Venezuela : Le Washington Post attaque le système de santé
Jeff Bezos, l'homme le plus riche du monde (avec une fortune personnelle estimée à 110 milliards de dollars), propriétaire d'Amazon.com et de l'entreprise spatiale Blue Origin, possède également le Washington Post . La note publiée ce vendredi contre le Venezuela est signée par l'"équipe éditoriale".
Le Président vénézuélien, Nicolas Maduro, a rejeté vendredi l'éditorial du journal étasunien The Washington Post qui cherche à remettre en cause la capacité du système de santé de ce pays à contenir l'expansion du coronavirus Covid-19 au Venezuela.
"Je refuse et répudie ces propos avec tout le sentiment nationaliste d'un peuple comme celui du Venezuela", a dit le Chef de l'Etat. "Je rejette cette agression et ces propos orduriers du Washington Post", a-t-il dit au téléphone lors d'une réunion avec la Commission Présidentielle pour la prévention du coronavirus.
Dans une déclaration transmise par Venezolana de Television, le Mandataire de la Nation a qualifié d'orduriers les propos du journal états-unien. Il l'accuse d'avoir pour but de cacher la réalité de la situation dans la nation nord-américaine qui compte déjà plus de 10 000 cas et plus d'un millier de morts.
« Cette note est une vraie obscénité. C'est un tissu de haine, de mauvaises intentions, de mauvaises pensées. Ce que le Washington Post a écrit sur le Venezuela est une vilenie. Ce sont des machinations. Ces gens n'ont pas de limites dans leur campagne contre le Venezuela. Malgré le coronavirus, malgré le grave problème qu'ont les Etats-Unis avec le coronavirus, ils continuent d'attaquer le Venezuela", martela le Mandataire vénézuélien.
L'éditorial n'est signé par aucun journaliste mais par "l'équipe éditoriale". Le Washington Post appartient à Jeff Bezos, considéré depuis 2018 par la revue Forbes comme la personne la plus fortunée du monde, également propriétaire de Amazon.com et de l'entreprise spatiale Blue Origin. Sa fortune personnelle est estimée à 110 milliards de dollars.
Dans la note intitulée "Pourquoi la propagation du Covid-19 au Venezuela est-elle une perspective aussi terrifiante?", le journal états-unien trace le portrait d'un système de santé vénézuélien en ruines, qui ne disposerait pas des ressources nécessaires pour contenir le virus malgré les aides qui lui sont parvenues à plusieurs occasions de la part de pays alliés, comme la République Populaire de Chine, de Cuba et de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il décrit en outre de manière très tendancieuse le Venezuela comme un foyer de propagation dans la région et signale que "les craintes que le coronavirus ne dévaste cette nation sous-alimentée a poussé les autorités colombiennes et brésiliennes à fermer leurs frontières avec le Venezuela".
Mais on omet de mentionner le nombre de cas que comptent ces pays sud-américains. Alors qu'au Venezuela, seuls 42 cas ont été recensés, en Colombie 145 cas ont été enregistrés et au Brésil, ce chiffre s'élève à plus de 600 cas et 11 morts.
D'autres données occultées par l'éditorial du journal sont le dur blocus économique, financier et commercial que les Etats-Unis continuent à imposer au Venezuela, encore renforcé par l'Administration Trump. Suite à ce blocus, le Venezuela a perdu plus de 140 milliards de dollars, ce qui lui rend difficile d'obtenir des fonds, des fournitures médicales et les aliments pour porter assistance à la population vénézuélienne.
Ces mesures unilatérales sont maintenues et même renforcées malgré la pandémie.
Traduction Frédérique Buhl pour Bolivar Infos
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