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Cuba : Sécurité alimentaire avec un blocus et une pandémie 

31 Mars 2020, 17:21pm

Publié par Bolivar Infos

Plus d'une réponse ont été trouvées dans le cadre des trois réunions territoriales qui se sont tenues en fin de semaine dans l'est, le centre et l'ouest du pays, toutes présidées par José Ramon Machado Ventura, Deuxième secrétaire du Comité central du Parti ; Salvador Valdés Mesa, vice-président de la République de Cuba, et José Ramon Monteagudo, membre du Secrétariat du Parti communiste de Cuba

 

Auteur: Germán Veloz Placencia | german@granma.cu

30 mars 2020 10:03:29

 

Comment assurer la nourriture dont Cuba a besoin au milieu du fléau de la pandémie provoquée par le nouveau coronavirus – qui perturbe évidemment le commerce mondial – et sans que la politique de blocus et d'asphyxie appliquée par les États-Unis contre la Révolution n'ait cédé ne serait-ce qu'une minute ?

 

Plus d'une réponse ont été trouvées dans le cadre des trois réunions territoriales qui se sont tenues en fin de semaine dans l'est, le centre et l'ouest du pays, toutes présidées par José Ramon Machado Ventura, Deuxième secrétaire du Comité central du Parti ; Salvador Valdés Mesa, vice-président de la République de Cuba, et José Ramon Monteagudo, membre du Secrétariat du Parti communiste de Cuba

 

EXPLOITER AU MIEUX LES TERRES ET LES RESSOURCES DISPONIBLES

 

Produire des aliments avec une vision dans laquelle l'effort physique est accompagné d'un raisonnement visant à établir des priorités et à utiliser toutes les alternatives possibles, a été l'un des aspects sur lesquels le Deuxième secrétaire du Comité central du Parti a insisté lors des réunions qui se sont tenues, en petit comité, conformément aux protocoles sanitaires en vigueur, avec les principaux dirigeants politiques, les gouverneurs, les autorités agricoles et les dirigeants des syndicats agricoles et sucriers et de l'ANAP des provinces d’Holguin, Las Tunas, Granma, Santiago de Cuba et Guantanamo.

 

Il s'agit, a-t-il dit, d'agir en accord avec l'organisation et la capacité de réponse avec lesquelles Cuba lutte contre le covid-19 et fait face, en même temps, à la réduction de la disponibilité alimentaire due à la baisse des importations causée par l'impact de la pandémie sur l'économie mondiale, associé aux intentions sournoises du gouvernement des États-Unis qui, au lieu de faire face à la grave situation interne causée par la maladie, profite de l'occasion pour provoquer l'effondrement définitif de la Révolution cubaine, .

 

« Nous devons exploiter au maximum la terre et les ressources dont nous disposons. C'est ce que nous devons faire dès maintenant », a-t-il déclaré, tout en appelant à intensifier la préparation des terrains et à favoriser, avec le carburant disponible pour les tracteurs, le retournement de la terre là où il est difficile de le faire avec des bœufs.

 

Il a donné des instructions pour bien préparer la campagne des semailles de printemps et les étapes suivantes. Ainsi, a-t-il dit, il faut planter du manioc, de la patate douce et tous les types de cultures possibles pour faire face à la situation temporaire du nouveau coronavirus, et pour créer les conditions qui conduiront au remplacement des importations alimentaires pour les humains et les animaux.

 

« Il faut planter beaucoup plus de maïs. Nous dépensons actuellement plus de 200 millions de dollars, et le temps est venu de résoudre ce problème, non seulement en raison de la situation actuelle, mais aussi pour prendre le cap et en faire une production nationale. »

 

Il a insisté sur l'utilisation maximale de la matière organique, de l'humus de vers de terre et des bioproduits fabriqués au niveau national qui servent d'engrais, tels que la « tabaquina » (produit artisanal contre les insectes), l'hydrate de chaux et les dérivés de l’huile de Neem, pour remplacer les pesticides que nous ne pourrons pas importer. Et cela, a-t-il dit, devrait s'accompagner d'une généralisation des pratiques, en mettant des groupes de producteurs en contact direct avec ceux qui ont de meilleurs résultats. 

 

« Nous devons à tout moment penser à augmenter les rendements par zone, ce qui dépend aussi de la qualité des semences, y compris celle de la patate douce, et des travaux d’agro-technologie pour assurer le nombre correct de plants par hectare », a-t-il déclaré.

 

Il a également fait référence à la culture intercalaire, encore peu utilisée dans certains endroits et il a demandé que cela soit fait dans les plantations de fruits et de bananes et dans tous les endroits possibles pour tirer le meilleur parti de la terre.

 

Il a insisté sur la nécessité de garantir l'alimentation des animaux, et sur le fait qu’il faut mettre fin à la diminution de nombre de bovins, dont la cause principale est le manque d'approvisionnement en nourriture en période de sécheresse. Une situation qui doit être stoppée et qui sera traitée avec une approche plus sévère avec les responsables.

 

Salvador Valdés Mesa, évoquant la paralysie des activités dans certains secteurs, due au nouveau coronavirus, a souligné l'importance de réorienter la main-d'œuvre vers les activités de plantation, de culture et de récolte, mais de manière rationnelle. Il ne s'agit pas de mobiliser pour mobiliser, mais plutôt qu’il y ait de la productivité. « C’est le moment de passer les contrats et éviter les détournements, ce qui doit être contrôlé par les gouvernements locaux. »

 

Concernant le programme municipal d'auto-approvisionnement, Gustavo Rodriguez Rollero, ministre de l'Agriculture, a expliqué qu'il exige un effort de planification et de contrôle des producteurs, de désigner nominativement les responsables des zones et des cultures, afin de ne pas prolonger les délais et assurer mensuellement, par personne, les 30 livres de tubercules et les cinq kilos de protéines animales prévues.

 

Selon le ministre de l'Industrie alimentaire, Manuel Santiago Sobrino Martinez, les entreprises de traitement de viande se consacreront à l'augmentation des quantités de viande en conserve et augmenteront l'industrialisation des sous-produits, tandis que les farines de blé et de riz seront utilisées dans la préparation des produits.

 

Selon Julio Andrés Garcia Pérez, président du groupe Azcuba, les actions visant à respecter le plan de production de sucre du pays se poursuivent et garantissent en même temps la livraison des sous-produits qui servent à l'alimentation animale, dont 90 000 tonnes de miel B pour la branche porcine.

 

Les entreprises agricoles d'Azcuba livreront également à l'État toute la viande de porc et le lait de vache qu'elles produisent ; elles augmenteront la culture des tubercules, ainsi que la production d'hydrate de chaux pour le traitement sanitaire des cultures.

 

http://fr.granma.cu/cuba/2020-03-30/comment-cuba-compte-t-elle-assurer-la-securite-alimentaire-en-depit-du-blocus-et-du-fleau-de-la-pandemie