Bolivie : La Chambre des Députés condamne les persécutions politiques
La Chambre des Députés de Bolivie a condamné les persécutions politiques de la part de la dictature et exigé le respect des droits et des garanties constitutionnelles des citoyens.
Selon un communiqué de cet organisme, les députés ont approuvé à al majorité la Déclaration de la Chambre N° 008 /2019 -2020 qui condamne l'action des autorités putschistes, en particulier celle du Ministère Public, qui ne respecte pas les lois boliviennes et internationales en matière de Droits de l'Homme.
La Chambre des Députés de l'Assemblée Législative Plurinationale (à 2 chambres) a dénoncé le Gouvernement de al « présidente » autoproclamée Jeanine Áñez pour le « harcèlement, la persécution et l'intimidation que subissent en particulier les dirigeants des organisations sociales et les ex-autorités sans discernement, sous de fausses accusations de terrorisme et de sédition. »
Ainsi, les députés reconnaissent les plaintes récurrentes de persécution politique envers les ex-autorités, les candidatas et les dirigeants du Mouvement Vers le Socialisme, une situation reconnue même par l'Organisation des Nations Unies qui l'a qualifiée d'inquiétante, surtout à cause de l’utilisation des institutions judiciaires à cet effet.
A propos du non respect de ce qui est établi dans le cadre juridique du pays, la parlementaire du MAS, Sonia Brito, a déclaré qu'il n'y avait pas d'Etat de Droit en Bolivie et elle a donné des chiffres de la répression déchaînée par la dictature d'Áñez au moment où elle a pris le pouvoir, sous prétexte de « pacifier » les rues.
« Appelle-t-on Etat de Droit 35 morts, 1 400 arrestations et plus de 1000 blessés ? Cela nous semble une imposture, ce n'est pas nous, les militants du MAS, qui le disons, ce sont des organismes internationaux des Droits de l'Homme qui le disent, » a rappelé Brito à la session plénière.
La déclaration de la Chambre des Députés signale également que ce comportement du Gouvernement de fait met en danger la paix du pays et exhorte les autorités à jouer « leur rôle qui est de faire respecter strictement les droits et les garanties constitutionnels si on veut vivre en paix et dans un véritable Etat de Droit. »
Les actions illégales condamnables du Gouvernement, avertit le texte, portent atteinte aux droits constitutionnels des Boliviens et par le harcèlement, la persécution et les arrestations de dirigeants des organisations sociales et d'ex-autorités, mettent en danger les efforts destinées à renforcer la paix.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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