Equateur : Les nouveaux amis de l'Equateur
Le Gouvernement est passé des discours aux actes dans sa politique étrangère. Le pays a renoué les relations avec des alliés déjà connus auparavant.
Le Gouvernement du président Lenín Moreno a concrétisé en 2019 le tournant de sa politique étrangère et et ouvert la voie à ses nouveaux amis et aux alliés du pays.
Bien que cette nouvelle image ait commencé à apparaître au milieu de l'année dernière avec l'arrivée de José Valencia à la Chancellerie, avril a délimité un avant et un après dans l'image que le Gouvernement cherche à envoyer au monde.
Le 11 avril, Moreno a décidé de retirer le statut de réfugié qu'il avait accordé à l'Australien Julian Assange qui se trouvait à l'ambassade de l'Equateur à Londres depuis 2012 et dont la présence en ce lieu avait tendu les relations avec le Royaume Uni et, du coup, avec les Etats-Unis (USA) qui demandent l'extradition du fondateur de WikiLeaks.
Cette action a amené une vague de fonctionnaires étasuniens dans le pays. Le plus important, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo, a remercié Moreno au nom du président Donald Trump pour avoir décidé d'améliorer les communications entre les 2 pays.
Le rapprochement s'est achevé avec le retour, après 5 ans d'absence, de l'Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID). En août, les autorités équatoriennes ont eu la première consultation bisannuelle avec les directeurs de l'organisation à Quito.
En juillet, le ministre du Royaume Uni pour les Amériques et l'Europe, Alan Duncan, arrivait dans le pays pour faire savoir que les relations au plus haut niveau allaient être renouées et qu'elles seraient surtout focalisées sur les échanges commerciaux entre les 2 pays.
Moreno a également décidé de dénoncer le traité fondateur de l'Union des Nations Sud-américaines (UNASUR), un bloc créé par les dirigeants bolivariens qui, selon l'actuel Gouvernement, a prouvé son inefficacité ou sa partialité au moment de traiter des sujets comme la crise sociale, économique et politique que traverse le Venezuela.
Pour contrecarrer l'éloignement de ce bloc régional, le président Moreno a entrepris de se rapprocher du Groupe de Lima qui rassemble 12 pays de l’hémisphère et, depuis mars, encourage la création du Forum pour le Progrès de l'Amérique du Sud (PROSUR).
Dans le domaine du commerce, le Gouvernement de Moreno continue à faire toutes les démarches pour être admis dans l'Alliance du Pacifique dont font partie le Mexique, le Chili, la Colombie et le Pérou. Le but du régime de Moreno est de finir l'année en faisant partie de ce conclave commercial mais cette possibilité pourrait se concrétiser au premier trimestre de 2020.
Consulté, au milieu de cette année, par une publication internationale sur sa position en politique étrangère, diamétralement opposée à celle de son prédécesseur Rafael Correa, le président Lenín Moreno a dit qu'elle était due à son « estime pour la démocratie et les Droits de l'Homme. »
Changements politiques
En novembre, le Gouvernement a pris ses distances avec le président de la Bolivie, Evo Morales, en approuvant le rapport de l'Organisation des Etats Américains (OEA) sur les irrégularités dans les élections boliviennes. Morales était présent, en mai 2017, lorsque les groupes indigènes ont remis le bâton de commandement à Moreno.
L'Argentine
On ne sait rien sur les relations que l'Equateur aura avec l'Argentine suite à l'arrivée au pouvoir d'Alberto Fernández. Le Gouvernement de l'Equateur n'a pas envoyé de représentant de haut niveau à l'investiture d'Alberto Fernández. Le président Moreno a seulement souhaité bonne chance à son homologue de tendance progressiste sur les réseaux sociaux.
Source : Expreso.ec
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
NOTE de la traductrice:
Sans oublier que l'ex-président Rafael Correa était présent à l'investiture d'Alberto Fernandez.
Source en espagnol :
http://www.resumenlatinoamericano.org/2020/01/02/las-nuevas-amistades-del-ecuador/
URL de cet article :
http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/01/equateur-les-nouveaux-amis-de-l-equateur.html