Bolivie : Camacho retire sa candidature et appelle à faire campagne contre le MAS
Le « dirigeant civique » Luis Fernando Camacho, l'un des principaux putschistes qui a dirigé le renversement du président Evo Morales, a annoncé qu'il retirait sa candidature aux élections présidentielles comme « mesure extrême » pour que les opposants organisent une campagne contre le MAS face à la forte préférence du peuple pour les candidats du Gouvernement renversé.
« Nous mettons nos candidatures en blanc pour la Bolivie. Cela ne veut pas dire que nous, nous allons baisser seulement parce que d'autres candidats montent, nous allons nous incliner pour que nous soutenions tous une seule candidature, nous le faisons pour la Bolivie, » a essayé d'expliquer Camacho à des reporters, selon Spoutnik.
Le dirigeant d'extrême-droite de Santa Cruz a fait cette annoncé 2 jours après qu'un premier sondage national sur le intentions de vote pour les élections de mai ait placé en tête Luis Arce, le candidat du Mouvement Vers le Socialisme (MAS) de Morales, très près d'obtenir la victoire au premier tour.
Camacho, placé par ce sondage à la quatrième place, a mis en évidence l'inquiétude de secteurs de al droite bolivienne qui, d'une façon ou d'une autre, ont contribué au renversement de Morales, à cause de la forte probabilité que le MAS reprenne, par la voie électorale, aussi bien la présidence que le contrôle du Parlement.
Il a proposé que ce comité convoque de nouveau les candidats qui, le 1° février, ont signé « l'Accord National pour l'Unité de la Bolivie » par lequel ils se sont mis d'accord pour rejeter Morales et le MAS mais ont repoussé au mois d'avril la création d'une éventuelle alliance pour les élections.
Un second sommet de ces candidats doit être convoqué « d'urgence (…) pour prendre des mesures, » a-t-il dit. Au premier sommet avaient assisté 6 candidats d'opposition au MAS parmi lesquels Mesa, Áñez y Camacho.
Camacho a prévenu que « s'il n'y a ps d'unité, Evo Morales pourrait reprendre le pouvoir et cela discréditerait cet événement pour les citoyens qui ont été en grève pendant 21 jours, » en évoquant les protestations violentes d'octobre et de novembre qui ont favorisé successivement la démission forcée de Morales et l'auto-proclamation du Gouvernement dictatorial d'Áñez.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
URL de cet article :