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Argentine : Si je parle, toutes les affaires contre le kirchnérisme et Cristina s’effondrent

15 Février 2020, 17:27pm

Publié par Bolivar Infos

 

Le faux avocat et espion Marcelo D’Alessio dont l'arrestation en février 2019 a conduit à l'ouverture de l'affaire la plus scandaleuse de ces derniers temps impliquant dans un réseau d’espionnage et d'extorsion de fonds destiné à persécuter des personnalités politiques d'opposition des fonctionnaires du Gouvernement de Mauricio Macri et même des juges, des procureurs et des journalistes, a décidé de parler pour al première fois avec une radio locale de sa prison d'Ezeiza où il est détenu depuis presque 1 an. Il a affirmé que s'il dit ce qu'il sait, « les 4 affaires que la justice de Macri a ouvertes contre le kirchnérisme et l'ex-présidente Cristina Fernández de Kirchner s'effondrent. »

 

Dans ses déclarations devant le juge fédéral Alejo Ramos Padilla, D’Alessio a reconnu les manipulations politiques, judiciaires et médiatiques de l'ancien Gouvernement destinées à impliquer l'ex-présidente et d'autres ex-fonctionnaires dont il existe des preuves qui ont été recueillies par le magistrat quand il a perquisitionné la maison de l'espion en février 2019.

 

Cela détruit plusieurs fausses affaires, organisées généralement d'abord dans les médias et ensuite grâce à des juges et des procureurs qui s'y sont prêtés, soutenus par de hauts fonctionnaires et en particulier par l'Agence Fédérale de Renseignement.

 

Ces déclarations ont été faites à un moment où, dans le programme politique envisagé par le président Alberto Fernández,la réforme judiciaire devient une nécessité face à un secteur de la justice qui a perdu toute crédibilité.

 

Ce secteur judiciaire émane d'une opposition de droite très dure et liée à la dernière dictature (1976-1983) et a agi sous le Gouvernement de Fernández de Kirchner, aujourd'hui vice-présidente, comme une espèce de Parti Judiciaire d'opposition en organisant de fausses affaires. Sous le Gouvernement de Macri (2015-2019), il s'est organisé comme ce qu'on appelle ici une « table judiciaire » dans laquelle s'ouvre une affaire après l'autre.

 

Parmi celles-ci se détachent celle qui a provoqué le plus gros scandale appelé scandale « des photocopies des cahiers » soi-disant écrits par le chauffeur d'un ex-fonctionnaire public et contenant une quantité de données que seul un groupe d'espions pourrait réunir aussi systématiquement. Curieusement, après les avoir photocopiés, le chauffeur en question, Óscar Centeno ex-homme des forces de sécurité, les a brûlés.

 

L'objectif était d'accuser l'ex-présidente, d'ex-fonctionnaires et des patrons d'avoir payé et demandé des pots-de-vin, respectivement, pour des contrats de travaux publics, ce qui n'a pas pu être prouvé. Grâce aux « photocopies » non certifiées conformes, ce qui suppose quelque chose d'illégal, on a mis en scène cette affaire en consacrant le juge Claudio Bonadío et le procureur Carlos Stornelli à citer à comparaître des dizaines de patrons.

 

On offrait le libération immédiate à ceux qui étaient soi-disant nommés dans les photocopies et acceptaient d'accuser Fernández de Kirchner ou ses fonctionnaires . S'ils refusaient, comme certains, ils étaient « en prison préventive. »

 

Un de ces patrons, Pedro Etchebest de la province de Buenos Aires, était en train de se livrer à l'extorsion à la demande du procureur Stornelli, par l'intermédiaire de D’Alessio, quand il a décidé de se défendre et de dénoncer cette situation en enregistrant secrètement les conversations avec l'espion et même sa rencontre avec le magistrat.

 

Avec l'arrestation de D’Alessio, et les documents saisis, les vannes des puissants réseaux de la guerre sale et de ses acteurs principaux se sont ouvertes. Plusieurs ex-fonctionnaires accusés faussement sont en prison préventive illégalement jusqu'à présent et il y a une longue liste de juges espionnés, de procureurs et même des membres de la Cour Suprême.

 

D’Alessio a demandé à témoigner en tant que repenti mais cette condition n'a pas encore été acceptée et hier, l'espion a décidé de donner une interview à Radio 10 dans laquelle il a dit qu'il pouvait beaucoup apporter. Il a révélé ses relations permanentes avec l'ex-ministre de la Sécurité contestée Patricia Bullrich et il l'a remise en question parce qu'elle n'a pas agi à temps avec les informations qu'il lui fournissait sur les opérations des trafiquants de drogues comme dans l'affaire du cartel mexicain qui exportait de la cocaïne de Bahía Blanca dans des bobines d'acier.

 

Il l'a également accusée d'avoir acheté toutes sortes d'armes et de matériel pour renforcer la sécurité et d'avoir acheté à Israël, pour plusieurs millions, des canots israéliens Shaldag destinés à la lutte contre le trafic de drogues, envoyés dans la province de Misiones, sur la Triple Frontière avec le Paraguay et le Brésil, et il a souligné que ces embarcations étaient destinées à protéger un sous-marin nucléaire.

 

Cela n'est qu'une pointe de l'iceberg, de tout ce qu'il sait et des documents que possède Ramos Padilla et qu'il a mis en lieu sûr face aux menaces dont il a été l'objet l'année dernière et à la campagne des médias contre lui.

 

(Extrait de La Jornada)

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

http://www.cubadebate.cu/noticias/2020/01/12/si-hablo-se-caen-las-causas-contra-el-kirchnerismo-y-cristina-dice-falso-espia-en-argentina/#.XhrXyS17R_8

URL de cet article : 

http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/02/argentine-si-je-parle-toutes-les-affaires-contre-le-kirchnerisme-et-cristina-s-effondrent.html