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Bolivie : La police entre dans le Tropique de Cochabamba 

20 Avril 2020, 16:51pm

Publié par Bolivar Infos

 

L'ex-président de la Bolivie, Evo Morales, a dénoncé samedi l'entrée de la police dans le Tropique de Cochabamba après que plusieurs de ses membres aient été expulsés de la municipalité de Shinahota jeudi dernier.

 

Sur son compte de Twitter, Morales a écrit que la police a mis en danger la santé des villageois du Tropique en déplaçant ses troupes sans suivre les protocoles sanitaires et sans coordination avec les autorités locales.

 

Des villageois ont expulsé des membres de la police de la municipalité de Shinahota jeudi soir tandis que des sources du commandement départemental de cette institution à Cochabamba déclaraient qu'ils étaient prêts à retourner au Tropique à tout moment.

 

La zone du Tropique est située au centre de la Bolivie, entre la Cordillère des Andes et les plaines de l'Amazonie.

 

Evo Morales Ayma

@evoespueblo

C'est une attribution de la Police d'être présente dans toute la Bolivie mais entrer dans le Tropique qui est en quarantaine sans suivre les protocoles sanitaires et sans coordination avec les autorités locales, met en danger la santé de mes frères et de mes sœurs de cette région.

 

Les 5 municipalités de la région : Villa Tunari, Shinahota, Chimoré, Puerto Villarroel et Entre Ríos sont en quarantaine pour éviter la propagation du coronavirus, selon le Service Départemental de la Santé (SEDES) de Cochabamba.

 

Dans un autre twitt, Morales affirme que le Gouvernement de fait « ferme les banques pour que les bons ne puissent pas être payés et interdit la vente de combustible pour empêcher mes frères de continuer à distribuer des fruits gratuitement aux plus humbles. »

 

« C'est un acte criminel qui porte atteinte à la vie, » a affirmé le dirigeant du Mouvement Vers le Socialisme (MAS).

 

D'autre part, l'armée a annoncé qu'elle réaliserait des actions conjointes avec les membres de la police bolivienne dans le Tropique de Cochabamba après que les forces de l'ordre aient été expulsées de certains villages à cause de désaccords sur l'organisation entre les communautés et les forces de sécurité.

 

« Face à l'attitude belliciste et malintentionnée, la seule réponse qu'ils vont avoir, c'est que nous allons continuer à nous préoccuper de la santé des Boliviens, continuer à patrouiller comme nous l’avons fait dans toute la Bolivie, » a dit le ministre de la Défense du Gouvernement putschiste, Fernando López.

 

Le commandant départemental de la police à Cochabamba, Franz Sellis, a indiqué que les militaires restent dans la zone et continueront à faire leur travail pour éviter que la quarantaine soit brisée et qu'il y ait plus de cas de coronavirus. « Ils ne représentaient aucune menace pour la population (…) Nous restons dans le Tropique et des mesures pénales seront prises, » a-t-il indiqué.

 

Freddy Morales

@FreddyteleSUR

Après l'expulsion de 8 policiers du village de Shinaota, Chapare de Cochabamba, l’Association des Banques a décidé de suspendre ses services dans tous les villages de la région, une mesure considérée comme très dure à cause de la quarantaine. Des parlementaires et le Défenseur du Peuple demandent un dialogue.

 

Les habitants de la zone du Tropique de Cochabamba ont refusé l'entrée surprise de 85 policiers sans coordination préalable et sans respecter du tout le protocole de biosécurité sanitaire.

 

Ainsi, ils ont mis en danger toute la population qui, jusqu 'à présent, avait réussi à n'avoir aucun cas de coronavirus pendant plus d'un mois dans la région, a souligné Asterio Romero Maire de la Municipalité de Villa Tunari à Radio Kawsachun Coca.

 

Il a affirmé que cette action a causé des problèmes et de l'inquiétude dans la population parce que les policiers, en vertu des normes en vigueur, doivent respecter une quarantaine obligatoire de 14 pour éviter toute contagion.

 

La Coordination des 6 Fédérations du Tropique de Cochabamba a rendu le Gouvernement de fait responsable des événements survenus à Shinahota, après que 8 membres de la police aient été expulsés.

 

L’organisation a indiqué que ce n'est pas le moment de faire entrer à nouveau la police à Shinahota où 9 paysans ont été assassinés pendant le forte répression exercée par les forces de l'ordre dans les jours qui ont suivi le coup d'Etat contre Evo Morales.

 

Ce qu'on appelle le Tropique de Cochabamba n'a plus de services bancaires depuis 5 mois et après 2 jours d'ouverture de la banque Banco Unión en Villa Tunari, Shinahota et Chimoré, l'Autorité du système Financier (ASFI) a suspendu leurs services à cause de l'expulsion de la police jeudi dernier et a fermé toutes les banques dans 5 zones du Tropique de Cochabamba.

 

Quelques 45 000 clients subissent des préjudices et 195 000 personnes ne pourront pas toucher les bons offerts par le Gouvernement de fait.

 

Dans la région de Chapare, 14 entités financières (5 banques, 4 coopératives et 5 institutions financières de développement, IDF) ont suspendu leurs services depuis novembre 2019 à cause du départ des policiers de la région à cause de conflits post-électoraux mais le 15 avril dernier, la Banque Unión avait repris ses opérations dans les agences. Celles-ci ont été suspendues hier, vendredi.

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol : 

https://www.telesurtv.net/news/bolivia-tropico-cochabamba-denuncia-ingreso-policia-20200418-0013.html

URL de cette article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/04/bolivie-la-police-entre-dans-le-tropique-de-cochabamba.html