Bolivie : L'ex-pilote d' Evo Morales dénonce une persécution politique contre lui
L'ex-chef de l'Armée Bolivienne, Celier Arispe, a dénoncé dimanche ce qu'il considère comme une persécution politique puisque le pilote du président légitime de la Bolivie, Evo Morales, a été retenu sans raison à l'aéroport Jorge Wilstermann de Cochabamba.
Le pilote, qui arrivait de Madrid, a signalé que le police de l'immigration de l'aéroport l'a arrêté pendant 2 heures alors qu'il se préparait à monter dans un avion pour La Paz afin de témoigner dans une enquête ouverte pour des délits présumés commis sous sa direction en tant que général de l'Aéronautique Civile.
Les services de l'Immigration ont fait savoir qu'il existait un mandat d'arrêt contre lui et a arrêté Arispe en indiquant qu'il y avait une « alerte » concernant son arrivée dans le pays, a expliqué le Chef de l'Inspection de l'Immigration du département,Luis Pardo.
« Cette procédure n'est pas un problème personnel et encore moins politique, nous respectons seulement les règles, » a ajouté Pardo.
Mais la fille de l'ex-commandant en chef de l'Armée, Eliana Arispe, a présenté aux médias les documents à la décharge de son père parmi lesquels un de l'avocat des Services de l'Immigration Mauricio Julio, dans lequel il dément l'existence d'un mandat d'arrêt contre Arispe. « Il n'est pas possible qu'ils l'arrêtent quand il vient se présenter, nous demandons une justice impartiale, les violations, dénigrer les gens sans raison, ça suffit !
Selon la presse locale, Arispe avait été l'objet d'une plainte en 2016 pour rentées d'argent illégales provenant de l’utilisation de pistes militaires par des avions ivilscivils en provenance du Venezuela, de l'Equateur, du Brésil et des Etats-Unis.
Arispe a déclaré à la presse : « je suis ici pour me défendre et répondre pour les choses dont j'ai à répondre » et il a affirmé que s'il était coupable de quoi que ce soit, il ne se présenterait pas pour témoigner.
Il a insisté sur la qualité de sa carrière, sur le fait qu'il a 35 ans d'expérience dans l'Armée de l'Air et il a souligné son rôle d'officier de l'Armée de l'Air Bolivienne (FAB) et qu'il a prêté ses services également de 1982 à 2016 aux ex-présidents Jaime Paz, Hugo Banzer, Jorge Quiroga et à plusieurs ministres.
Il s'est montré certain de démonter les accusations contre lui que l'actuelle presse officielle monte en épingle.
L'avocat Omar Durán qui a déposé la plainte a indiqué il y a quelques jours qu'Arispe est sous le coup de 4 accusations parmi lesquelles enrichissement illégal et usurpation de fonctions.
La persécution politique est devenue habituelle depuis le coup d'Etat contre le président bolivien Evo Morales et ses partisans politiques se sont vus sévèrement affectés par les actions du Gouvernement de la présidente autoproclamée Jeanine Áñez.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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