Bolivie : INTERPOL refuse les demandes contre Evo Morales
La Police Internationale (INTERPOL) a notifié au Gouvernement putschiste de la Bolivie le rejet de l'activation des marques bleues et rouges contre l'ex-président Evo Morales, accusé de terrorisme, de financement du terrorisme et de sédition.
L'avocat Eduardo León a révélé qu'INTERPOL considère que la demande faite par le procureur général de l'Etat, Juan Lanchipa, n'entre pas dans la cadre des articles 2 (i) et 3 de son statut, a décidé de ne pas publier la notification et d'éliminer les données concernant cette personne (Morales) de sa base de données.
Le document précise que l'article 2 stipule que ses actions doivent se situer dans le cadre du respect de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme tandis que l'article 3 interdit à cette entité « d'intervenir dans des questions ou des affaires à caractère politique, militaire, religieux ou racial. »
En tenant compte de cette décision, León a déposé mercredi une plainte contre Lanchipa pour non respect de ses devoirs et suspicion de négligence dans cette affaire.
L'avocat a affirmé que le procureur général a menti aux Boliviens en persécutant Morales parce que l'activation des marques rouge et bleue doit correspondre à un ordre d'un juge et pas seulement à des démarches du Procureur.
« La décision d'INTERPOL prouve l'absence de sérieux avec laquelle a agi le Procureur Général dans cette affaire et, de plus, prouve l'absence de connaissances de monsieur Lanchipa, » a-t-il conclu.
D'autre part, Lanchipa, en accord avec le régime putschiste, a aussi confirmé en décembre dernier sa demande d'activation de la marque bleue pour l'ex-vice-ministre de la Coordination avec les Mouvements Sociaux, Alfredo Rada.
C'est une demande faite pour retrouver Rada dont on ne sait pas où il se trouve et qui est accusé de 3 morts de civils de l'opposition en 2007 (quand il faisait office de ministre de l'Intérieur) pendant une incursion contre l'Assemblée constituante qui siégeait dans la ville de Sucre, assiégée par des groupes violents.
Cette demande a été faite bien qu'on soit toujours en attente de l'autorisation indispensable du Parlement pour ouvrir un procès en responsabilité contre Rada conformément à la Constitution.
(Extrait de CubaSí.cu)
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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