.

 

Ce n'est pas celui qui vote qui est important mais celui qui compte les voix.

 

Parallèlement, au mois de juillet, il y a eu une réunion privée entre les opposants Jaime Antonio Alarcón Daza, Iván Arias et d'autres membres des comités civils lors de laquelle on a décidé d'acheter « des machines de décompte rapide des voix » pour les prochaines élections présidentielles pour manipuler l'opinion publique à propos des résultats des élections.

 

Ce machines coûteront 300 000 dollars en tout. L'Ambassade des Etats-Unis et les représentants de l'Union Européenne dans le pays contribueraient à financer cet achat qu'ils fourniraient grâce à la Fondation Jubileo et à l'Eglise Evangélique. Dans ce but particulier, on a déjà réussi à réunir 800 000 $ sur lesquels on paiera aussi les gens qui participeront au décompte rapide des voix.

 

L'intention est de placer ces machines dans chaque assemblée électorale établie et d’organiser leur couverture grâce aux comités civils (personnes formées d'avance à cette manœuvre) pendant toute la journée des élections. Cela serait accompagné d'une couverture médiatique pour inviter la population à être favorable à ce système de décompte des voix comme façon de contrôler les résultats sans l’intervention du Tribunal Suprême Electoral.

 

Dans cette étape, l'Union des Jeunes Cruceñistes jouerait un rôle fondamental pour imposer des actions violentes une fois que les résultats définitifs auraient été publiés. C'est pourquoi on a recruté des criminels qui seront utilisés comme fer de lance dans ces affrontements et ces actions violentes contre les institutions de l'Etat.

 

Juan Martín Delgado, membre de cette organisation de jeunes, est chargé d’organiser ces activités violentes. Il a aussi le soutien du Bolivien Luis Fernando Camacho, président du Comité Civil de Santa Cruz, qui à son tour, reçoit des instructions et des conseils de l'employé du gouvernement étasunien Rolf A. Olson.

 

Après l'éventuel accès au pouvoir d' Evo en janvier 2020 et en s'assurant qu'ils aient été capables de réussir la déstabilisation sociale, un Gouvernement parallèle s'auto-proclamera, soutenu par une fraction de l'Armée qui supervisera un gouvernement militaire et civil dirigé par Waldo Albarracín qui devra organiser des élections dans les 90 jours sans la participation du parti « Mouvement Vers le Socialisme » (MAS).

 

Pour cette étape, le Gouvernement des Etats-Unis a déjà entraîné en secret le politicien, candidat aux élections présidentielles, Oscar Ortiz.

 

Cette stratégie, dirigée et fiancée par l'Ambassade des Etats-Unis en Bolivie, comprend aussi l'appel à une grève générale illimitée avant les élections, des opérations secrètes, des campagnes de discrédit et de désinformation et d'autres sortes de sabotages destinés à provoquer la violence et à discréditer le processus électoral.

 

L'Ambassade des Etats-Unis à La Paz continue à mener à bien des actions secrètes pour soutenir le coup d'Etat contre le président Evo Morales.

 

19 octobre 2019

 

Ce que dit l'article « Les mains des Etats-Unis contre la Bolivie, 1° partie, » a déjà presque été réalisé : si Evo Morales gagne les élections, le 20 octobre, on mettra à sa place un Gouvernement de transition civil et militaire. Ce nouveau Gouvernement ne reconnaîtra pas la victoire d'Evo et allèguera une fraude pendant les élections.

 

Ce qui est nouveau ici, c'est que pour justifier a mise au pouvoir d'un Gouvernement parallèle, il faut créer un climat d'instabilité dans les principales villes.

 

Dans ce but, l'opposition bolivienne, grâce aux comités civils et au groupe d’opposition « Coordination Nationale Militaire, » a préparé un groupe de jeunes pour qu'il mène à bien des actions violentes, en particulier dans les villes de Santa Cruz et de La Paz.

 

Ces jeunes seraient insérés dans les protestations organisées et auraient ordre d'engager des affrontements violents avec la police. Ces actions seraient accompagnées d'un soulèvement d'ex-officiers de l'armée. La « Coordination Nationale Militaire, » organiserait ces actions avec le soutien d'une « Union des Militaires à la Retraite De Santa Cruz. »

 

Le siège du Gouvernement de transition serait à Santa Cruz, pour renforcer la division du pays en 2 fronts (est et ouest), ce qui pourrait provoquer un chaos suffisant pour provoquer une guerre civile.

 

Mais comment seraient menées à bien ces actions violentes ?

 

Des bateaux chargés d'armes se sont rendus en secret des Etats-Unis, en fait de Miami, au Port d'Iquique (Chili), près de la frontière avec la Bolivie.

 

Ces armes et ces munitions ont été envoyées dans des conteneurs de bateaux qui, pour la plupart des ports, sont pleins d'articles divers. Les conteneurs ont été reçus par des personnes qui ne sont pas liées aux activités des opposants. Ces personnes ont été recrutées dans le seul but de mettre leur nom et de faire sortir les conteneurs du port.

 

Juan Carlos Rivero, un citoyen bolivien, a été chargé d'acheter les armes aux Etats-Unis et de les faire arriver à la « Coordination Nationale Militaire. » Cet individu a des liens avec Manfred Reyes, un opposant qui vit aux Etats-Unis et avec l'Ambassade des Etats-Unis en Bolivie.

 

L'Ambassade des Etats-Unis a fait un suivi permanent de la remise des armes et des munitions grâce à des collaborateurs secrets. C'est pourquoi elle a eu une réunion privée avec les principaux dirigeants de l'opposition pour parler du financement du coup d'Etat et donner des conseils à ce sujet. Parmi ces dirigeants se trouve Jaime Antonio Alarcon Daza, le président du Comité Civil de La Paz.

 

Les armes qui ont été envoyées en Bolivie comprennent des munitions de différents calibres, de la poudre, des machines pour fabriquer et calibrer des projectiles, des étuis de fusils et des armes.

 

Parallèlement, le Comité Civil recrute des citoyens boliviens pour acheter des voix en faveur du candidat de l'opposition Carlos Mesa pour une valeur de 50$ Us par électeur.

 

Le paiement se fait après l'élection et les votants doivent avoir une photo de leur bulletin marqué.

 

Dans l'article « Les mains des Etats-Unis contre la Bolivie, 2° partie, » j’ai alerté sur la stratégie que le Département d'Etat des Etats-Unis a conçue pour renforcer le candidat aux élections présidentielles Oscar Ortiz.

 

Maintenant, je veux vous dire qui a mené à bien cette stratégie politique. Son nom est Erick Foronda Prieto et actuellement, il est à La Paz pour mener à bien des actions secrètes en faveur d'Oscar Ortiz et l'Ambassade des Etats-Unis lui dit que faire.

 

Son principal travail est de conseiller Ortiz pour sa campagne politique. Il travaille aussi avec la presse à la filtration d'informations sensibles en rapport avec les opposants d'Ortiz aux élections. Le président Evo Morales a été leur principale cible.

 

Mais qui est Erick Foronda Prieto ? C'est un journaliste bolivien qui a fini par être le chef de la rédaction « d'ultima hora » et de « La Razon, » 2 journaux boliviens. Il a de forts liens avec l'Ambassade des Etats-Unis à La Paz puisqu'il a travaillé pendant 20 ans à son service de presse. Il a joué un rôle important pour obtenir des informations de la part d'hommes politiques ou de journalistes dans le pays pour satisfaire les intérêts des Etats-Unis.

 

Etant donnée l'importance des activités ouvertes et secrètes qu'il a réalisées pour l'Ambassade des Etats-Unis, il est devenu une personne de confiance et a établi des relations étroites avec l'ancien ambassadeur des Etats-Unis, Phillip Goldberg.

 

Erick Foronda a été l'une des pièces maîtresses de l’organisation de la campagne d'opposition pour le « NON » au referendum constitutionnel pour la réélection d'Evo Morales. Suivant les ordres de l'Ambassade des Etats-Unis, il a eu de fréquentes relations avec les médias boliviens favorables aux Etats-Unis pour obtenir les informations nécessaires à la victoire de la campagne du « NON. » Les articles publiés dans la presse sur la soi-disant affaire Gabriela Zapata en est un exemple.

 

De même, l'Ambassade des Etats-Unis a utilisé Ortiz pour influencer les principaux dirigeants de l'opposition. Même si, d'un côté, l'Ambassade des Etats-Unis a travaillé pour renforcer Oscar Ortiz plus que Carlos Mesa, son objectif essentiel est d'éliminer Evo Morales de la présidence.

 

Texte original : US HANDS AGAINST BOLIVIA. PART I

https://bbackdoors.wordpress.com/2019/10/19/the-us-embassy-in-la-paz-continues-carrying-out-covert-actions-in-bolivia-to-support-the-coup-detat-against-the-bolivian-president-evo-morales/

 

*Source: Conclusión

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

http://www.resumenlatinoamericano.org/2019/11/17/bolivia-revelan-plan-de-estados-unidos-para-el-golpe-nombres-y-apellidos-rol-de-la-embajada-y-paises-vecinos/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2019/11/bolivie-le-plan-de-coup-d-etat-des-etats-unis.html