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Bolivie : Le Gouvernement de fait laisse partir les 2 ex-ministres d'Evo qui avaient été arrêtés
Le Gouvernement de fait de la Bolivie a annoncé samedi que 2 ex-ministres réfugiés à l'ambassade du Mexique qui avaient reçu un sauf-conduit pour quitter e pays et avaient été arrêtés avant leur départ pourront prendre un vol dans les prochaines heures.
Quelques heures auparavant, l'ex-président bolivien Evo Morales avait dénoncé l'arrestation, samedi matin, à l'aéroport International d'El Alto, de l'ex-ministre des Mines, César Navarro, et de l'ex-ministre du Développement Rural, Pedro Damián Dorado López, réfugiés à l'ambassade du Mexique depuis novembre, bien qu'on leur ait accordé un sauf-conduit pour quitter le pays en respectant les règles internationales.
Dans un communiqué, le ministre des Affaires Etrangères a expliqué que Navarro et López pourront partir pour le Mexique dans les prochaines heures, considérant comme un « incident » l'arrestation des 2 ex-fonctionnaires.
Freddy Morales
@FreddyteleSUR
L'ex-ministre des Mines et l'ex-vice-ministre du Développement Rural ont quitté la police de La Paz après une détention illégale de 7 heures et repartent à l'aéroport pour attendre un vol. Tous 2 ont un sauf-conduit pour quitter la Bolivie et se réfugier au Mexique.
« La ministre des Affaires Etrangères, Karen Longaric, dit que l'ambassade du Mexique a transféré les 2 réfugiés à l'aéroport d'El Alto avec la garantie que leur donne les sauf-conduits prolongés par le Gouvernement bolivien. C'est pourquoi les réfugiés devraient être transférés au Mexique sans aucun problème, sous la garantie que leur donnent les sauf-conduits, » dit un communiqué succint de al Chancellerie.
Le ministre du Gouvernement Arturo Murillo a qualifié cette arrestation « d'incident » et l'attribuée à une « mauvaise communication. »
« Le Gouvernement bolivien respectera la parole de l'Etat engagé dans la remise des sauf-conduits à 2 ex-collaborateurs d'Evo Morales et garantira leur départ du pays pour le Mexique. Nous déplorons qu'à cause d'une absence de communication et de coordination, cet incident se soit produit, » a écrit Murillo sur son compte Twitter.
« C'est pourquoi on a mis en place le départ de ces 2 messieurs malgré l'existence de mandats d'arrêt, » a dit le ministre du Gouvernement dans un communiqué de presse.
Murillo a fait savoir qu'il avait parlé avec l'ambassadeur du Mexique en Bolivie et que celui-ci aurait « parfaitement compris » la « mauvaise coordination » qu'il y a eu entre le Ministère Public et la Police qui a provoqué l'arrestation de ces 2 personnes malgré les sauf-conduits qu'ils avaient.
Le Ministère Public a affirmé que le Gouvernement bolivien respecte l'indépendance des pouvoirs et des institutions chargées de l’administration de la justice.
Le gouvernement affirme qu'il respecte tous les accords internationaux dans tous les domaines et tout particulièrement les garanties des Droits de l'Homme, a-t-il indiqué.
Murillo a révélé que le diplomate avait même demandé une protection étant donné qu'un groupe de personnes attend les ex-ministres pour les agresser et il a ajouté que cela répond à 14 ans de « haine » accumulée contre ceux qui sont proches de l'ex-parti de gouvernement.
« Il y a un tas de gens dans les environs de l'aéroport qui veulent agresser ces gens, 14 ans de haine se sont accumulés et ils persécutent tous ceux qui sont partisans du MAS mais ce n'est pas nous qui gouvernons qui sommes derrière cela, » a déclaré Murillo.
Le gouvernement de fait a reculé pour éviter une condamnation de la communauté internationale face à la violation des droits des 2 ex-fonctionnaires qui étaient réfugiés à la résidence de l'ambassade du Mexique depuis novembre, après qu'ait eu lieu le coup d'Etat contre Morales.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
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