Venezuela : Les États-Unis menacent Maduro d’une transition plus dangereuse et brusque
L’envoyé spécial des États-Unis pour le Venezuela, Elliot Abrams, a menacé Nicolas Maduro en disant que s'il n’accepte pas la transition décidée avec l’opposition, celle-ci arrivera de toute façon et sera « plus dangereuse et brusque. » Il a affirmé que le président vénézuélien a rejeté une proposition de « Gouvernement d’urgence » sans lui ni l'opposant Juan Guaidó.
Elliot Abrams a déclaré dans une interview accordée au Centre International d’Etudes Stratégiques que « si le régime décide tragiquement de s’imposer, s'il réprime plus, probablement cela rendra la transition identique mais plus dangereuse et brusque. »
Abrams évoque ainsi la dernière proposition des États-Unis pour instaurer ce qu’ils appellent un « Gouvernement d’urgence au Venezuela » qui laisse de côté aussi bien Nicolas Maduro que le « président par intérim » autoproclamé et dirigeant de l’opposition Juan Guaidó.
Si cette initiative n’avance pas, « il y aura plus de pression des États-Unis et je pense d’autres, sur ce régime. Il est possible de faire plus de pression sur un régime et en même temps d’apporter plus d’assistance au peuple vénézuélien. Et c’est ce que nous voulons faire. C’est aussi ce que Juan Guaidó veut faire. C’est ce que l'Union Européenne veux faire. »
De plus, Abrams a souligné que Washington savait que Maduro rejetterait cette proposition et il a dit qu’en réalité, elle ne lui était pas destinée mais était destinée aux autres membres de son Gouvernement et aux membres des Forces Armées.
Il a qualifié Maduro de « trou dans la rousquille. Il dirige le chavisme, l’Armée, le régime, le Gouvernement, les gens qui décident : ce pays a besoin de sortir de cette horrible crise. »
Abrams soutient que le plan du Département d’État nord-américain n’est pas définitif mais que c’est une proposition et qu’il peut « s'ajuster aux nécessités politiques du pays. » Il a envisagé la possibilité que dans le Conseil d’État qui gouvernerait la transition se trouvent le président du Tribunal Suprême, Maikel Moreno, le chef de l’Armée, Vladimir Padrino Lopez ou Juan Guaidó.
« Il y a 1 million de variantes. Les Vénézuéliens pourraient dire, bon, nous voulons changer cela parce que nous pensons que c’est mieux pour nous dans notre négociation. La question n’est pas que si tu changes un mot dans la proposition étasunienne, il arrive une catastrophe. La question est que c’est un chemin vers la démocratie et la levée des sanctions étasuniennes,» a indiqué l’envoyé spécial de Donald Trump pour le Venezuela.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
https://www.resumenlatinoamericano.org/2020/04/11/ee-uu-amenaza-a-maduro-con-una-transicion-mas-peligrosa-y-brusca-para-venezuela/
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